http://www.palais-decouverte.fr/fr/au-programme/activites/conferences/thema-fabuleuses-mutations/cycle-1915-2015-lodyssee-de-lespace-temps/
Gilles Esposito-Farèse, chercheur à l'Institut d'astrophysique de Paris, Jeudi 29 octobre 2015 à 19h: "Tester la relativité générale. Tous les tests expérimentaux confirment cette théorie, alors qu'un seul suffirait à l'invalider. Dans le Système solaire, ce sont notamment l'avance du périhélie de Mercure et la déflexion de la lumière des étoiles."
Aucun test n'a confirmé la relativité générale, et voici un qui l'invalide:
http://www.einstein-online.info/spotlights/redshift_white_dwarfs
Albert Einstein Institute: "One of the three classical tests for general relativity is the gravitational redshift of light or other forms of electromagnetic radiation. However, in contrast to the other two tests - the gravitational deflection of light and the relativistic perihelion shift -, you do not need general relativity to derive the correct prediction for the gravitational redshift. A combination of Newtonian gravity, a particle theory of light, and the weak equivalence principle (gravitating mass equals inertial mass) suffices. (...) The gravitational redshift was first measured on earth in 1960-65 by Pound, Rebka, and Snider at Harvard University..."
http://courses.physics.illinois.edu/phys419/sp2013/Lectures/l13.pdf
University of Illinois at Urbana-Champaign: "Consider a falling object. ITS SPEED INCREASES AS IT IS FALLING. Hence, if we were to associate a frequency with that object the frequency should increase accordingly as it falls to earth. Because of the equivalence between gravitational and inertial mass, WE SHOULD OBSERVE THE SAME EFFECT FOR LIGHT. So lets shine a light beam from the top of a very tall building. If we can measure the frequency shift as the light beam descends the building, we should be able to discern how gravity affects a falling light beam. This was done by Pound and Rebka in 1960. They shone a light from the top of the Jefferson tower at Harvard and measured the frequency shift. The frequency shift was tiny but in agreement with the theoretical prediction."
C'est-à-dire, l'expérience de Pound-Rebka a confirmé la variation de la vitesse de la lumière (dans un champ de gravitation) prédite par la théorie de l'émission de Newton.
Dans les cas de l'avance du périhélie de Mercure et de la déflexion de la lumière des étoiles, il s'agit de fraude:
http://irfu.cea.fr/Phocea/file.php?file=Ast/2774/RELATIVITE-052-456.pdf
Jean-Marc Bonnet-Bidaud: "Le monde entier a cru pendant plus de cinquante ans à une théorie non vérifiée. Car, nous le savons aujourd'hui, les premières preuves, issues notamment d'une célèbre éclipse de 1919, n'en étaient pas. Elles reposaient en partie sur des manipulations peu avouables visant à obtenir un résultat connu à l'avance, et sur des mesures entachées d'incertitudes, quand il ne s'agissait pas de fraudes caractérisées. (...) L'expédition britannique envoie deux équipes indépendantes sur le trajet de l'éclipse : l'une dirigée par Andrew Crommelin dans la ville de Sobral, dans le nord du Brésil, l'autre conduite par Eddington lui-même sur l'île de Principe, en face de Libreville, au Gabon. Le matériel embarqué est des plus sommaires au regard des moyens actuels : une lunette astronomique de seulement 20 cm de diamètre en chaque lieu, avec un instrument de secours de 10 cm à Sobral. Pour éviter l'emploi d'une monture mécanique trop lourde à transporter, la lumière est dirigée vers les lunettes par de simples miroirs mobiles, ce qui se révélera être une bien mauvaise idée. La stratégie est assez complexe. Il s'agit d'exposer des plaques photographiques durant l'éclipse pour enregistrer la position d'un maximum d'étoiles autour du Soleil, puis de comparer avec des plaques témoins de la même région du ciel obtenues de nuit, quelques mois plus tard. La différence des positions entre les deux séries de plaques, avec et sans le Soleil, serait la preuve de l'effet de la relativité et le résultat est bien sûr connu à l'avance. Problème non négligeable : la différence attendue est minuscule. Au maximum, au bord même du Soleil, l'écart prévu est seulement de un demi dix-millième de degré, soit très précisément 1,75 seconde d'arc (1,75"), correspondant à l'écart entre les deux bords d'une pièce de monnaie observée à 3 km de distance ! Or, quantités d'effets parasites peuvent contaminer les mesures, la qualité de l'émulsion photographique, les variations dans l'atmosphère terrestre, la dilatation des miroirs... Le jour J, l'équipe brésilienne voit le ciel se dégager au dernier moment mais Eddington n'aperçoit l'éclipse