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Auschwitz - Why does Europe need laws to prohibit investigations of the Holocaust?

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Johnny

unread,
Mar 7, 2006, 1:28:38 PM3/7/06
to
. Judicial-Inc has this article and photos:

http://judicial-inc.biz/Auschwitz.htm

. David Cole, a Jewish investigator, has this analysis:

http://iamthewitness.com/DarylBradfordSmith_Cole.html

. Hufschmid has this analysis:

http://www.erichufschmid.net/Conspiracies12.htm


claude.lamy4

unread,
Mar 8, 2006, 7:39:27 AM3/8/06
to
Les rescapés qui racontent la Shoa, le procès de Nuremberg et tous les
documents qui y furent produits, le film "Nuit et brouillard", les milliers
de témoins militaires mais aussi allemands civils locaux qu'on avait amené
voir les "restes du génocide"....Ainsi, tout cela n'aurait été qu'une douce
plaisanterie : des camps avec terrains de jeux et de sport, des cinémas, de
piscines, des bibliothèques, des hôpitaux visités par la Croix-Rouge, des
théâtres, des cabarets!,.... certes faits pour le travail ou le tri, mais
dans la bonne humeur...Les morts, "beaucoup moins nombreux qu'on veut le
dire", tués par les maladies, le typhus...et certainement pas gazés et
brûlés dans les fours crématoires....Bref le révisionnisme le plus nauséeux
!
On voit d'ou peut provenir un tel monceau d'ordures : il est question du "11
septembre" ( "un canular"..), de la "marche sur la lune du projet Apollo"
( "une arnaque, une magouille"...), de la "quasi-disparition des indiens
d'Amérique du nord", de l'Irak ou "la prison d'Abou-Graïb n'est en rien un
lieu dégradant ou l'armée US torture", Roosevelt était juif, les mères de
Churchill et de Eisenhower étaient juives, "Heydrich protégeait les juifs"
pendant la sinistre "nuit de cristal, les occupants allemands étaient des
"gens très corrects"...
Les individus qui fabriquent de tels obscénités et ceux qui les diffusent ne
méritent que 12 balles dans leur sale peau !!!
C.L.
PS: Y a-t il un modérateur sur ce forum pour laisser passer de tels
insanités qui tombent, encore une fois, sous le coup de la loi !!!!!!!

"Johnny" <ma...@dot.com> a écrit dans le message de news:
phkPf.13543$i72....@fe04.news.easynews.com...

fff

unread,
Mar 8, 2006, 9:30:15 AM3/8/06
to

|PS: Y a-t il un modérateur sur ce forum pour laisser passer de tels
|insanités qui tombent, encore une fois, sous le coup de la loi
|!!!!!!!

il n'y a pas de modérateur dans les forums libres de la galaxie
"alt.fr".

cependant, je confirme, comme premier créateur de forums, dont j'en
revendique régulièrement la propriété, que les propos racistes,
antisémites, xénophobes, pédophiles et autres absurdités barbares,
n'ont pas de place dans la galaxie.

je vais réfléchir aux suites à donner à ces messages qui sont, pour
moi, assimilés à des actes délibérés de guerre.

fff.


Daniel

unread,
Mar 8, 2006, 10:47:21 AM3/8/06
to
Tu m'excuses fff, mais la question reste en suspens." Auschwitz - Why does
Europe need laws to prohibit investigations of the Holocaust? "
Oui, pourquoi n'est-il pas permit aux historiens et autres personnes de
s'interroger sur le nombre de victimes réelles, les conditions de ce
génocide, les moyens utilisés, la propagande dont bénéficie ce sujet. Qui
a-t-il donc a cacher?
Serai-ce la pensée unique qui refuse de débattre
Effectivement, il y a des exemples, mais il y a aussi apparemment des
hypothèses contraires qui tiennent la route.
Pourquoi ne peut-on pas entendre certains points de vue des négationnistes,
des révisionnistes.
Si leur propos sont tellement grossiers, faux , mensongers, ils seront vite
découvert. Pareil pour le 11-9.
Moi, je trouve dégueulasse qu'un forumeur , un peu propre sur lui, sous
prétexte qu'il est outré ameute tout le monde et demande la censure.
Il y a eu 50 millions de morts, n'oublions pas durant la seconde guerre
mondiale.
Alors un peu de décence.

