Bebert <
vb.6...@free.fr> wrote:
> En art quel est le pourquoi le but d'une ouvre?
> Elle ne s'adresse pas à l'intellect, pas à la raison, mais à quoi alors?
> Aux sens, donc c'est une affaire de sensations...
> Et de quoi résulte l'émotion?
>
> Bon, je passe encore pour un rusto qui n'arrive pas à intellectualiser
> l'art....
Non, tu participes utilement à une discussion : poser des questions (et
donc, d'une certaine manière douter) n'est jamais malsain ! C'est plutôt
d'apporter de mauvaises réponses qui pourrait l'être !
Une suggestion : déplacer légèrement la question vers la notion de
qualité. Et re-situer aussi l'art par rapport à l'artisanat. Il y a de
très bons artisans, capables de produire un artisat de qualité, et puis
à un moment on sort de l'artisanat pour accéder à l'art, et c'est alors
toujours dans le sens d'une qualité encore supérieure.
Je propose qu'on fasse alors appel à des notions d'originalité, de
caractère unique de l'oeuvre, de rupture avec avec les modèles...
La formation des artistes passe d'ailleurs toujours par la reproduction
des maîtres. Dans laquelle on pourrait utiliser sans que ce soit
dégradant l'idée d'artisanat de qualité. En musique classique (en
charte), le modèle de base de l'apprentissage de l'harmonie et du
contrepoint est le choral de Bach (même pour Schoenberg, c'est dire !).
Passant après ce maître incontesté du genre, près de quatre cents ans
plus tard, je ne pense pas qu'on puisse prétendre créer une oeuvre d'art
en réalisant un "chant donné" ou une basse chiffrée sur un cantique de
Luther, mais on peut déjà faire quelque chose de propre et pourquoi pas
d'un peu original, ce qui ne serait pas rien.
Là où je diffère de ton point de vue, c'est que je pense qu'il existe
une appréciation "objective" de l'intérêt artistique d'une oeuvre. Ne
serait-ce qu'a posteriori, au plan historique et par l'impact qu'elle
aura eu sur la création dans son domaine. Accessoirement les critiques,
les exégètes (et in fine les phynanciers !), s'occupent assez largement
du sujet.
Ça n'enlève rien à la manière dont on peut ressentir cette oeuvre à
titre personnel, qui reste de la totale liberté de chacun.
--
Gérald