Salut les sportifs....
.... ou tout du moins, ce qu'il en reste :-)
Je vous relate une petite aventure qui vient de m'arriver. Cela pourrait
bien vous éviter des problèmes.
Lundi il y a 10 jours, je me casse un peu la figure en vélo en allant au
travail le matin. Apparemment rien, je remonte sur le vélo et continue 4
kms jusqu'au bureau. Vers midi, je commence à avoir mal au pied et ça
commence à enfler. C'est seulement là que je m'aperçois que je me suis
fait une entorse. Je laisse tranquille, et mardi soir, ça commence à
aller mieux et à dégonfler.
Mercredi, je commence à marcher un peu plus sur le pied, mais je sens
une autre douleur dans le mollet, quand je tire dessus. Ça ressemble à
une contracture, je me dis que c'est musculaire, que j'ai pu me faire ça
dans la chute avec une forte contraction réflexe.
Jeudi, ça n'a pas trop bougé. J'avais prévu une sortie de vélo, on y va,
on verra bien. Sur le vélo ça va plutôt mieux, la douleur disparaît même
plus ou moins (endorphines?). On fait 150 kms, ça va, mais après
refroidissement, ça revient comme avant la sortie. Je laisse toujours
comme ça pour voir comment ça évolue.
Samedi, re-sortie de 150 kms. Pareil que jeudi. Bien sûr qu'à ce moment
là, je pense à la possibilité de phlébite, et à l'embolie pulmonaire
associée, mais je n'ai mal que quand je tire sur le mollet, ma FC et la
puissance associée semblent comme d'habitude, et aucun essoufflement
caractéristique n'est là pour me faire peur.
DImanche, rien ne bouge.
Lundi matin, je vais voir mon médecin. Il y a bien une induration un peu
douloureuse sur cette varice apparente que j'ai au mollet, mais il me
dit qu'une phlébite, c'est rouge et chaud, et là, ça ne l'est pas. Pas
de phlébite superficielle pour lui, mais il vaut mieux quand même faire
une echo doppler pour vérifier plus en profondeur.
Mardi matin, visite chez l'angiologue. En 1 minute, elle voit la
phlébite profonde. Elle me trouve essoufflé (en fait, c'est plutôt
l'angoisse qui me fait raccourcir le souffle), et suspecte donc une
embolie pulmonaire. Là, elle prend pas de risque, elle appelle carrément
une ambulance pour m'emmener allongé aux urgences! Je trouve ça vraiment
exagéré, je me sens parfaitement bien et capable de conduire 4 kms
jusqu'à la clinique qui n'est pas loin, mais elle ne veut pas.
Aux urgences, ils essayent de trouver des signes cardiaques de l'embolie
avec un ECG et une écho cardiaque, mais n'en trouvent pas. L'après midi,
je passe un scanner pour être sûr. Et paf, une petite EP est bien confirmée.
Heureusement que j'ai pas laissé traîner ça plus. Je devais faire le BRM
600 ce WE, et c'est pas juste cette petite douleur qui m'en aurait
empêché. J'ai aussi eu de la chance que l'embolie soit légère, et que
j'ai pu prendre un traitement rapidement avant que ça puisse s'aggraver.
J'ai déjà l'autorisation de reprendre le vélo dans 10 jours.
Franchement, je ne pensais pas pouvoir être touché par une phlébite. Je
n'ai aucun facteur de risque: pas de long voyage en voiture ou avion, de
l'exercice tous les jours qui fait marcher les mollets, pas de surpoids,
pas de cholestérol, pas d'alcool ni tabac... Mais je viens d'apprendre
qu'on ne sait pas vraiment ce qui cause la formation de caillot, donc
personne n'est à l'abri. En fait, l'angiologue m'a dit que je serais
étonné de savoir le nombre de sportifs qui font des phlébites. Ce n'est
pas rare du tout.
On a une hypothèse quand même, pour mon cas. Une sous hydratation
chronique dans mon activité sportive. Il est vrai que je bois très très
peu sur le vélo, sans en souffrir. Il se peut que, associé à une
possible cause génétique, et à des veines plus tortueuses dans mon
mollet droit, cela favorise la formation du caillot tout doucement.