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3oe0hv...@alteferians.org...

Daniel

unread,
Mar 8, 2006, 10:58:07 AM3/8/06
to

"claude.lamy4" <claude...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
440ed07d$0$6685$8fcf...@news.wanadoo.fr...

de la "marche sur la lune du projet Apollo"
> ( "une arnaque, une magouille"...),

Il y a effectivement certaines questions concernant Apollo. C'était une
émission que j'ai vu sur Arte, et , bien que je crois qu'ils sont parvenus
sur la lune, certaines images cepandant n'étaient pas réelles, c'est à dire
qu'elles n'ont pas été faites sur la lune.Il y a eu effectivement, un
producteur de cinéma, qui a été appelé à la rescousse, quelques crimes, etc,
Pourquoi tout cela? Je crois me souvenir que c'était au cas ou il
n'arriverait pas à s'y poser et aussi pour des problèmes techniques
conernant les photos, film.
Cela parait tellement de la fiction, qu'il est difficile d'y croire que cela
ait existé.
Je ne mets pas en doute les reportages issues de la 5.
Il avait parlé, un an avant tout le monde des tortures en Irak.


tonton68

unread,
Mar 8, 2006, 12:30:20 PM3/8/06
to

Daniel, n'est pas JMLP qui dit que ce genre de truc est un peu faux!!!


"Daniel" <Dani...@hotmail.com> a écrit dans le message de news:
440efc8f$0$6685$8fcf...@news.wanadoo.fr...

Jack Daniel

unread,
Mar 8, 2006, 12:44:21 PM3/8/06
to

"tonton68" <tont...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
dun48p$dqd$1...@yucatan.franconews.org...

>
>
> Daniel, n'est pas JMLP qui dit que ce genre de truc est un peu faux!!!

C'est pas parce que votre famille était Kapo dans ces camps, qu'il vous faut
systématiquement, valider les propos de Mr le Pen!

fff

unread,
Mar 8, 2006, 1:10:18 PM3/8/06
to

je considère que ce message saxon est une nouvelle provocation
inacceptable, un acte de guerre.

tout a été dit sur les crimes abominables des nazis, des minutes du
procès de nuremberg au film nuit et brouillard, du récit des
survivants à l'effroi des soldats de tous les pays alliés, de l'est
comme de l'ouest, qui libérèrent les fantômes d'humains survivants de
tous ces camps d'extermination, de concentration et de travail.

l'horreur indicible.

il n'y aurait eu qu'un seul déporté pour délit de sale gueule ou délit de
sale religion ou délit de sale opinion ou délit de sale sexualité ou
tout simplement délit d'être né, qu'il aurait été le déporté de trop.

la barbarie nazie est injustifiable et rien que d'y penser, j'ai honte
d'être un humain.

fff, ni dieu, ni maître et encore moins d'idoles.


claude.lamy4

unread,
Mar 8, 2006, 1:16:59 PM3/8/06
to
Un peu de décence ? Tu t'adresses à qui ? Si c'est à fff et à moi tu ne vaux
guère mieux que le dénommé Johnny ! Ou alors tu as regardé un peu vite les 3
sites/liens qui colportent un ramassis de contre-vérités destiné à semer la
haine, le doute et le trouble dans la population, comme par hasard à un
moment ou les communautarismes s'exacerbent partout...Il y a en effet des
lois dans plusieurs pays d'Europe, qui n'interdisent pas de travailler sur
l'holocauste mais qui condamnent ceux qui, sous de pseudo-prétextes
scientifiques, remettent en cause la réalité historique de la politique
d'extermination systématique des juifs, des tziganes, des fous et des
infirmes, mise en place par Hitler et ses complices.
Si le fait qu'il y ait eu "50 millions de morts durant la dernière guerre
mondiale" te fait penser que tu peux t'autoriser à douter de la réalité de
la Shoa ( des milliers d'ouvrages de tous les bords ont permis de définir ce
qu'elle avait été ) alors pourquoi ne pas remettre en cause le génocide
stalinien, le génocide arménien, la boucherie de 14-18, l'esclavage...Je
crois que tu aurais intérêt à te cultiver un peu avant d'appeler les autres
à la décence... C.L.

