Cette discussion peut être lue sur le Web à l'adresse https://groups.google.com/d/msgid/alem-app/240787526.2826253.1659608204364.JavaMail.zimbra%40univ-grenoble-alpes.fr.
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Bonjour,
je remets dans ce fil de discussion un message de Pierre Géhant pour éclairer sa proposition de syllabaire.
Alexandre
Bonjour à tous,
Un exemple vaut mieux que mille mots
Chaque point correspond à une syllabe orale. Les syllabes complexes sont assimilées aux syllabes "babillées".
Dans l’emplacement [FÉ], il est donc possible de faire cohabiter les syllabes orales suivantes (la phonétique est codée en XSAMPA):
fe
fje
fle
fRe
fRed
fwe
En effet, ces syllabes orales, mêmes celles qui sont complexes, se babillent toutes de la façon suivante: /fe/
Par conséquent, des syllabes orthographiées différentes peuvent être mitoyennes dans une même case du tableau. Voici des exemples:
/fe/ comme « coi.ffer » dont on retient « FFER »
/fje/ comme « am.pli.fier » dont on retient « FIER »
/fle/ comme « in.flé.chis » dont on retient « FLÉ »
/fRe/ comme « fré.miss.ment » dont on retient « FRÉ »
/fRed/ comme « Frédérique » dont on retient « FRÉD »
/fwe/ comme « ba.fouer » dont on retient « FOUER »
Ainsi, à aucun moment, il n’existe une archisyllabe universelle. Dans une approche constructiviste, l'archisyllabe peut prendre différentes formes. Sans doute que pour la classe de Frédérique, l’archisyllabe pour [FÉ] sera « FRÉD », alors qu'en revanche, dans une autre classe, cette syllabe inaugurale pourrait être « FRÉ » parce qu’une lecture d’album aura amené avec elle un "frémissement". La première orthographe rencontrée va donc dépendre de la vie de la classe.
Il s’agit davantage d'avoir un support où stocker des syllabes graphisées rencontrées au fur et à mesure des occasions de lecture, sans être toutefois encore au stade d’une conscience phonologique de type phonémique. Vers 3-4 ans, l’accumulation de matériel graphique servira peu à peu à matérialiser la réflexion graphophonologique. En effet, lorsque dans la classe du « frémissement » arrivera « Frédérique », les syllabes seront superposées, à l’aide de patafix, dans la même case [FÉ], (les étiquettes l'une sur l'autre). La distinction graphique permettra de reconnaître l’appartenance de l’orthographe à tel ou tel référé : soit « c’est l’écriture de frémissement », soit « c’est l’écriture de Frédérique ».
On est en petite et moyenne section… pas en CP, c’est donc une préparation et une réflexion sur les réalités de la langue écrite que je propose. Ce n’est pas un apprentissage de toutes les relations graphophonémique. Mais, contrairement à l’usage en vigueur, le Syllabaire n’est pas, lui, une entrave à l’apprentissage des relations non contenues dans l'a priorisme de l’alphabet.
Enfin, l'ambition est inclusive, ce serait un support à enseigner la parole mais je détaillerais cela plus tard.
Pierre G