[Le président de l’Iran est-il vraiment un antisémite, négationniste et islamo-fasciste qui a menacé de « rayer Israël de la carte » ? Ceci est le début d’un article de Virginia Tilley d’août 2006, séparé ici en trois parties.]
[Virginia
Tilley, étasunienne vivant à Johannesburg en Afrique du Sud, est professeur de
science politique. Elle a publié The
One-State Solution: A Breakthrough for Peace in the Israeli-Palestinian
Deadlock (University of Michigan
Press and Manchester University Press, 2005). On peut la
joindre à til...@hws.edu ]
Partie1
On met des Mots dans la Bouche d'Ahmadinejad.
Dans ce
gâchis épouvantable du Moyen-Orient, mettons une chose au point. L'Iran ne
menace pas Israël de destruction. Le président de l'Iran n'a menacé d'aucune
action contre Israël. À de nombreuses reprises, nous entendons dire que l'Iran
est clairement "engagé à l’anéantissement d'Israël" parce que le
Président Ahmadinejad "fou" ou "irresponsable" ou
"extrémiste" a menacé à plusieurs reprises de détruire Israël. Mais chaque citation supposée, chaque
situation où il l’aurait fait, est fausse.
La
citation la plus infâme, "Israël doit être rayé de la carte", est la
plus évidemment fausse. Dans son discours d'octobre 2005, M. Ahmadinejad n'a
jamais utilisé le mot "carte" ni le terme "rayé". Selon des
experts de langue Farsi comme Juan Cole et même des services de droite comme
MEMRI, ce qu'il a dit en réalité était "ce régime qui occupe Jérusalem
doit disparaître de la page du temps." (1)
Qu'a-t-il
voulu dire ? Dans ce discours à une conférence anti-sioniste annuelle, M.
Ahmadinejad était prophétique, pas menaçant. Il citait l'Imam Khomeiny, qui a
dit cette phrase dans les années 1980 (en fait, une période où Israël vendait
des armes à l'Iran, apparemment on ne trouvait pas cette phrase aussi horrible
à l'époque (2)). M. Ahmadinejad venait de rappeler à son auditoire que le
régime du Shah, l'Union soviétique et Saddam Hussein avaient tous semblé
énormément puissants et immuables, cependant les deux premiers avaient disparu
presque jusqu’à l’oubli, et le troisième languissait maintenant en prison.
Donc, également, le "régime occupant" à Jérusalem serait parti un
jour. Son message était, en essence, "Cela passera aussi."
Mais en
ce qui concerne ses autres "menaces" contre Israël ? La sphère du
baratin a fait grand foin de son commentaire ultérieur dans le même discours,
"Il n'y a aucun doute : la nouvelle vague d'attaques en Palestine effacera
le stigmate de la face du monde Islamique." "Le Stigmate" a été
interprété comme "Israël" et "la vague d'attaques" était
menaçante. Mais en réalité il a dit ceci : "Je n'ai aucun doute que
le nouveau mouvement ayant lieu en notre chère Palestine est une onde de moralité
qui englobe tout le monde islamique et qui enlèvera bientôt cette tache de
déshonneur du monde Islamique." "Vague de moralité" n'est pas
"vague d'attaques." La phrase précédente avait fait comprendre que
"la tache de déshonneur" était l'échec du monde musulman d'éliminer
le "régime occupant".