"Daniel" <Dani...@hotmail.com> a écrit dans le message de news:
440efc8f$0$6685$8fcf...@news.wanadoo.fr...

Daniel

unread,
Mar 8, 2006, 1:47:41 PM3/8/06
to

"claude.lamy4" <claude...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
440f1f9a$0$18306$8fcf...@news.wanadoo.fr...

> Un peu de décence ? Tu t'adresses à qui ? Si c'est à fff et à moi tu ne
vaux
> guère mieux que le dénommé Johnny ! Ou alors tu as regardé un peu vite les
3
> sites/liens qui colportent un ramassis de contre-vérités destiné à semer
la
> haine, le doute et le trouble dans la population, comme par hasard à un
> moment ou les communautarismes s'exacerbent partout...Il y a en effet des
> lois dans plusieurs pays d'Europe, qui n'interdisent pas de travailler sur
> l'holocauste mais qui condamnent ceux qui, sous de pseudo-prétextes
> scientifiques, remettent en cause la réalité historique de la politique
> d'extermination systématique des juifs, des tziganes, des fous et des
> infirmes, mise en place par Hitler et ses complices.
> Si le fait qu'il y ait eu "50 millions de morts durant la dernière guerre
> mondiale" te fait penser que tu peux t'autoriser à douter de la réalité de
> la Shoa ( des milliers d'ouvrages de tous les bords ont permis de définir
ce
> qu'elle avait été ) alors pourquoi ne pas remettre en cause le génocide
> stalinien, le génocide arménien, la boucherie de 14-18, l'esclavage...Je
> crois que tu aurais intérêt à te cultiver un peu avant d'appeler les
autres
> à la décence... C.L.

Oui, un peu de décence et arrêtes d'appeler papa chaque fois que tu fais le
choqué, la biche effarouchée.
Je m'en fous des liens.
La question est celle ci :Why does Europe need laws to prohibit
investigations of the Holocaust?
Elle mérite débat.
Toi, tu fais l'outré, le " Je sais et je ne reviendrai plus la dessus. Cela
ne peut être que la stricte vérité."
L'histoire ne cesse d'être révisée, réécrite, alors quel danger y a-til à
laisser des gens proposer des faits.
S'il sont nul, ils seront vite démontées.
Moi, je commence à douter de ce qui c'est passé, puisque'il y a comme une
chape de béton, sur celui qui démontrerait qu'il y a des faits incorrects.

Daniel

unread,
Mar 8, 2006, 2:14:11 PM3/8/06
to

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3k6b4x...@alteferians.org...
Tu me déçois énormément fff.
Acte de guerre????
T'y vas pas un peu fort
Je croyais que les menaces ne t'intimidais pas.
Pourquoi ne peut-on débattre de ce sujet :
Re: Auschwitz - Why does Europe need laws to prohibit investigations of the
Holocaust?

A force de vouloir cacher et verrouiller l'histoire, moi je commence à
avoir de sacré doute.


fff

unread,
Mar 8, 2006, 3:31:49 PM3/8/06
to
Acte de guerre????
T'y vas pas un peu fort.

je n'ai jamais rien écrit!
le fruit de ton imagination...

fff.

Daniel

unread,
Mar 8, 2006, 4:10:16 PM3/8/06
to

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3k6b4x...@alteferians.org...
>fff à écrit
>Acte de guerre????
Daniel == T'y vas pas un peu fort.

*fff réponds
*je n'ai jamais rien écrit!
*le fruit de ton imagination...

*fff.


