à L’INSTITUT DU MONDE ARABE
DIMANCHE 10 JANVIER 2010 à 15h30
Cafe littéraire
Institut du monde arabe
1, rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris
_ _ _
LES AUTEURS :
Anne MANDORLA, artiste peintre et graveur, vit et travaille en Ile-de-France.
Formation : Ecole Nationale des Beaux-Arts de Nancy.
Licence d’Arts Plastiques, Paris - Sorbonne.
Maîtrise d’Histoire de l’Art, Université de Nancy.
Expositions personnelles récentes :
2009 : « Peintures nomades », Espace Culturel A. Malraux, Kremlin-Bicêtre.
2000 à 2009 : « Mandorles », Galerie Dhalgren - http://www.dhalgren.net
2008-09 : « Borassus », Halle Saint-Pierre, Paris.
2008 : « Gravures et peintures nomades », Galerie La Hune - Brenner, Paris.
« Peintures nomades », Orangerie de Cachan.
Résidence d’artiste, atelier de gravure de Tétouan,
Institut Français de Tanger / Nord - Maroc.
2005 : Galerie de Ballens, Morges, Suisse.
« Peintures nomades », Galerie Médiart, Paris.
( biographie complète dans le livre pp. 77-79 ).
Docteur en ethnologie, Claire - Cécile MITATRE mène des enquêtes de terrain dans le sud du Maroc depuis 2002. Elle a publié de nombreux articles dans des revues et ouvrages spécialisés. Après avoir été chercheur contractuel au Centre Jacques BERQUE (CNRS ums n° 2554) à Rabat, elle a enseigné l'ethnologie des religions et du monde arabe et musulman à l'Université de Paris X – Nanterre. Elle est l'auteur d'une thèse de doctorat intitulée "Au Nord du Sud : l'orientation du territoire, de la culture et de la parenté dans les oasis de l'Oued Noun (Sahara atlantique)".
Christine PELTRE, agrégée de lettres classiques, professeur d'histoire de l'art à l'université Marc-Bloch de Strasbourg, est spécialisée dans l'expression littéraire et artistique de l'orientalisme aux XIXè et XXè siècles. Elle a publié différents articles et plusieurs ouvrages : L'atelier du voyage (Gallimard, Le promeneur, Paris, 1995), Retour en Arcadie, Le voyage des artistes français en Grèce au XIXè siècle (Klincksieck, Paris, 1997), Les orientalistes (Hazan, Paris, 1997, - Orientalism in Art, Abbeville Press, New York, 1998), Théodore Chassériau (1819-1856), Gallimard, Paris, 2001), Orientalisme (Terrail, Paris, 2004), Dictionnaire culturel de l'orientalisme (Hazan, 2008), Mémoires d'Arabie (Grande Galerie, le Journal du Louvre, 2008). Elle a également participé à plusieurs expositions, notamment à l'Institut du Monde Arabe à Paris : "Le Maroc de Matisse" (1999), "Chevaux et cavaliers arabes en Orient et en Occident" (2002), "Theodore Chassériau" (2002), "De Delacroix à Renoir, l'Algérie des peintres" (2003), "Pierre Loti. Fantômes d'Orient" (2006).
EXPOSITION DU 1er DÉCEMBRE 2009 AU 31 JANVIER 2010
Deux salles d’exposition : Rez-de-chaussée et Niveau 9
Entrée libre du mardi au samedi de 10 h 30 à 19 h et le dimanche de 10 h 30 à 18 h 30
_ _ _
L'exposition réunit une série de peintures réalisée dans l'intensité solaire de divers ateliers de plein air au cours de séjours au Maroc et à l'atelier fixe en Île-de-France ; elle s'articule autour de la thématique de l'habitat sous tente et des objets usuels des populations nomades et oasiennes observées par l'artiste dans la région du Sahara atlantique, tel un inventaire de sites, d'outils et d'instruments fabriqués de la main de l'homme avec les techniques et les matières végétales, minérales et animales imposées par la contrainte du dénuement des espaces désertiques.
Un siècle après les peintres orientalistes, Anne Mandorla pose un regard contemporain et sobre sur l'Orient des nomades, ouvrant une piste quasi-ethnographique. Son interprétation picturale offre une vision à la limite de l'abstraction et innove la perception et la transmission de « l'ailleurs ».