L'entorse, qui a perturbé la circulation pendant 72h, n'aurait été que
la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Cette chute serait alors
une chance, car sans elle, la phlébite et l'embolie seraient sûrement
arrivées quand même plus tard, et plus grave.
La morale: en tant que sportifs un peu extrêmes parfois, on a l'habitude
d'ignorer certaines douleurs. Ce n'est pas une bonne idée. Bien sûr,
c'est très ennuyeux d'annuler une sortie et d'aller voir le médecin ou
faire des examens à la place. Je suis le premier à me dire "on verra
plus tard". De plus, il faut savoir que dans notre population de
sportifs, les seuils de douleur sont plus élevés. Il nous en faut
nettement plus pour qu'on commence à avoir mal. Notre système d'alerte
nous avertit beaucoup plus tard.
Tout va bien pour moi aujourd'hui. Je ferai le BRM 600 dans 2 ou 3
semaines pour valider mon inscription à PBP et emmener ma Lapine faire
son premier.
Le Lapin
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Salut le Lapin , Salut la ménagerie,
Instructif en effet ...
Il est arrivé récemment exactement la même chose à un ami coureur à pied grenoblois , grand sportif,, en parfaite santé , etc ... pour lui dans des circonstances à priori plus "habituelles" (semaine suivant un voyage en avion coté ouest des US) ... il est désormais sous surveillance et n'a pas ou se contenter d'un "simple 10j d'arrêt" ... j'imagine que tu es sous anti coagulant ?
Bonne reprise , et bonne continutation à tous les 2 en vue de PBP : je suis impressionné par les séances que vous vous envoyez ;)
LtBlueb
Il est arrivé récemment exactement la même chose à un ami coureur à pied grenoblois , grand sportif,, en parfaite santé , etc ... pour lui dans des circonstances à priori plus "habituelles" (semaine suivant un voyage en avion coté ouest des US) ... il est désormais sous surveillance et n'a pas ou se contenter d'un "simple 10j d'arrêt"
Le truc avec l'embolie, c'est que c'est un peu la loterie. Ça
peut être une toute petite artériole qui se trouve bouchée et tu
ne t'en rends même pas compte. Si tu n'as pas mal au jambes et que
du coup tu ne t'occupes pas de faire vérifier à ce niveau, tu vis
avec une épée de Damoclès, mais sans le savoir. La statistique du
taux de décès par embolie est de 20%.
J'ai aussi un autre copain cycliste, 50 ans, à qui c'est arrivé
aussi, après une chute il y a 3 mois. 10 jours alité avec des
douleurs terribles à la jambe, sans pouvoir la bouger, et 2 mois
pour remonter sur le vélo. Bon, après, il a re-gagné des courses
direct. On récupère quand même quasi totalement relativement
rapidement quand la cause est éliminée (bien que j'imagine qu'on
puisse perdre le bout de poumon qui s'est retrouvé privé
d'irrigation).
Passé 50 ans, il paraît intéressant d'aller voir un angiologue et
contrôler le réseau veineux profond. Il y a aussi un simple examen
sanguin à faire: le D-DIMERES. C'est un indicateur qui, lorsqu'il
reste faible, élimine la thrombose à 99,9%. Sinon, ça peut être
une thrombose, ou autre chose, il faut chercher... Je pense qu'on
est plusieurs ici à avoir passé le demi-siècle sans avoir jamais
vérifié le réseau veineux dans les jambes. C'est pas quelque chose
à quoi on pense...
... j'imagine que tu es sous anti coagulant ?
Oui, la version simple en comprimés sans contrôle sanguin. Au
moins pour 3 mois, et peut être beaucoup plus longtemps, tout
dépend de la cause du caillot. Donc, on va contrôler plus
régulièrement et voir comment ça se passe. Du coup, j'ai plus trop
le droit de me blesser, ce qui est toujours un risque en vélo.
Depuis ma chute de 2011, je suis toujours très prudent, surtout
dans les descentes, quand on sort en vélo. Mais il est vrai que
pour le vélotaf, sur piste cyclable, tranquille, et l'habitude
s'installant, on est moins vigilant...
