On met des Mots dans la Bouche d'Ahmadinejad

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Vincent Robeyns

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Mar 10, 2007, 3:39:15 PM3/10/07
to AlterEFP

[Le président de l’Iran est-il vraiment un antisémite, négationniste et islamo-fasciste qui a menacé de « rayer Israël de la carte » ? Ceci est le début d’un article de Virginia Tilley d’août 2006, séparé ici en trois parties.]


 [Virginia Tilley, étasunienne vivant à Johannesburg en Afrique du Sud, est professeur de science politique. Elle a publié The One-State Solution: A Breakthrough for Peace in the Israeli-Palestinian Deadlock (University of Michigan Press and Manchester University Press, 2005). On peut la joindre à til...@hws.eduCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir  ]
 

 

Partie1

On met des Mots dans la Bouche d'Ahmadinejad.  
 
Dans ce gâchis épouvantable du Moyen-Orient, mettons une chose au point. L'Iran ne menace pas Israël de destruction. Le président de l'Iran n'a menacé d'aucune action contre Israël. À de nombreuses reprises, nous entendons dire que l'Iran est clairement "engagé à l’anéantissement d'Israël" parce que le Président Ahmadinejad "fou" ou "irresponsable" ou "extrémiste" a menacé à plusieurs reprises de détruire Israël. Mais chaque citation supposée, chaque situation où il l’aurait fait, est fausse.
La citation la plus infâme, "Israël doit être rayé de la carte", est la plus évidemment fausse. Dans son discours d'octobre 2005, M. Ahmadinejad n'a jamais utilisé le mot "carte" ni le terme "rayé". Selon des experts de langue Farsi comme Juan Cole et même des services de droite comme MEMRI, ce qu'il a dit en réalité était "ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps." (1)
 
Qu'a-t-il voulu dire ? Dans ce discours à une conférence anti-sioniste annuelle, M. Ahmadinejad était prophétique, pas menaçant. Il citait l'Imam Khomeiny, qui a dit cette phrase dans les années 1980 (en fait, une période où Israël vendait des armes à l'Iran, apparemment on ne trouvait pas cette phrase aussi horrible à l'époque (2)). M. Ahmadinejad venait de rappeler à son auditoire que le régime du Shah, l'Union soviétique et Saddam Hussein avaient tous semblé énormément puissants et immuables, cependant les deux premiers avaient disparu presque jusqu’à l’oubli, et le troisième languissait maintenant en prison. Donc, également, le "régime occupant" à Jérusalem serait parti un jour. Son message était, en essence, "Cela passera aussi."
 
Mais en ce qui concerne ses autres "menaces" contre Israël ? La sphère du baratin a fait grand foin de son commentaire ultérieur dans le même discours, "Il n'y a aucun doute : la nouvelle vague d'attaques en Palestine effacera le stigmate de la face du monde Islamique." "Le Stigmate" a été interprété comme "Israël" et "la vague d'attaques" était menaçante. Mais en réalité il a dit ceci : "Je n'ai aucun doute que le nouveau mouvement ayant lieu en notre chère Palestine est une onde de moralité qui englobe tout le monde islamique et qui enlèvera bientôt cette tache de déshonneur du monde Islamique." "Vague de moralité" n'est pas "vague d'attaques." La phrase précédente avait fait comprendre que "la tache de déshonneur" était l'échec du monde musulman d'éliminer le "régime occupant".
 
