Si c'est si important d’aller pointer, ou de se lever pour aller au tableau, ou prendre
une réglette et la déplacer etc., je me demande si ça n'a pas avoir avec la trace sensorielle et émotionnelle que ça va
laisser dans la mémoire.
Dans plusieurs théories (philosophiques et
neurologiques notamment) le corps est vraiment le siège de nos pensées et de
nos émotions-sensations, et fonctionne vraiment comme un tout. Un peu comme la
parole et les gestes comme le dit Jean-Marc Colletta. (D'où cette idée de multimodalité).
(Voir la théorie de la cognition incarnée (embodied cognition)
de Francisco Varela , la mémoire de l'action (enactment) de Mathieu Hainselin, et regarder aussi du côté de la phénoménologie de la perception chez <Maurice Merleau-Ponty).
A. R. Damasio, un professeur de neurologie insiste pour qu'on ne sépare pas le corps et l'âme, le cœur et la raison. Ça paraît un peu loin comme ça de nos interrogations didactiques, mais je pense que c'est un axe qui peut être intéressant.
« L’activité mentale nécessite la participation à la fois du cerveau et du corps. » (Damasio, 1995 : 14)
Bon voilà, je reviendrai sans doute compléter mes propos, je suis en train de lire. ^^
Si ça vous intéresse, il y a le numéro d'une revue philosophique très intéressant sur les liens qu'entretiennent geste, parole et conceptualisation.