Pendant
des mois, des érudits comme Juan Cole et des journalistes comme Jonathan Steele
du London Guardian ont fait remarquer ces erreurs de traduction tandis qu'il en
apparaît de plus en plus : par exemple, les commentaires de M. Ahmadinejad à la
conférence de l'Organisation des Pays Islamiques du 3 août 2006. Radio Free
Europe a annoncé qu'il a dit "que ' le remède principal ' pour la crise du
Moyen-Orient est l'élimination d'Israël." "L'Élimination
d'Israël" implique la destruction physique : bombes, mitraillage, terreur,
largage de Juifs dans la
mer. Tony Blair a dénoncé la déclaration traduite comme
"tout à fait choquante". Mais M. Ahmadinejad n'a jamais dit ça. Selon
Al-Jazeera, ce qu'il a en réalité dit était " le remède réel pour le
conflit est l'élimination du régime sioniste, mais il devrait d'abord y avoir un
cessez-le-feu immédiat. "
Des
projets abominables sont évidents si on traduit invariablement
"l'élimination du régime d'occupation" par "la destruction
d'Israël". "Régime" se réfère à la gouvernance, pas aux
populations ou aux villes. "Le régime sioniste", c’est le
gouvernement d'Israël et son système de lois, qui ont annexé les terres
palestiniennes et tiennent des millions de Palestiniens sous occupation
militaire. Beaucoup de militants des courants principaux des droits de l’homme
croient que le « régime » d'Israël doit en effet être transformé,
bien qu'ils ne soient pas d'accord sur la manière. Certains
espèrent que Israël pourra être racheté par un changement de philosophie et de
(régime de) gouvernement qui permettrait une solution à deux états. D'autres
croient que la structure de l'Etat juif lui-même est en soi injuste, parce
qu’il intègre des principes racistes dans les principes de l’Etat, et appellent
à sa transformation dans une démocratie laïque (changement de régime). Aucune
de ces idées de changement de régime ne signifie l'expulsion des Juifs dans la
mer ou la dévastation de leurs villes et villes. Toutes signifient un
changement politique profond, nécessaire pour la création d'une juste paix.
M.
Ahmadinejad a fait d'autres déclarations à l'Organisation des Pays Islamiques
qui indiquaient clairement sa conception qu'Israël doit être traité dans le
cadre de la loi internationale. Par exemple, il a reconnu la réalité des
frontières actuelles quand il a dit que "tout agresseur devrait revenir à
la frontière internationale libanaise". Il a reconnu l'autorité d'Israël
et le rôle de la diplomatie en observant, "les circonstances devraient
être préparées pour le retour des réfugiés et des personnes déplacées, et les
prisonniers devraient être échangés." Il a aussi appelé à un boycott :
"Nous proposons aussi que les nations islamiques coupent immédiatement
toutes leurs relations politiques et économiques manifestes et secrètes avec le
régime sioniste." Une pleine cargaison de groupes pacifistes juifs,
d’Eglises américaines, et une multitude d'organisations des droits de l'homme
ont dit les mêmes choses.
On
doit un mot final à propos du "déni de l'Holocauste" de M.
Ahmadinejad. Le déni de l'holocauste est une question très sensible en Occident,
où il sert notoirement l'antisémitisme. Ailleurs dans le monde, cependant, le
flou sur le génocide des Juifs révèle plus d’un pur manque d'information. On
pourrait croire qu'il y a abondance d'information sur l'Holocauste dans le
monde entier, mais c'est une erreur. (Au risque de paraître arrogants, les
Américains montrent le même provincialisme ahurissant vis-à-vis de ce qu’on
sait quand, par exemple, ils parviennent à un âge avancé sans avoir encore
saisi que les forces américaines ont tué au moins deux millions de Vietnamiens
et en croyant que le dire est anti-américain. La plupart des Français n'ont pas
encore accepté que leur armée ait massacré un million d'Arabes en Algérie).
Le
scepticisme sur le récit du Génocide des Juifs a commencé à prendre au
Moyen-Orient, non pas parce que les gens détestent les Juifs, mais parce que ce
récit est mis en œuvre pour soutenir qu'Israël a un droit "de se
défendre" en attaquant chaque pays environnant. Le public du Moyen-Orient
est si habitué aux bobards occidentaux légitimant des prises de contrôle
coloniales ou impériales que certains se demandent si l'argument de six
millions de morts n’est rien qu’un autre mythe ou un conte exagéré. Il est
lamentable que M. Ahmadinejad semble appartenir à ce secteur.