Pendant des mois, des érudits comme Juan Cole et des journalistes comme Jonathan Steele du London Guardian ont fait remarquer ces erreurs de traduction tandis qu'il en apparaît de plus en plus : par exemple, les commentaires de M. Ahmadinejad à la conférence de l'Organisation des Pays Islamiques du 3 août 2006. Radio Free Europe a annoncé qu'il a dit "que ' le remède principal ' pour la crise du Moyen-Orient est l'élimination d'Israël." "L'Élimination d'Israël" implique la destruction physique : bombes, mitraillage, terreur, largage de Juifs dans la mer. Tony Blair a dénoncé la déclaration traduite comme "tout à fait choquante". Mais M. Ahmadinejad n'a jamais dit ça. Selon Al-Jazeera, ce qu'il a en réalité dit était " le remède réel pour le conflit est l'élimination du régime sioniste, mais il devrait d'abord y avoir un cessez-le-feu immédiat. "
 
Des projets abominables sont évidents si on traduit invariablement "l'élimination du régime d'occupation" par "la destruction d'Israël". "Régime" se réfère à la gouvernance, pas aux populations ou aux villes. "Le régime sioniste", c’est le gouvernement d'Israël et son système de lois, qui ont annexé les terres palestiniennes et tiennent des millions de Palestiniens sous occupation militaire. Beaucoup de militants des courants principaux des droits de l’homme croient que le « régime » d'Israël doit en effet être transformé, bien qu'ils ne soient pas d'accord sur la manière. Certains espèrent que Israël pourra être racheté par un changement de philosophie et de (régime de) gouvernement qui permettrait une solution à deux états. D'autres croient que la structure de l'Etat juif lui-même est en soi injuste, parce qu’il intègre des principes racistes dans les principes de l’Etat, et appellent à sa transformation dans une démocratie laïque (changement de régime). Aucune de ces idées de changement de régime ne signifie l'expulsion des Juifs dans la mer ou la dévastation de leurs villes et villes. Toutes signifient un changement politique profond, nécessaire pour la création d'une juste paix.
 
M. Ahmadinejad a fait d'autres déclarations à l'Organisation des Pays Islamiques qui indiquaient clairement sa conception qu'Israël doit être traité dans le cadre de la loi internationale. Par exemple, il a reconnu la réalité des frontières actuelles quand il a dit que "tout agresseur devrait revenir à la frontière internationale libanaise". Il a reconnu l'autorité d'Israël et le rôle de la diplomatie en observant, "les circonstances devraient être préparées pour le retour des réfugiés et des personnes déplacées, et les prisonniers devraient être échangés." Il a aussi appelé à un boycott : "Nous proposons aussi que les nations islamiques coupent immédiatement toutes leurs relations politiques et économiques manifestes et secrètes avec le régime sioniste." Une pleine cargaison de groupes pacifistes juifs, d’Eglises américaines, et une multitude d'organisations des droits de l'homme ont dit les mêmes choses.
 
 On doit un mot final à propos du "déni de l'Holocauste" de M. Ahmadinejad. Le déni de l'holocauste est une question très sensible en Occident, où il sert notoirement l'antisémitisme. Ailleurs dans le monde, cependant, le flou sur le génocide des Juifs révèle plus d’un pur manque d'information. On pourrait croire qu'il y a abondance d'information sur l'Holocauste dans le monde entier, mais c'est une erreur. (Au risque de paraître arrogants, les Américains montrent le même provincialisme ahurissant vis-à-vis de ce qu’on sait quand, par exemple, ils parviennent à un âge avancé sans avoir encore saisi que les forces américaines ont tué au moins deux millions de Vietnamiens et en croyant que le dire est anti-américain. La plupart des Français n'ont pas encore accepté que leur armée ait massacré un million d'Arabes en Algérie).
Le scepticisme sur le récit du Génocide des Juifs a commencé à prendre au Moyen-Orient, non pas parce que les gens détestent les Juifs, mais parce que ce récit est mis en œuvre pour soutenir qu'Israël a un droit "de se défendre" en attaquant chaque pays environnant. Le public du Moyen-Orient est si habitué aux bobards occidentaux légitimant des prises de contrôle coloniales ou impériales que certains se demandent si l'argument de six millions de morts n’est rien qu’un autre mythe ou un conte exagéré. Il est lamentable que M. Ahmadinejad semble appartenir à ce secteur.
 
