Au cœur des discussions : la création d’un corridor énergétique et d’infrastructures alternatif, destiné à contourner les menaces que sont les attaques des Houthis au sud et l’influence iranienne au nord pesant sur les voies actuelles. Ce projet, baptisé IMEC (India-Middle East-Europe Corridor), relierait l’Asie à l’Europe via l’Arabie saoudite, Israël, Chypre et la Grèce. L’objectif est double : garantir la sécurité des approvisionnements énergétiques et renforcer l’intégration régionale sous leadership américain.
Les ministres ont également abordé un projet concret : la mise en place d’un gazoduc reliant Israël à Chypre, première étape vers l’exportation de gaz israélien vers l’Europe. À terme, cette infrastructure pourrait être prolongée jusqu’à la Grèce, offrant au continent européen une source d’énergie supplémentaire et diversifiée, dans un contexte de recherche d’indépendance énergétique.
En parallèle, les participants ont évoqué l’avancement du câble électrique sous-marin reliant Israël à l’Europe via Chypre, un projet stratégique destiné à sécuriser l’alimentation électrique des deux rives et à offrir à Israël un accès aux réseaux européens en cas de crise.
Le ministre israélien de l’Énergie et des Infrastructures, Eli Cohen, membre du cabinet de sécurité, a salué la portée géopolitique de cette coopération : "Nous renforçons nos partenariats avec les États-Unis et les pays de la région, tout en consolidant la position d’Israël comme puissance énergétique régionale. Israël devient un pont entre l’Est et l’Ouest, entre l’Europe et les pays du Golfe."
Cohen a souligné sa volonté d’utiliser le secteur énergétique comme un levier diplomatique majeur, estimant que cette rencontre "historique" contribuera à la stabilité et à la prospérité du Moyen-Orient.
Le ministre a par ailleurs présenté l’ambitieux programme israélien d’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur énergétique, afin d’optimiser la gestion des ressources et de renforcer la sécurité nationale.
Le sommet marque la reprise, après plusieurs années d’interruption, d’un format quadripartite piloté par les États-Unis. Côté américain, participaient Chris Wright, secrétaire à l’Énergie, et Doug Burgum, secrétaire à l’Intérieur et proche du président Donald Trump.
Ce rendez-vous diplomatique, au-delà des enjeux énergétiques, témoigne de la volonté américaine de consolider un axe de stabilité et de prospérité reliant le Moyen-Orient à l’Europe, un axe dans lequel Israël entend jouer un rôle central.
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