Pourtant,
M. Ahmadinejad n'a pas dit ce que le Sous-Comité Américain sur la Politique du
Renseignement lui a attribué : "Ils ont inventé un mythe, que les
Juifs ont été massacrés, et ils le mettent au-dessus de Dieu, des religions et
des prophètes." Il a en réalité dit, "Au nom de l'Holocauste ils ont
créé un mythe et le considèrent être plus digne que Dieu, la religion et les
prophètes." Ces paroles visent le mythe de l'Holocauste, pas l'Holocauste
lui-même - c'est-à-dire, "le mythe" en tant que "mystique",
ou ce qui a été fait de l'Holocauste. D'autres auteurs, y compris des
théologiens juifs importants, ont critiqué le "culte" ou le
"fantôme" de l'Holocauste sans nier qu’il ait eu lieu. En tout cas,
le message principal de M. Ahmadinejad a été que, si le Génocide est arrivé
comme l'Europe dit que c'est arrivé, alors l'Europe, et pas le monde musulman,
est responsable.
[1]
Pour une présentation détaillée, lire :
http://questionscritiques.free.fr/edito/Jonathan_Steele/traduction_discours_Ahmadinejad_140606.htm
[2] Il
s’agit de l’affaire Iran-Contra.
Un
programme inexistant d’armes nucléaires : la charge de la preuve.
[Pour faire croire à un danger venant d’un pays
dont le président est présenté comme un antisémite, négationniste et
islamo-fasciste, il faut inventer une menace Ceci est la deuxième partie de
l’article de Virginia Tilley d’août 2006 « On met des mots dans la
Bouche d'Ahmadinejad », séparé ici en trois
parties. Le titre est du traducteur]
Pourquoi M. Ahmadinejad est-il si
systématiquement cité de travers et diabolisé ? Faut-il le demander ? Si le
monde croit que l'Iran se prépare à attaquer Israël, alors les Etats-Unis ou
Israël peuvent prétendre être justifiés à attaquer l'Iran les premiers. Dans ce
programme, la campagne de désinformation sur les déclarations de M. Ahmadinejad
a été adossée à un deuxième ensemble de mensonges : la promotion du programme
d'arme nucléaire (inexistant) de l'Iran.
L'agitation actuelle sur le programme
d'enrichissement nucléaire de l'Iran est rejouée si pareillement aux bobards
américains sur les Armes de Destruction Massive de l'Irak que nous devons nous
demander pourquoi elle ne cause pas seulement une dérision internationale
bruyante. Avec des perspectives multiples sur l'Iran – pétrole, hégémonie
américaine, Israël, fantasmes néoconservateurs d'un "nouveau
Moyen-Orient" - l'administration de Bush a déclenché une grande panique
internationale à propos du programme d'enrichissement nucléaire de l'Iran.
(Voir Ray Close, Pourquoi Bush Choisira la Guerre Contre l'Iran.
(1)). Mais, en fouinant parmi les équipements et les documents iraniens, les
inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique n'ont trouvé
aucune preuve d'un programme d'armement. La communauté du renseignement des
Etats-Unis n'a rien trouvé non plus.
Tous les experts sont d'accord à dessus, même si
l'Iran a un tel programme, il faudra cinq à dix ans pour avoir l'uranium
enrichi nécessaire pour une arme réelle (2), donc l'action militaire préventive
n’est guère nécessaire. Même le rapport récent par le Sous-comité sur la
Politique du Renseignement, dominé par les Républicains, qui a indiqué que le
gouvernement étasunien manque de renseignements sur le programme iranien
d’armement nécessaires pour le contrecarrer, confirme effectivement que le
"renseignement" supposé est inégal et inadéquat.