Bonne reprise , et bonne continutation à tous les 2 en vue de PBP : je suis impressionné par les séances que vous vous envoyez ;)
Le vélo, c'est quand même plus facile que la CAP. Rouler 400 kms dans la semaine, ça prend surtout du temps, mais à 25-27 de moyenne, c'est pas traumatisant. Bon, faut manger et dormir, oui, j'avoue, à 56 ans, ça me fatigue plus qu'avant :-)
Le Lapin.
Salut les sportifs....
.... ou tout du moins, ce qu'il en reste :-)
Je vous relate une petite aventure qui vient de m'arriver. Cela pourrait
bien vous éviter des problèmes.
Lundi il y a 10 jours, je me casse un peu la figure en vélo en allant au
travail le matin. Apparemment rien, je remonte sur le vélo et continue 4
kms jusqu'au bureau. Vers midi, je commence à avoir mal au pied et ça
commence à enfler. C'est seulement là que je m'aperçois que je me suis
fait une entorse. Je laisse tranquille, et mardi soir, ça commence à
aller mieux et à dégonfler.
Mercredi, je commence à marcher un peu plus sur le pied, mais je sens
une autre douleur dans le mollet, quand je tire dessus. Ça ressemble à
une contracture, je me dis que c'est musculaire, que j'ai pu me faire ça
dans la chute avec une forte contraction réflexe.
Jeudi, ça n'a pas trop bougé. J'avais prévu une sortie de vélo, on y va,
on verra bien. Sur le vélo ça va plutôt mieux, la douleur disparaît même mais quand il a vu les images, il était tout blanc et ne voilait pas que je rentre chez moi tout seul.
ça me rappelle mon histoire de 2012 :grosse contracture, phlébite, embolie pulmonaire alors que je ne ressentais pas vraiment de fatigue ni d’essoufflement. c’était juste avant Noel, la fin de l'année, j’étais normalement fatigué à mon gout pour cette époque de l'année.
quand je suis arrivé l'hosto tout seul pour faire le scanner, le radiologue que je dérangeais pendant sa pause dej m'a rigolé au nez en me disant que si je faisais une embolie pulmonaire, je n'aurais pas cette tête là, mais il a vite changé d'avis quand il a vu les images et il ne voulait plus que je rentre tout seul chez moi.
C'est comme pour la douleur. La cardiologue m'a d'ailleurs dit ça
aussi. En tant que sportifs bien entraînés, on a une capacité
ventilatoire et un une puissance cardio nettement plus élevés que
la moyenne. Du coup, on peut faire une EP sans même la sentir si
on ne fait pas d'effort spécial. Ma FC repos était à 52 (normal
pour moi le lendemain d'une bonne sortie, mais plutôt 46 si pas
fatigué), mais un médecin qui voit 52 pense pas une seconde qu'il
a accéléré :-)
Tiens, une anecdote rigolote (pour ceux qui connaissent ma taille de mollet). Aux urgences, le médecin palpe mon mollet en l'entourant avec ses deux mains au dessus du pantalon (j'avais un pantalon long). Il me dit "ah oui, c'est très gonflé". Là, je lui répond: "non non, pas du tout, ça, c'est la taille normale de mes mollets" :-) Il me croyait pas, il tâte l'autre mollet, et il fait une tête étonné :-)
je lui ai dit qu'il était bien gentil mais que des patients m'attendaient , j'ai continué à bosser 48h et ensuite j'étais en vacances, je pouvais souffler un peu.les toubibs ont voulu m’arrêter...6 mois, j'ai fait 6 jours. j'ai repris le sport après 3 semaines de repos et j'ai fait mon triple IM 8 mois plus tard.