Pour accompagner cette exposition itinérante, les éditions d'art Somogy viennent de publier la monographie Anne Mandorla Peintures nomades, comportant des textes de l'artiste Anne MANDORLA, de l'historienne d'art orientaliste Christine PELTRE et de l'ethnologue Claire-Cécile MITATRE, et illustrée de quatre-vingts reproductions de peintures et gravures.
LeFigaro.fr :
http://scope.lefigaro.fr/arts-expositions/exposition/musee/e-e532581--peintures-nomades/static/
Africultures.com
:
http://www.africultures.com/index.asp?menu=affiche_evenement&no_evenement=20294
Sudplanete.net
:
http://www.sudplanete.net/?menu=evt&no=20294
Limag :
http://groups.google.com/group/limag/browse_thread/thread/3702c9ae5bae1293
Revues plurielles :
http://www.revues-plurielles.org/php/index.php?nav=agenda
Le Souk républicain :
Article de Jean Planche in Artension - N° 47 – Mai - juin 2009
Anne Mandorla Anthropologie poétique
Les peintures récentes d’Anne Mandorla sont des œuvres de terrain, produites au cours de séjours qu’elle fit dans le Sud marocain, ou à partir d’eux. Elle est allée y chercher d’autres contemporains, qui lui permettent en quelque mesure de se défaire des présupposés du monde dominant à travers une prise de conscience de la relativité des valeurs et des codes, à la manière de l’ethnologue, comme l’écrit l’anthropologue Claire - Cécile Mitatre dans la monographie que les éditions Somogy ont consacrée à Anne Mandorla.
Cette recherche d’un ailleurs, et particulièrement du côté du Nord de l’Afrique, n’est bien sûr pas nouvelle, ainsi que le rappelle l’historienne d’art Christine Peltre dans le même ouvrage, et Anne Mandorla s’inscrit délibérément à la suite d’un Klee parcourant la Tunisie et l’Egypte ou d’un Dubuffet au Sahara. Car c’est en peintre d’abord qu’elle part à la recherche de la lumière et de la couleur, des géométries ondulatoires que proposent textiles et décors, après Klee, tout comme l’usage des poudres colorées et des pigments naturels est en un autre sens peinture de terrain puisque ce sont, ainsi que chez Dubuffet, les matières des sols et des textures qui deviennent le sujet de l’œuvre. En notant toutefois qu’Anne Mandorla préfère aux hautes pâtes la légèreté et le jeu des transparences moirées qui viennent caresser la fragilité des papiers de riz ou donner à la toile une consistance qui hésite entre le fondu des vieux murs et la patine d’un cuir.
Un autre point rapproche Anne Mandorla de l’ethnologie, et de l’archéologie : son choix d’aborder ce monde différent par ses objets, selon un « parti pris des choses » qui fait de son travail une anthropologie poétique. Le paysage se résume à l’essentiel : on revit, « sur le sable et sous le ciel », ces « séances d’immensité » devant un « épiderme de planète » qu’ont décrites artistes et écrivains du dix-neuvième siècle. Et nul doute que l’on verra encore reculer là-devant ceux dont Baudelaire disait que le ciel et le désert les épouvantent.
Encore qu’ Anne Mandorla tamise cette expérience d’une douceur essentielle, par sa manière d’accompagner les décolorations, par le plissé des ocres dorés ou éteints. Et puis par la mise en suspens des objets, reliés à des structures premières : le tissage des lattis ou celui des rais de lumière ; les liens de fagots, bouquets de choses, toupets, toutes sortes de bâtons, de l’usuel au rituel.
Si l’ethnologie, enfin, nous apprend que le grand nomadisme, depuis quelques dizaines d’années, s’est quasiment éteint dans le Sahara atlantique, ce mode de vie n’en demeure pas moins une valeur dont certains se revendiquent. C’est une expérience du dénuement et de l’impermanence des choses, qu’un peintre d’aujourd’hui a voulu rejoindre dans ses ateliers de fortune.
Pour accompagner cette exposition itinérante, les éditions d’art Somogy viennent de publier la monographie Anne Mandorla, Peintures nomades, comportant des textes de l’artiste, de l’historienne d’art orientaliste Christine Peltre,et de l’ethnologue
Claire - Cécile Mitatre, et illustré de quatre-vingts reproductions de peintures et gravures.
