KNDS lance la production d'obus de 155 mm en Belgique

Theo Francken en visite chez KNDS Belgium. ©ANTONIN WEBER / HANS LUCAS
04 novembre 2025 20:33
L'entreprise basée à Seneffe inaugure une nouvelle ligne de production qui servira, notamment, à fournir la Défense belge à partir de l'année prochaine.
Un investissement de quelque 4,5 millions d’euros pour prendre part à la "montée en puissance de l’industrie dans la production d’obus de 155 mm", s’enthousiasme Jean-Michel Girard, directeur. C’est l’ambition que doit soutenir la chaîne de montage inaugurée ce mardi par KNDS Belgique. L’entreprise de Seneffe devient ainsi le premier producteur en Belgique de cette munition du plus gros calibre de sa catégorie. Ce sont ces obus qui seront tirés, à l'horizon 2028, par les canons Caesar dont la Défense a commandé 28 exemplaires.
Ce développement devrait permettre au groupe, présent en France, en Italie et en Allemagne, de tripler sa production, pour atteindre 100.000 unités par an. 30.000 exemplaires devraient sortir chaque année de l'usine wallonne, précise Jean-Michel Girard. Jusqu'ici, KNDS Belgique était spécialisée dans les munitions de 25-30 mm ainsi que les mortiers de char (120 mm).
Avec son nouvel outil, l'entreprise s'occupe d'une commande passée par un pays "du sud de l'Europe", avant de basculer, au printemps prochain, sur une première commande belge que l'on peut évaluer à 15.000 obus puisque, selon les responsables de KNDS, celle-ci doit l'occuper pendant six mois.
En coulisse, on évoque un prix unitaire de 10.000 euros, ce qui donne un budget de 150 millions sur une commande globale de munitions évaluée à "plusieurs centaines de millions d'euros" par le général-major Jean-Pol Baugnée, qui dirige l'armée de terre. La Défense, secret oblige, refuse de se montrer plus précise.
L'investissement, consenti dans le cadre du nouveau plan de dépenses militaires, doit permettre de reconstituer des stocks réduits à peau de chagrin par des années de disette budgétaire. Le général-major rappelle à L'Echo que selon les standards Otan, tout État membre doit disposer de stocks équivalents à 30 jours de tir. "Disposer de stocks suffisants n'est pas un luxe, mais une nécessité", a appuyé Theo Francken, ministre N-VA de la Défense venu inaugurer la nouvelle machine.
La nouvelle chaîne robotisée de KNDS Belgique est capable de sortir une carlingue d'obus toutes les 9 minutes 30 secondes à partir d'une base brute produite en fonderie. La machine affine le métal au centième de millimètre près avant de ceinturer la base de la munition d'une bande de cuivre. Cette opération assure sa rotation à la sortie du canon, effectuée à 3.500 km/heure, gage de la précision du tir.
Précision maximale, usure minimale
La finesse de la production assure les qualités recherchées d'un projectile qui doit pouvoir atteindre une cible à 40 km de distance après être monté à 25 km d'altitude : une précision maximale et une usure minimale du canon. Le tout sans système de guidage et après deux minutes de vol. Ce n'est pas l'usine belge du groupe qui s'occupera de "couler" l'explosif à l'état liquide avant qu'il durcisse dans sa douille.
Pour KNDS Belgique, qui emploie 350 personnes et travaille avec 700 fournisseurs et sous-traitants, belges à 65%, cet investissement participe de perspectives de croissance exceptionnelles soutenues par une demande qui a littéralement explosé depuis le début de la guerre en Ukraine et le réarmement des pays européens. "KNDS ambitionne de tripler son chiffre d'affaires d'ici quatre ans pour atteindre 300 millions d'euros", indique Jean-Michel Girard.
Le groupe a d'autres objectifs de développement à l'esprit, dont la standardisation Otan de l'équipement ukrainien toujours calibré sur des bases soviétiques et la production de drones "agressifs". "Notre savoir-faire est à la disposition de la Belgique", a indiqué Jean-Michel Girard, qui n'ignore pas que l'État belge doit, dans ce domaine également, s'équiper à hauteur des enjeux sécuritaires actuels.
Le résumé
§ KNDS inaugure une ligne de montage d'obus de 155 millimètres tirés notamment par les canons Caesar qui intégreront l'arsenal de la Défense en 2028.
§ L'usine de Seneffe doit également honorer une commande massive de l'armée et prévoit de sortir 30.000 pièces par an avec ce nouvel outil.
§ L'entreprise ancre ainsi davantage la production de munitions à haute valeur ajoutée en Wallonie.
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Source: L'Echo
Sachant qu'un obus sert à tuer des gens je serais honteux de signer un engin de mort monsieur Franken.
Mais lui il trouve cela drôle.....
envoyé : 5 novembre 2025 à 10:33
de : 'Franco Carminati' via Alerte Otan <alert...@googlegroups.com>
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Sachant qu'un obus sert à tuer des gens je serais honteux de signer un engin de mort monsieur Franken.
Mais lui il trouve cela drôle.....
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