La négligence irréfléchie de l'administration
Bush sur le programme nucléaire de la Corée du Nord indique qu’en fait, les
armes nucléaires ne sont pas la question ici. Les néoconservateurs sont résolus
à changer le régime en Iran et ont donc déployé leurs propagandistes pour
promouvoir la peur des "armes nucléaires" juste comme ils ont promu
la peur des ADMs irakiennes. La rhétorique républicaine et les éditorialistes
de droite se sont alignés, répétant avec obéissance les affirmations sans
fondement que l'Iran a "un programme d'armes nucléaires," menace le
monde et particulièrement Israël avec son "programme d'armes
nucléaires," et on ne doit pas lui permettre d'achever son "programme
d'armes nucléaires." Ceux qui font remarquer nerveusement qu'une preuve
solide manque réellement à propos d’un quelconque "programme d'armes
nucléaires" iranien sont traités de gogos naïfs et veules.
Pire, l'administration de Bush a apporté ce
château de cartes à l'ONU, incitant le Conseil de sécurité à passer une
résolution (SC 1696) exigeant que l'Iran cesse l'enrichissement nucléaire avant
le 31 août et l'avertissement de sanctions s'il ne le fait pas. De pair avec
son attitude abyssale vis-à-vis de l’attaque israélienne sur le Liban, le
Conseil de sécurité s'est réduit à une incompétence humiliante et obséquieuse
sur ce dossier-ci.
Comme tous les fantasmes, l'accusation d'armes
nucléaires est difficile à vaincre parce qu'elle ne peut pas être entièrement
réfutée. Peut-être quelques scientifiques iraniens, dans une certaine
installation souterraine distante, travaillent sur la technologie des armes
nucléaires. Peut-être que des antennes en Corée du Nord ont exploré les
possibilités d'obtenir des composants supplémentaires. Peut-être qu'un vaisseau
d’extraterrestres s'est crashé une fois dans le désert du Nevada. Normalement,
le seul fait qu’une chose ne peut pas être réfutée ne la rend pas vraie. Mais
dans le monde des néoconservateurs, les possibilités sont des faits et une
presse lâche est là pour claquer les talons et claironner des titres
alarmistes. Il n'en faut pas beaucoup, par la répétition infinie du terme
"programme possible d'armes nucléaires," pour que le mot
"possible" s'efface tranquillement.
La preuve est, en tout cas, un simple détail
pour l'administration Bush, pour laquelle le désir d'armes nucléaires est une cause suffisante pour une attaque
préventive. Dans des débats américains avant d'envahir l'Irak, les gens
insistaient parfois sur le grave manque de preuves réelles sur les ADMs. La Maison Blanche
déclarait alors pour que, puisque Saddam Hussein "voulait" de telles
armes, il les aurait probablement un jour ou l'autre dans l'avenir. Si bien que
des crimes de pensée, des crimes de pensée même imaginaires, sont maintenant
punissables par une invasion militaire.
[1] Voir Ray Close, Pourquoi Bush Choisira la Guerre Contre
l'Iran.
http://agircontrelaguerre.free.fr/article.php3?id_article=502
[2] Voir par exemple http://natopa.ibicenter.net/default.asp?CAT2=982&CAT1=16&CAT0=2&COM=1005,
para 39
La
nouvelle guerre contre l’Iran: qui et quand ?
[Pour
préparer une guerre, faire croire à une menace et à un président antisémite,
négationniste et islamo-fasciste, mais de quelle guerre s’agira t’il ?
Dans cette troisième partie de l’article de Virginia Tilley d’aout 2006
« On met des mots dans la Bouche d'Ahmadinejad »,
l’appui mutuel des USA et d’Israël est exposé. Tous les événements depuis la
rédaction de cet article confirment la justesse de cette analyse, et le
changement de majorité au Congrès américain a peu de chances de stopper le
cours des choses. Le titre de cette partie est du traducteur.]
Les
Etats-Unis attaqueront-ils vraiment l'Iran ? Les généraux américains sont
alarmés à juste titre du fait que le bombardement des équipements nucléaires de
l'Iran provoquerait des attaques sans précédent sur les forces d'occupation
américaines en Irak, ainsi que les bases américaines dans le Golfe. L'Iran
pourrait même bloquer le Détroit d'Ormuz, par où passe 40 pour cent du pétrole
mondial. L’activisme terroriste résultant monterait en flèche. Les dégâts
potentiels à la sécurité internationale et l'économie du monde seraient un
danger illimité. Les Neocons de l'administration de Bush semblent capables de
n'importe quelle folie, donc peut être rien de tout cela ne compte pour eux.