Pourtant, M. Ahmadinejad n'a pas dit ce que le Sous-Comité Américain sur la Politique du Renseignement lui a attribué : "Ils ont inventé un mythe, que les Juifs ont été massacrés, et ils le mettent au-dessus de Dieu, des religions et des prophètes." Il a en réalité dit, "Au nom de l'Holocauste ils ont créé un mythe et le considèrent être plus digne que Dieu, la religion et les prophètes." Ces paroles visent le mythe de l'Holocauste, pas l'Holocauste lui-même - c'est-à-dire, "le mythe" en tant que "mystique", ou ce qui a été fait de l'Holocauste. D'autres auteurs, y compris des théologiens juifs importants, ont critiqué le "culte" ou le "fantôme" de l'Holocauste sans nier qu’il ait eu lieu. En tout cas, le message principal de M. Ahmadinejad a été que, si le Génocide est arrivé comme l'Europe dit que c'est arrivé, alors l'Europe, et pas le monde musulman, est responsable.

 

[1] Pour une présentation détaillée, lire :
http://questionscritiques.free.fr/edito/Jonathan_Steele/traduction_discours_Ahmadinejad_140606.htm
[2] Il s’agit de l’affaire Iran-Contra.

Un programme inexistant d’armes nucléaires : la charge de la preuve. 
 
[Pour faire croire à un danger venant d’un pays dont le président est présenté comme un antisémite, négationniste et islamo-fasciste, il faut inventer une menace Ceci est la deuxième partie de l’article de Virginia Tilley d’août 2006 « On met des mots dans la Bouche d'Ahmadinejad », séparé ici en trois parties. Le titre est du traducteur]
 
Pourquoi M. Ahmadinejad est-il si systématiquement cité de travers et diabolisé ? Faut-il le demander ? Si le monde croit que l'Iran se prépare à attaquer Israël, alors les Etats-Unis ou Israël peuvent prétendre être justifiés à attaquer l'Iran les premiers. Dans ce programme, la campagne de désinformation sur les déclarations de M. Ahmadinejad a été adossée à un deuxième ensemble de mensonges : la promotion du programme d'arme nucléaire (inexistant) de l'Iran.
 
L'agitation actuelle sur le programme d'enrichissement nucléaire de l'Iran est rejouée si pareillement aux bobards américains sur les Armes de Destruction Massive de l'Irak que nous devons nous demander pourquoi elle ne cause pas seulement une dérision internationale bruyante. Avec des perspectives multiples sur l'Iran – pétrole, hégémonie américaine, Israël, fantasmes néoconservateurs d'un "nouveau Moyen-Orient" - l'administration de Bush a déclenché une grande panique internationale à propos du programme d'enrichissement nucléaire de l'Iran. (Voir Ray Close, Pourquoi Bush Choisira la Guerre Contre l'Iran. (1)). Mais, en fouinant parmi les équipements et les documents iraniens, les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique n'ont trouvé aucune preuve d'un programme d'armement. La communauté du renseignement des Etats-Unis n'a rien trouvé non plus.
 
Tous les experts sont d'accord à dessus, même si l'Iran a un tel programme, il faudra cinq à dix ans pour avoir l'uranium enrichi nécessaire pour une arme réelle (2), donc l'action militaire préventive n’est guère nécessaire. Même le rapport récent par le Sous-comité sur la Politique du Renseignement, dominé par les Républicains, qui a indiqué que le gouvernement étasunien manque de renseignements sur le programme iranien d’armement nécessaires pour le contrecarrer, confirme effectivement que le "renseignement" supposé est inégal et inadéquat.
 