Pareil, pas d'arrêt pour moi, ça serait vraiment exagéré. Et j'ai pas envie de m'arrêter en plus.... j'étais en congés vendredi, j'y suis resté, et ce WE, j'ai fait assistant bagages en voiture pour accompagner le BRM600 en version luxe.
en revanche, depuis l'EP, je n'ai plus du tout le même moteur qu'avant, impossible de monter dans les tours. il faut apprendre à tourner sur 3 cylindres ;-))
tu as raison, il y a énormément de phlébites chez les sportifs (probablement des micro lésions musculaires qui passent inaperçues et qui embolisent)
Pour moi, l'entorse a sûrement été le facteur déclenchant, avec des ruptures de vaisseaux dans le pied. Ce que je voudrais savoir, c'est s'il y avait déjà une occlusion partielle avant, ou si l'entorse seule peut être la cause unique.
tu es sous anticoagulant pour combien de temps ? quelle molécule ? pas un NACO j'espère ?
Rivaroxaban, 2*15mg/j pendant 3 semaines, puis 20mg/jour
pendant 3 mois. C'est pas un NACO j'espère?
Le Lapin
Le 02/06/2019 à 22:27, La Tortue thet...@free.fr [42kms] a écrit :
ça me rappelle mon histoire de 2012 :grosse contracture, phlébite, embolie pulmonaire alors que je ne ressentais pas vraiment de fatigue ni d’essoufflement. c’était juste avant Noel, la fin de l'année, j’étais normalement fatigué à mon gout pour cette époque de l'année.
quand je suis arrivé l'hosto tout seul pour faire le scanner, le radiologue que je dérangeais pendant sa pause dej m'a rigolé au nez en me disant que si je faisais une embolie pulmonaire, je n'aurais pas cette tête là, mais il a vite changé d'avis quand il a vu les images et il ne voulait plus que je rentre tout seul chez moi.C'est comme pour la douleur. La cardiologue m'a d'ailleurs dit ça aussi. En tant que sportifs bien entraînés, on a une capacité ventilatoire et un une puissance cardio nettement plus élevés que la moyenne. Du coup, on peut faire une EP sans même la sentir si on ne fait pas d'effort spécial. Ma FC repos était à 52 (normal pour moi le lendemain d'une bonne sortie, mais plutôt 46 si pas fatigué), mais un médecin qui voit 52 pense pas une seconde qu'il a accéléré :-)
Tiens, une anecdote rigolote (pour ceux qui connaissent ma taille de mollet). Aux urgences, le médecin palpe mon mollet en l'entourant avec ses deux mains au dessus du pantalon (j'avais un pantalon long). Il me dit "ah oui, c'est très gonflé". Là, je lui répond: "non non, pas du tout, ça, c'est la taille normale de mes mollets" :-) Il me croyait pas, il tâte l'autre mollet, et il fait une tête étonné :-)
je lui ai dit qu'il était bien gentil mais que des patients m'attendaient , j'ai continué à bosser 48h et ensuite j'étais en vacances, je pouvais souffler un peu.les toubibs ont voulu m’arrêter...6 mois, j'ai fait 6 jours. j'ai repris le sport après 3 semaines de repos et j'ai fait mon triple IM 8 mois plus tard.Pareil, pas d'arrêt pour moi, ça serait vraiment exagéré. Et j'ai pas envie de m'arrêter en plus.... j'étais en congés vendredi, j'y suis resté, et ce WE, j'ai fait assistant bagages en voiture pour accompagner le BRM600 en version luxe.
en revanche, depuis l'EP, je n'ai plus du tout le même moteur qu'avant, impossible de monter dans les tours. il faut apprendre à tourner sur 3 cylindres ;-))
tu as raison, il y a énormément de phlébites chez les sportifs (probablement des micro lésions musculaires qui passent inaperçues et qui embolisent)
Pour moi, l'entorse a sûrement été le facteur déclenchant, avec des ruptures de vaisseaux dans le pied. Ce que je voudrais savoir, c'est s'il y avait déjà une occlusion partielle avant, ou si l'entorse seule peut être la cause unique.
tu es sous anticoagulant pour combien de temps ? quelle molécule ? pas un NACO j'espère ?Rivaroxaban, 2*15mg/j pendant 3 semaines, puis 20mg/jour pendant 3 mois. C'est pas un NACO j'espère?
ben si, c'est la molécule du Xarelto, très à la mode chez les
angéologues et cardiologues (NACO = Nouveaux Anto COagulants).
c'est ce qu'on m'avait donné aussi pendant 6 mois (à l'époque
c’était un tout nouveau protocole). très efficace pour fluidifier
le sang au long court et très peu d'effet secondaire (en tout cas
bien moins que l'aspirine qu'on donnait avant), mais une saloperie
pour nous les chirurgiens car il n'y a pas d'antidote à ces
molécules donc on peut pas faire grand chose quand est patient est
sous xarelto. quoique j'ai entendu dire qu'il y a des antidotes
qui arriveraient...
un p'tit conseil, ne te blesse pas ou prévois des compresses ;-)))
d.
