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[39-45] Armée française 1943-1945 - 6. Campagne d'Allemagne

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Mara Jade Skywalker

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Mar 3, 2008, 3:17:42 PM3/3/08
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Armée française 1943-1945 - 6. Campagne d'Allemagne -

Hormis les "réduits" de l'Atlantique et quelques forteresses des Alpes,
la France est entièrement libérée. Les Allemands sont repoussés au-delà
du Rhin. En dépit des pertes subies, ils vont s'accrocher désespérément
à leur propre territoire, et c'est là que les Alliés vont les anéantir.

Mieux que quiconque, les Français savent qu'il ne faut pas renouveler
l'expérience de 1918 et du traité de Versailles.

Aussi veulent-ils participer à l'envahissement de l'Allemagne
et par la présence effective de leurs troupes sur ce territoire,
s'assurer d'une zone d'occupation que les Américains
et les Soviétiques pourraient leur contester.

Le général Jean de Lattre de Tassigny obtient, le 27 mars 1945,
l'autorisation de faire pénétrer ses forces dans le Palatinat,
car la veille les Américains ont déclenché l'offensive finale
et passé le Rhin. En un temps record, ses troupes sont prêtes
à franchir le fleuve frontière.

Le 31 mars 1945, un peu avant le lever du jour, les Algériens du 3ème
RTA et les Marocains du 4ème RTM, à bord d'embarcations légères,
prennent pied sur la rive opposée du Rhin, suivis d'éléments
du 151ème Régiment d'infanterie.

Les Allemands réagissent violemment à partir de casemates bien
protégées. L'intention du commandement français est de s'assurer,
pour commencer, la possession de Karlsruhe pour s'ouvrir la trouée
de Pforzheim et accéder ensuite au Wurtemberg. La capitale badoise,
abordée de trois côtés, tombe le 4 avril 1945.

Les Allemands massent alors tout ce qui leur reste, dont une partie
s'accroche toujours à la ligne Siegfried, autour de Stuttgart.

Au terme d'une manoeuvre d'enveloppement, à laquelle participent
les 2ème Division d'infanterie marocaine (DIM), 3ème Division
d'infanterie algérienne (DIA) et 5ème Division blindée (DB)
française, la capitale du Wurtemberg est prise le 22 avril.

Des combats très violents aux corps-à-corps s'y déroulent pendant
plusieurs jours, l'ennemi cherchant par tous les moyens à échapper
à l'encerclement. La ville est presque entièrement détruite.

Pendant ce temps, les troupes du 1er Corps français du général
Antoine Bethouart, poussant le long de la Forêt-Noire, ont atteint
le Danube, l'ont franchi en divers points et se dirigent maintenant
vers la frontière suisse et le lac de Constance.

Mais il reste quatre divisions SS invaincues, isolées et retranchées
dans le massif alpin autrichien.

Le 26 avril 1945, les SS tentent une vigoureuse sortie sans toutefois
y parvenir et doivent alors se disperser. Des renforts sont envoyés
par le commandement de la 1ère Armée française, appuyés
par le 1er Corps aérien français.

Finalement, l'ennemi cerné est anéanti dans la région de Villigen.
Quelques troupes SS ont pu se réfugier dans les Alpes. Elles seront
capturées, après la capitulation de l'Allemagne, au cours d'opérations
de nettoyage coûteux et fort éprouvants.

Enfin, partant de Khel, les Sénégalais de la 9ème DIC se sont emparée
de Fribourg et, le 26 avril 1945, font leur jonction sur la frontière
suisse avec la 4ème DMM qui opérait à l'Est de la Forêt-Noire.

A la manoeuvre qui a permis de s'emparer de Stuttgart fait suite
celle qui aboutit à la prise d'Ulm sur le Danube, s'agissant toujours
de prendre l'ennemi à revers ou de le bloquer en vue de l'anéantir.
L'opération est menée par la 1ère Division blindée française,
commandée par le général Aimé Sudre, avec ses trois Combat
Command (CC) partant de plusieurs directions.