Mais même les néoconservateurs doivent faire une pause, puisqu’Israël a échoué
à assommer le Hezbollah en utilisant le même type d’assaut aérien que celui projeté
pour l'Iran.
Mais
Israël peut attaquer l'Iran, et ce peut être le plan. En s'associant, les deux
pays pourraient compenser les limitations stratégiques de chacun. Les
Etats-Unis ont contribué par leur punch de superpuissance au Conseil de
Sécurité, et créé le scénario pour des sanctions, sachant que l'Iran ne cédera
pas sur son programme d'enrichissement. Ayant cultivé une croyance
internationale (erronée) que l'Iran menace d'une attaque directe sur Israël, le
gouvernement israélien pourrait alors revendiquer le droit d'autodéfense par
une action préventive unilatérale pour détruire la capacité nucléaire d'un état
déclaré en infraction des directives de l'ONU. Des représailles directe de
l'Iran contre Israël est impossible parce qu'Israël est une puissance nucléaire
(et l'Iran ne l'est pas) et parce que le parapluie sécuritaire Etasunien
protégerait Israël. Une réaction régionale contre des cibles américaines
pourrait être réduite par la confusion (limitée) sur la complicité américaine
indirecte.
Dans ce
cas, ce que nous voyons maintenant, c’est les Etats-Unis créant l’environnement
sécuritaire international pour la frappe unilatérale israélienne, et se
préparant à couvrir les arrières d'Israël par la suite.
Est-ce
vraiment le plan ? Certaines données suggèrent qu'il est sur la table. Ces dernières
années, Israël a acheté de nouveaux missiles "anti-bunker", une
flotte d'avions à réaction F-16 et trois sous-marins Dauphin de la dernière
technologie allemande (et en a commandé encore deux) - c'est-à-dire des armes
appropriées pour frapper les installations nucléaires de l'Iran. En mars 2005,
le Times de Londres a annoncé qu'Israël avait construit une maquette de
l'installation Natanz de l'Iran dans le désert et menait des exercices de
bombardement. Ces derniers mois, les fonctionnaires israéliens ont ouvertement
déclaré que si l'ONU échoue à prendre des mesures, Israël bombardera l'Iran.
Mais le
Hezbollah, allié de l'Iran, menace toujours le flanc d'Israël. De là, attaquer
le Hezbollah était plus qu'une « démo" pour attaquer l'Iran, comme
l’a rapporté Seymour Hersh, c'était nécessaire pour attaquer l'Iran. Israël a
échoué à écraser le Hezbollah, mais le résultat peut être meilleur pour Israël
maintenant que la Résolution du Conseil de sécurité 1701 a rendu toute la
communauté internationale responsable du désarmement du Hezbollah. Si l'effort
1701 patronné par les Etats-Unis réussit, l'attaque sur l'Iran aura le feu
vert.
Pendant
qu’Israël et les Etats-Unis tentent de faire fonctionner ce plan profondément
tordu, sans nul doute, nous continuerons à lire dans chaque tribune que le
président de l'Iran - un islamo-fasciste hostile, irrationnel, détestant les
Juifs, niant l'holocauste, qui a menacé "de rayer Israël de la carte"
- est manifestement assez irrationnel pour commettre un suicide national en
lançant une arme nucléaire (inexistante) contre l'arsenal nucléaire puissant
d'Israël. Le message est martelé à la maison : contre CE mythe créé par les
médias, Israël doit vraiment "se défendre."
Titre original: Putting Words in Ahmadinejad's Mouth
http://www.counterpunch.com/tilley08282006.html
http://www.antigone-net.net/index.php?option=com_content&task=view&id=369&Itemid=9