Le Lapin
-- bien amicalement, La tortue
ben si, c'est la molécule du Xarelto, très à la mode chez les angéologues et cardiologues (NACO = Nouveaux Anto COagulants). c'est ce qu'on m'avait donné aussi pendant 6 mois (à l'époque c’était un tout nouveau protocole). très efficace pour fluidifier le sang au long court et très peu d'effet secondaire (en tout cas bien moins que l'aspirine qu'on donnait avant), mais une saloperie pour nous les chirurgiens car il n'y a pas d'antidote à ces molécules donc on peut pas faire grand chose quand est patient est sous xarelto. quoique j'ai entendu dire qu'il y a des antidotes qui arriveraient...
C'est bien ça. Merci de me rassurer, je me sens beaucoup plus en sécurité maintenant :-(
un p'tit conseil, ne te blesse pas ou prévois des compresses ;-)))
Bon, je vais chercher si je peux trouver une combinaison intégrale en kevlar, au cas où....
Le Lapin.
Hello,
Quelques nouvelles et de l'éducation:
J'ai vu une interniste hier, qui m'a donné plein de bonnes explications
et de bonnes nouvelles.
Je me posais surtout la question du risque d'avoir une activité physique
avec de l'intensité, alors que tous les caillots ne sont pas encore
dissous. Je me disais bêtement que plus on augmente le débit sanguin,
plus ça risquait d'en emporter un bout. Mais pas du tout. Le caillot est
bien accroché sur la paroi de la veine, et la fibrinolyse (le processus
qui dissous le caillot) ne peut agir que sur l'extérieur du caillot, pas
sur la partie accrochée, qui est 'protégée'.
Elle recommande même l'activité physique. En effet, plus le débit
sanguin est élevé, et plus rapide est la fibrinolyse. Du coup, avec mes
47 pulses de moyenne au repos, ça va pas vite. Le caillot dans la
poplitée a bien disparu, mais il reste toujours celui dans la varice de
la petite saphène. Mais aucun risque tant que j'ai les anti-coagulants.
À ce sujet, il faut comprendre que ce ne sont pas les anti-coagulants
qui dissolvent le caillot. La fibrinolyse est un processus qui joue de
façon constante pour équilibrer l'action coagulante qui vient boucher
les trous quand un vaisseau est abîmé. Après réparation de la paroi de
la veine, la fibrinolyse vient dissoudre la fibrine coagulée. Tout ça se
passe en permanence naturellement chaque fois qu'on se fait une micro
lésion vasculaire. Les anti-coagulants sont pris juste pour être sûr
qu'il n'y aura pas de nouvelle coagulation, parce qu'on ne connaît pas
ce qui a causé le caillot initialement et qu'on ne peut absolument pas
prendre le risque qu'il s'en forme un autre qui migrerait vers les poumons.
50% des embolies pulmonaires sont asymptomatiques. Entre une EP
asymtomatique, et une EP mortelle, il y a très peu de place. Si la
phlébite est sur le réseau superficiel, elle peut très bien rester
insensible. Dans ce cas, c'est souvent l'EP qui révèle la phlébite.
C'est quand elle se trouve dans le réseau profond, qui passe à
l'intérieur des muscles, qu'elle devient douloureuse car en bouchant la
veine, elle fait augmenter la pression sur le muscle qui se trouve
coincé dans l'aponévrose (membrane inextensible, je le rappelle).