La négligence irréfléchie de l'administration Bush sur le programme nucléaire de la Corée du Nord indique qu’en fait, les armes nucléaires ne sont pas la question ici. Les néoconservateurs sont résolus à changer le régime en Iran et ont donc déployé leurs propagandistes pour promouvoir la peur des "armes nucléaires" juste comme ils ont promu la peur des ADMs irakiennes. La rhétorique républicaine et les éditorialistes de droite se sont alignés, répétant avec obéissance les affirmations sans fondement que l'Iran a "un programme d'armes nucléaires," menace le monde et particulièrement Israël avec son "programme d'armes nucléaires," et on ne doit pas lui permettre d'achever son "programme d'armes nucléaires." Ceux qui font remarquer nerveusement qu'une preuve solide manque réellement à propos d’un quelconque "programme d'armes nucléaires" iranien sont traités de gogos naïfs et veules.
 
Pire, l'administration de Bush a apporté ce château de cartes à l'ONU, incitant le Conseil de sécurité à passer une résolution (SC 1696) exigeant que l'Iran cesse l'enrichissement nucléaire avant le 31 août et l'avertissement de sanctions s'il ne le fait pas. De pair avec son attitude abyssale vis-à-vis de l’attaque israélienne sur le Liban, le Conseil de sécurité s'est réduit à une incompétence humiliante et obséquieuse sur ce dossier-ci.
 
Comme tous les fantasmes, l'accusation d'armes nucléaires est difficile à vaincre parce qu'elle ne peut pas être entièrement réfutée. Peut-être quelques scientifiques iraniens, dans une certaine installation souterraine distante, travaillent sur la technologie des armes nucléaires. Peut-être que des antennes en Corée du Nord ont exploré les possibilités d'obtenir des composants supplémentaires. Peut-être qu'un vaisseau d’extraterrestres s'est crashé une fois dans le désert du Nevada. Normalement, le seul fait qu’une chose ne peut pas être réfutée ne la rend pas vraie. Mais dans le monde des néoconservateurs, les possibilités sont des faits et une presse lâche est là pour claquer les talons et claironner des titres alarmistes. Il n'en faut pas beaucoup, par la répétition infinie du terme "programme possible d'armes nucléaires," pour que le mot "possible" s'efface tranquillement.
 
La preuve est, en tout cas, un simple détail pour l'administration Bush, pour laquelle le désir d'armes nucléaires est une cause suffisante pour une attaque préventive. Dans des débats américains avant d'envahir l'Irak, les gens insistaient parfois sur le grave manque de preuves réelles sur les ADMs. La Maison Blanche déclarait alors pour que, puisque Saddam Hussein "voulait" de telles armes, il les aurait probablement un jour ou l'autre dans l'avenir. Si bien que des crimes de pensée, des crimes de pensée même imaginaires, sont maintenant punissables par une invasion militaire.
 
[1] Voir Ray Close, Pourquoi Bush Choisira la Guerre Contre l'Iran.
http://agircontrelaguerre.free.fr/article.php3?id_article=502
 
[2] Voir par exemple http://natopa.ibicenter.net/default.asp?CAT2=982&CAT1=16&CAT0=2&COM=1005, para 39

 

La nouvelle guerre contre l’Iran: qui et quand ?  
 
[Pour préparer une guerre, faire croire à une menace et à un président antisémite, négationniste et islamo-fasciste, mais de quelle guerre s’agira t’il ? Dans cette troisième partie de l’article de Virginia Tilley d’aout 2006 « On met des mots dans la Bouche d'Ahmadinejad », l’appui mutuel des USA et d’Israël est exposé. Tous les événements depuis la rédaction de cet article confirment la justesse de cette analyse, et le changement de majorité au Congrès américain a peu de chances de stopper le cours des choses. Le titre de cette partie est du traducteur.]
 
