Rédoine Faïd contre les QLCO et tous les QHS modernes, juillet 2025 :
Pourtant, le narcotrafic provient de la misère sociale que ces enfants de la dèche ont retournée contre eux. Ce qui leur arrive aujourd'hui est une immense tragédie. De base, tous ces mecs étaient des défavorisés brisés par la vie, par la réalité désœuvrée des quartiers difficiles. Une ghettoïsation qui les a dévorés tout cru. Ils ne sont que le résultat de l'incompétence politique et de l'inertie sociale et culturelle de nos banlieues. Un vide tchernobylien.
Ainsi, on nous montre à présent les « narco-racailles » comme des animaux « ensauvagés » qu'il faudrait encager à tout prix, en les réduisant à des silhouettes sans âme. Et donc, finalement, on les confine encore et encore dans ce sentiment lourd de celui qui se sent toujours enfermé. Un vivre-ensemble que l'on ne veut pas élargir à tous les vivants.
On crache démagogiquement et on défèque publiquement sur les droits humains et les libertés fondamentales qu'on ne respecte plus. On ment aux avocates et aux avocats. On défie la magistrature. On snobe la CEDH (Cour européenne des droits de l'homme). On renvoie outrancièrement la question humaine à son reflet angoissant, trouble, qu'il faut nettoyer par la force et par le populisme. Que nous est-il arrivé ?
Jean-Paul Sartre, l'immense Robert Badinter, Michel Foucault, Serge Livrozet utilisaient le terme « abolition » pour définir leur lutte politique visant à supprimer totalement l'existence des QHS dans notre démocratie. Parce qu'ils avaient la conviction que piétiner l'humanité en prison, c'est fabriquer inévitablement la division, la haine convulsive et le désordre total dans la société. Ni plus ni moins.
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Bien à vous,
do
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L'envolée, journal pour en finir avec toutes les prisons,