Chère Madame,
Pour nous éclairer sur la réalité du nouveau missile russe
Burevestnik, vous avez ce matin donné la parole à Alain De Nève,
analyste de l'Institut royal supérieur de défense de Bruxelles :
https://auvio.rtbf.be/media/les-sequences-de-matin-premiere-actu-internationale-3397717 (8:19
- 8:24).
Résumé du message ainsi délivré - je cite - par M. De Nève : selon
l'annonce qui a été faite, ce missile fait partie des
super-z-armes (sic),
capables de frapper
sur le papier, et pour lesquelles
on
a des moyens d'interception. En clair : rassurez-vous, bonnes
gens ; ce n'est qu'un effet d'annonce ; l'OTAN finira bien par
mettre la Russie à genoux.
Au lieu de s'inscrire une fois de plus dans le narratif occidental,
la RTBF ne devrait-elle pas plutôt replacer cette information dans
son contexte ? Pourquoi Poutine a-t-il présenté officiellement Le
Burevestnik le 26 octobre ? Ne serait-ce pas précisément pour
répondre à la menace étatsunienne de doter l'Ukraine de missiles
Tomahawks que la Russie a présenté cette nouvelle arme aux capacités
sans précédent ? Voir l'analyse de l'ancien diplomate britannique
Alastair Crooke (voir
https://www.youtube.com/watch?v=P0DUJkXcYKI).
De Nève parle de propulsion à...
air chauffé, alors qu'il
s'agit ici d'un moteur nucléaire miniaturisé permettant à l'engin de
voler indéfiniment sans devoir être réapprovisionné, comme
l'explique très clairement, croquis l'appui, l'expert suisse Jacques
Baud (voir
https://www.youtube.com/watch?v=_lWrbNO1-2c
à partir de 49:00).
Vous avez, chère Madame, conclu votre interview d'Alain De Nève par
ces mots : "On y voit plus clair". Telle n'est sûrement pas
l'impression qu'ont dû ressentir vos auditeurs dotés d'un minimum
d'esprit critique.
Au plaisir d'enregistrer vos commentaires, je vous prie d'agréer mes
meilleures salutations.
André Lacroix