Ils se rejoignent à Sigmaringen, siège de l'ancien gouvernement
de Vichy en Allemagne, dans la soirée du 24 avril 1945.

Les drapeaux blancs apparaissent partout. La rapidité
est la caractéristique de la campagne d'Allemagne.

La prise de Constance, le 25 avril 1945, et de sa région permettent
à la 1ère Armée française de mettre la main sur des ateliers
de construction de V2.

Le 28 avril 1945, la frontière autrichienne est franchie. Les unités SS
mènent une lutte acharnée, s'accrochent aux ouvrages de montagne
et multiplient les destructions. La bataille fait rage également
dans les Alpes bavaroises.

Dans la montagne, les fantassins marocains des 4ème DMM et 2ème DIM
dépassent parfois les Sherman des 1ère et 5ème Divisions blindées
françaises.

Du 31 mars, jour du franchissement du Rhin, au 3 mai 1945, la 1ère Armée
française a conquis les régions allemandes de Bade et du Wurtemberg,
fait plus de 100000 prisonniers, dont 15 généraux!

Nuremberg est prise par la 7ème Armée US, les Américains franchissent
à leur tour le Danube.

La 2ème Division blindée française de Leclerc, temporairement rattaché
au front de Royan en France au début avril, fait un retour précipité
en Allemagne et se porte à marches forcées à la hauteur d'Augsbourg.

Le 3 mai 1945 au matin, l'Inn est franchi par ses trois Combat Command.
Les Allemands réagissent surtout par la destruction systématique
des ponts et des barrages de routes.

S'instaure alors une sorte de compétition amicale entre la 2ème
Division blindée française et les 3ème Division d'infanterie
et 101ème Aéroportée américaines.

C'est à qui s'emparera du Nid d'Aigle en premier!

Les blindés de Leclerc foncent à toute allure sur l'autostrade
conduisant à Berchtesgaden. Mais le pont sur la Sallach qui en défend
l'entrée est coupé et la gorge bien défendue par de l'artillerie
allemande. Un pont est finalement lancé par le génie et le 5 mai,
le village est atteint alors que les troupes de la 3ème Division
d'infanterie US, arrivées par une voie parallèle, ont coiffé
les Français au poteau et l'occupent déjà depuis la veille.

Qu'en a savoir qui a grimpé l'Obersalzberg et est arrivé
au Nid d'Aigle le premier...

Le 7 mai 1945, un peu avant 3h, dans une salle de l'école
professionnelle de Reims, où se trouve le PC avancé du général
Dwight D. Eisenhower, l'Allemagne nazie capitule sans conditions.
L'acte qui consacre l'effondrement du Troisième Reich
"qui devait duré 1000 ans" est signé une nouvelle fois
le lendemain, 8 mai, à Berlin, en présence des Soviétiques.

Du côté des vaincus, le maréchal Wilhelm Keitel, l'amiral
Hans-Georg von Friedenburg, le général d'aviation
Hans-Jürgen Stumpff.

Du côté des vainqueurs, le maréchal soviétique Georgi Joukov,
le vainqueur de Stalingrad, le maréchal de l'Air britannique
Arthur Tedder, délégué d'Eisenhower, le général Carl Spaatz,
le commandant de l'aviation stratégique américaine, et le général
Jean de Lattre de Tassigny, pour les Français.

Le 12 mai 1945, les autorités françaises organisent une cérémonie
militaire (1) dans la clairière de l'Armistice, près de Rethondes,
destinée, dans l'esprit de ses promoteurs, à effacer le souvenir
humiliant de la capitulation française signée exactement
au même endroit, le 22 juin 1940.

Un défilé de troupes franco-américaines mettra un point final
à cette cérémonie.


(1) Une manifestation comparable eut lieu le 17 juin 1944 à la villa
Incisa, à Olgiata près de Rome où fut signé l'armistice franco-italien
du 24 juin 1940. Les troupes françaises occupèrent la villa, sévèrement
endommagée par les combats et organisèrent une cérémonie militaire.
--
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