Article de Caroline Hoffman Benzaria in Ligeia, dossiers sur l’art –
N° 89 – 90 – 91 – 91 – 92 – Janvier – juin 2009.
Peintures nomades
Anne Mandorla, Christine Peltre et Claire - Cécile Mitatre
Paris, Somogy Editions d’art, 2008, pp. 128.
L’ouvrage traite des séjours effectués au Maroc, entre 2004 et 2008, par Anne Mandorla,
une artiste femme qui présente deux expositions, à la galerie La Hune-Brenner à Paris et à l’Ecole nationale des arts et métiers à Tetouan. Née en 1953 en Lorraine, formée à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Nancy, Anne Mandorla vit et travaille en Ile-de-France. En préambule à ses notes de voyage, l’artiste rend compte de sa démarche dans un texte où elle déclare être une « informatrice visuelle » en expliquant qu’elle s’attache à la représentation des objets et des lieux plus qu’aux personnages. Alors que l’artiste montre un visage du Maroc que le temps n’aurait pas modifié, Christine Peltre, spécialisée dans l’expression littéraire et artistique de l’orientalisme aux XIXè et XXè siècles, refait l’historique de cette « mythologie nomade » dont chaque acteur propose une métamorphose. Claire – Cécile Mitatre insiste en revanche sur la dimension ethnographique du sujet traité par l’artiste, rappelant par ailleurs l’Oued Noun comme lieu de confluence. Croisant ainsi les visions de l’artiste, de l’historienne d’art et de l’ethnologue, le livre est scandé des reproductions des œuvres qui, portant les dimensions matérielles du voyage : pigments, sable, matières végétales, traduisent la dimension artisanale de cet environnement rattaché par ailleurs à de vieilles traditions.
Article in Azart - N° 36 – janvier - février 2009
ANNE MANDORLA PEINTURES NOMADES
Anne Mandorla, Christine Peltre et Claire - Cécile Mitatre
Somogy
80 pages - 29 euros
Cette monographie réunit quatre-vingts peintures d'Anne Mandorla. Christine Peltre, historienne de l'art orientaliste, et Claire - Cécile Mitatre, ethnologue du monde
arabo - berbère, nous font découvrir les sources d'inspiration de cette artiste dont la peinture nous transporte au coeur du désert. Anne Mandorla pratique une peinture de terrain en observant l'environnement parcouru et les populations rencontrées dans la région du Sahara atlantique. Ces compositions quasi abstraites, pigmentées d'ocres naturels évoquent le dénuement. Plutôt que simplement décrire Anne Mandorla interprète dans ses toiles ce qu'elle touche et ce qui la touche : la terre, la pierre, le bois, le métal, le cuir...
Article de Christophe Comentale in Art & Métiers du livre - N° 271 - mars 2009
Anne Mandorla Peintures nomades
Ce superbe volume au format à l’italienne réunit « 80 peintures qui s’articulent autour de la thématique des objets usuels des populations transhumantes et sédentaires oasiennes, tel un inventaire de sites, d’outils et d’instruments fabriqués de la main de l’homme avec des matériaux végétaux, minéraux et animaux. » Anne Mandorla laisse, chez tous ceux qui ont eu la chance de l’approcher, une impression profonde. Formée aux beaux-arts, aux arts plastiques et à l’histoire de l’art, elle est peintre et graveur. « L’hiver, contemplatrice en quête de lumière, elle jalonne ses voyages vers le Sud de divers ateliers nomades de plein air. Elle pratique une peinture de terrain en observant l’environnement parcouru et les populations rencontrées dans la région du Sahara atlantique. Son regard de plasticienne est interprétatif et détourne du réel par le biais de compositions quasi abstraites, pigmentées d’ocrés naturels qui évoquent le dénuement. »
Ce dénuement est plein d’une richesse, ne serait-ce qu’au niveau des couleurs qui savent être aussi complémentaires qu’antithétiques et faire la synthèse de parcours irrémédiablement perdus et recréés par la mémoire, une mémoire active que nourrit l’acte de créer.
Anne MANDORLA artiste peintre et graveur, historienne
d'art
anne.m...@wanadoo.fr http://www.mandorla.net