L'angiologue était plutôt contre la course à pied, mais sans trop
savoir, en raison du fait que les chocs allaient plutôt à l'encontre
d'une bonne circulation sanguine remontante. Mais l'interniste dit tout
le contraire, et dit même que la CAP est plus indiquée que le vélo parce
qu'en vélo, la cheville est relativement verrouillée, et c'est en fait
le mouvement de la cheville qui active la circulation, plus que la pompe
plantaire. Donc, pensez à bien dérouler le pied dans le cycle de pédalage.
Je vais donc reprendre l'entraînement comme il faut, en ajoutant dans ma
sacoche des pansements hémostatiques, compresses et bandes, okazou :-)..
Pour Paris Brest, j'arrêterais les anti-coagulants la veille, soit 12
jours avant les 3 mois préconisés, et les reprendrais 12h après
l'arrivée. Ça limitera les risques en cas de chute. En septembre, je
vais faire retirer cette varice qui reste un facteur de risque en
augmentant la stase potentielle du sang à cet endroit, et favorise donc
la formation de caillot, qui peut ensuite migrer dans le réseau profond
en passant par une perforante (veine du réseau superficiel vers le
réseau profond), d'où il arrive sur l'autoroute qui mène aux poumons.
Les dégâts causés par l'entorse ne peuvent être directement responsables
du caillot, mais l'immobilisation du pied pendant 48h a pu suffire pour
le former dans la varice. C'est l'hypothèse la plus probable pour
expliquer ce qui m'est arrivé.
Le Lapin
Je vais donc reprendre l'entraînement comme il faut, en ajoutant dans ma
sacoche des pansements hémostatiques, compresses et bandes, okazou :-)..
Pour Paris Brest, j'arrêterais les anti-coagulants la veille, soit 12
jours avant les 3 mois préconisés, et les reprendrais 12h après
l'arrivée.
vérifie que la veille ça suffit pour avoir une disparition de l'effet anticoagulant. il faut voir la demi-vie du médoc. c'est normalement écrit sur la fiche du médoc.
sinon, belle leçon de pathogénie vasculaire ;-))
A Dopu
L'Papy
France
Il n’y a qu’une vérité, mais chacun la sienne ©Patriarche
...Jusqu'à preuve du contraire... ©Ph.Vandel
La satisfaction qu'on tire de la vengeance ne dure qu'un moment; celle que nous donne la clémence est éternelle ©Henri IV
Puisse tous les êtres être heureux ©S.N.Goenka
Envoyé depuis BlackBerry Hub pour Android
Envoyé: 18 juin 2019 09:11 Répondre à: 42...@yahoogroupes.fr Objet: Re: [42kms] Re: [42kms] CR d'une petite épreuve d'une semaine |
Je vais donc reprendre l'entraînement comme il faut, en ajoutant dans ma
sacoche des pansements hémostatiques, compresses et bandes, okazou :-)..
Pour Paris Brest, j'arrêterais les anti-coagulants la veille, soit 12
jours avant les 3 mois préconisés, et les reprendrais 12h après
l'arrivée.
vérifie que la veille ça suffit pour avoir une disparition de l'effet anticoagulant. il faut voir la demi-vie du médoc. c'est normalement écrit sur la fiche du médoc.
sinon, belle leçon de pathogénie vasculaire ;-))
Toute la discussion (10) |
vérifie que la veille ça suffit pour avoir une disparition de l'effet anticoagulant. il faut voir la demi-vie du médoc. c'est normalement écrit sur la fiche du médoc.
Non, ça ne suffit pas. C'est 10h pour la demie vie. Mais c'est un bon compromis car le risque de chute est bien plus élevé au bout de 30h de route qu'au début. Donc, la molécule aura quasiment disparu vers le km 600.
Le Lapin.
Toute la discussion (11) |
Le 18/06/2019 à 08:50, Le Lapin lela...@free.fr [42kms] a écrit :
Pour Paris Brest, j'arrêterais les anti-coagulants la veille, soit 12
jours avant les 3 mois préconisés, et les reprendrais 12h après
l'arrivée.
Et les 12h après l'arrivée, c'est pour laisser le temps au sang de se re-fluidifier, au cas où je suis un peu épaissi à l'arrivée en cas de déshydratation (que je vais bien sûr tenter d'éviter au maximum).
Le Lapin
Toute la discussion (12) |