Les Etats-Unis attaqueront-ils vraiment l'Iran ? Les généraux américains sont alarmés à juste titre du fait que le bombardement des équipements nucléaires de l'Iran provoquerait des attaques sans précédent sur les forces d'occupation américaines en Irak, ainsi que les bases américaines dans le Golfe. L'Iran pourrait même bloquer le Détroit d'Ormuz, par où passe 40 pour cent du pétrole mondial. L’activisme terroriste résultant monterait en flèche. Les dégâts potentiels à la sécurité internationale et l'économie du monde seraient un danger illimité. Les Neocons de l'administration de Bush semblent capables de n'importe quelle folie, donc peut être rien de tout cela ne compte pour eux. Mais même les néoconservateurs doivent faire une pause, puisqu’Israël a échoué à assommer le Hezbollah en utilisant le même type d’assaut aérien que celui projeté pour l'Iran.
 
Mais Israël peut attaquer l'Iran, et ce peut être le plan. En s'associant, les deux pays pourraient compenser les limitations stratégiques de chacun. Les Etats-Unis ont contribué par leur punch de superpuissance au Conseil de Sécurité, et créé le scénario pour des sanctions, sachant que l'Iran ne cédera pas sur son programme d'enrichissement. Ayant cultivé une croyance internationale (erronée) que l'Iran menace d'une attaque directe sur Israël, le gouvernement israélien pourrait alors revendiquer le droit d'autodéfense par une action préventive unilatérale pour détruire la capacité nucléaire d'un état déclaré en infraction des directives de l'ONU. Des représailles directe de l'Iran contre Israël est impossible parce qu'Israël est une puissance nucléaire (et l'Iran ne l'est pas) et parce que le parapluie sécuritaire Etasunien protégerait Israël. Une réaction régionale contre des cibles américaines pourrait être réduite par la confusion (limitée) sur la complicité américaine indirecte.
 
Dans ce cas, ce que nous voyons maintenant, c’est les Etats-Unis créant l’environnement sécuritaire international pour la frappe unilatérale israélienne, et se préparant à couvrir les arrières d'Israël par la suite.
 
Est-ce vraiment le plan ? Certaines données suggèrent qu'il est sur la table. Ces dernières années, Israël a acheté de nouveaux missiles "anti-bunker", une flotte d'avions à réaction F-16 et trois sous-marins Dauphin de la dernière technologie allemande (et en a commandé encore deux) - c'est-à-dire des armes appropriées pour frapper les installations nucléaires de l'Iran. En mars 2005, le Times de Londres a annoncé qu'Israël avait construit une maquette de l'installation Natanz de l'Iran dans le désert et menait des exercices de bombardement. Ces derniers mois, les fonctionnaires israéliens ont ouvertement déclaré que si l'ONU échoue à prendre des mesures, Israël bombardera l'Iran.
 
Mais le Hezbollah, allié de l'Iran, menace toujours le flanc d'Israël. De là, attaquer le Hezbollah était plus qu'une « démo" pour attaquer l'Iran, comme l’a rapporté Seymour Hersh, c'était nécessaire pour attaquer l'Iran. Israël a échoué à écraser le Hezbollah, mais le résultat peut être meilleur pour Israël maintenant que la Résolution du Conseil de sécurité 1701 a rendu toute la communauté internationale responsable du désarmement du Hezbollah. Si l'effort 1701 patronné par les Etats-Unis réussit, l'attaque sur l'Iran aura le feu vert.
 
Pendant qu’Israël et les Etats-Unis tentent de faire fonctionner ce plan profondément tordu, sans nul doute, nous continuerons à lire dans chaque tribune que le président de l'Iran - un islamo-fasciste hostile, irrationnel, détestant les Juifs, niant l'holocauste, qui a menacé "de rayer Israël de la carte" - est manifestement assez irrationnel pour commettre un suicide national en lançant une arme nucléaire (inexistante) contre l'arsenal nucléaire puissant d'Israël. Le message est martelé à la maison : contre CE mythe créé par les médias, Israël doit vraiment "se défendre."



Titre original: Putting Words in Ahmadinejad's Mouth
http://www.counterpunch.com/tilley08282006.html

http://www.antigone-net.net/index.php?option=com_content&task=view&id=369&Itemid=9

 

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