qu'à travers les nuages ! Sa quête est très maigre, tout juste deux plaques sur lesquelles on distingue à peine cinq étoiles. Pressé de rentrer en Angleterre, Eddington ne prend même pas la précaution d'attendre les plaques témoins. Les choses vont beaucoup mieux à Sobral : 19 plaques avec plus d'une dizaine d'étoiles et huit plaques prises avec la lunette de secours. L'équipe reste sur place deux mois pour réaliser les fameuses plaques témoins et, le 25 août, tout le monde est en Angleterre. Eddington se lance dans des calculs qu'il est le seul à contrôler, décidant de corriger ses propres mesures avec des plaques obtenues avec un autre instrument, dans une autre région du ciel, autour d'Arcturus. Il conclut finalement à une déviation comprise entre 1,31" et 1,91" : le triomphe d'Einstein est assuré ! Très peu sûr de sa méthode, Eddington attend anxieusement les résultats de l'autre expédition qui arrivent en octobre, comme une douche froide : suivant une méthode d'analyse rigoureuse, l'instrument principal de Sobral a mesuré une déviation de seulement 0,93". La catastrophe est en vue. S'ensuivent de longues tractations entre Eddington et Dyson, directeurs respectifs des observatoires de Cambridge et de Greenwich. On repêche alors les données de la lunette de secours de Sobral, qui a le bon goût de produire comme résultat un confortable 1,98", et le tour de passe-passe est joué. Dans la publication historique de la Royal Society, on lit comme justification une simple note : "Il reste les plaques astrographiques de Sobral qui donnent une déviation de 0,93", discordantes par une quantité au-delà des limites des erreurs accidentelles. Pour les raisons déjà longuement exposées, peu de poids est accordé à cette détermination." Plus loin, apparaît la conclusion catégorique: "Les résultats de Sobral et Principe laissent peu de doute qu'une déviation de la lumière existe au voisinage du Soleil et qu'elle est d'une amplitude exigée par la théorie de la relativité généralisée d'Einstein." Les données gênantes ont donc tout simplement été escamotées."
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/04/23/einstein-besso-duo-pour-un-eureka_1341703_3244.html
"C'est à ce moment de l'histoire que commence celle, méconnue, du manuscrit Einstein-Besso. Le physicien convoque son ami et confident suisse pour l'aider à mener les calculs et tester son ébauche de relativité générale sur un problème bien connu des astronomes : l'anomalie de l'orbite de Mercure. "Depuis la fin du XIXe siècle, on sait de manière de plus en plus précise que le périhélie de cette planète (le point de son orbite le plus proche du Soleil) avance un peu plus que le prévoient les équations de Newton : l'excédent est de 43 secondes d'arc par siècle, c'est-à-dire l'angle sous lequel on voit un cheveu à une distance d'un mètre... Einstein se dit simplement que sa théorie sera validée si elle prédit correctement cette "anomalie" de l'avance du périhélie de Mercure." Une part du manuscrit Einstein-Besso est consacrée à ce test crucial. Aux pages d'Einstein, des lignes d'équations, sans ratures, presque vierges de tout texte, succèdent celles de Besso, un peu plus hésitantes et annotées de nombreuses explications. Le résultat est calamiteux. Au lieu d'expliquer le petit décalage de 43 secondes d'arc par siècle, la nouvelle théorie propose une avance de plus de 1 800 secondes d'arc par siècle. Très loin de la réalité des observations astronomiques ! "Mais, un peu plus loin dans le manuscrit, les deux hommes se rendent compte qu'ils se sont trompés sur la masse du Soleil"... Une erreur d'un facteur 10, qu'ils corrigent finalement, pour parvenir à un résultat moins absurde, mais toujours décevant : 18 secondes d'arc par siècle... Echec complet ? Un peu plus loin, en conclusion d'un tout autre calcul, Einstein écrit : "Stimmt" ("Correct"). "En dépit de l'échec de sa théorie à expliquer l'avance du périhélie de Mercure, Einstein croit avoir démontré autre chose, au détour d'une équation... En mai 1907, il avait eu l'intuition qu'une chute libre peut "annuler" un champ de gravitation. Ici, il pense avoir démontré qu'un mouvement de rotation peut, lui aussi, être considéré comme équivalent à un champ de gravitation. Il croit avoir généralisé son principe d'équivalence." Mais, plus de deux ans plus tard, Einstein comprend que son calcul était faux : il n'a rien généralisé du tout. C'est alors qu'il accepte d'utiliser dans sa théorie le premier tenseur, jugé trop complexe, que lui avait proposé Grossmann. Et en 1915, il teste ce nouveau tenseur sur l'avance du périhélie de Mercure. Cette fois, le résultat est le bon !"
Pentcho Valev