Bon, je rêve.
C'est pas grave

fff

unread,
Mar 8, 2006, 4:32:17 PM3/8/06
to
TEMOIGNAGE
Marie-Claude Vaillant-Couturier
PROCES DE NUREMBERG
Témoignage de Madame Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER
sur Auschwitz et Ravensbrück

QUARANTE-QUATRIEME JOURNEE
Lundi 28 janvier 1946
Audience du matin

Monsieur DUBOST : - Avec l'autorisation du Tribunal, nous poursuivrons
cette partie de l'exposé du cas français par l'audition d'un témoin
qui a vécu pendant plus de trois ans dans les camps de concentration
allemands.

(On introduit Madame Claude Vaillant-Couturier.)


LE PRESIDENT : - Quel est votre nom ? Voulez-vous vous lever, je vous
prie ? Voulez-vous prêter serment en français ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Claude Vaillant-Couturier.

LE PRESIDENT : - Répétez le serment avec moi : "Je jure de parler sans
haine et sans crainte, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la
vérité."

Levez la main droite et dites : "Je le jure".

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je le jure.

LE PRESIDENT : - Asseyez-vous et parlez lentement. Vous vous appelez ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : Vaillant-Couturier, Marie, née Claude Vogel.

Monsieur DUBOST : - Votre nom actuel est Madame Vaillant-Couturier ?

Madame VAILLANT-COUTURIER: - Oui.

Monsieur DUBOST : - Vous êtes la veuve de M. Vaillant-Couturier.

Madame VAILLANT-COUTURIER: - Oui.

Monsieur DUBOST : - Vous êtes née à Paris le 3 novembre 1912 ?

Madame VAILLANT-COUTURIER: - Oui.

Monsieur DUBOST : - Vous êtes de nationalité française ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Née de nationalité française ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Parents eux-mêmes de nationalité française ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Vous êtes Député à l'Assemblée Constituante ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Vous êtes Chevalier de la Légion d'Honneur ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Et vous venez d'être décorée par le général
Legentilhomme aux Invalides ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Vous avez été arrêtée et déportée. Pouvez-vous
faire votre témoignage ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - J'ai été arrêtée le 9 février 1942 par
la Police française de Pétain, qui m'a remise aux autorités allemandes
au bout de six semaines.

Je suis arrivée le 20 mars à la prison de la Santé, au quartier allemand. J'ai été interrogée le 9 juin 1942. A la fin de mon interrogatoire, on a voulu me faire signer une déclaration qui n'était pas conforme à ce que j'avais dit. Comme j'ai refusé de la signer, l'officier qui m'interrogeait m'a menacée, et comme je lui ai dit que je ne craignais pas la mort ni d'être fusillée, il m'a dit : "Mais nous avons à notre disposition des moyens bien pires que de fusiller les gens pour les faire mourir", et l'interprète m'a dit : "Vous ne savez pas ce que vous venez de faire. Vous allez partir dans un camp de concentration allemand; on n'en revient jamais."

Monsieur DUBOST : - Vous avez été conduite alors en prison ?


Madame VAILLANT-COUTURIER : - J'ai été reconduite à la prison de la
Santé, où j'ai été mise au secret. J'ai cependant pu communiquer avec
mes voisins par les canalisations et par les fenêtres. je me trouvais
dans la cellule à côté de celles du philosophe Georges Politzer et du
physicien Jacques Salomon, le gendre du professeur Langevin, l'élève
de Curie, l'un des premiers qui ait étudié la désintégration atomique.

Georges Politzer m'a raconté par la canalisation que, pendant son
interrogatoire, après l'avoir martyrisé, on lui a demandé s'il ne
voulait pas écrire des brochures théoriques pour le
national-socialisme. Comme il a refusé, on lui a dit qu'il ferait
partie du premier train d'otages qui seraient fusillés.

Quant à Jacques Salomon, il a été également horriblement torturé, puis
jeté au cachot, d'où il n'est sorti que le jour de son exécution pour
dire au revoir à sa femme, également arrêtée, et à la Santé. Hélène
Salomon-Langevin m'a raconté à Romainville, où je l'ai retrouvée en
quittant la Santé, que lorsqu'elle s'était approchée de son mari pour
l'embrasser, il avait poussé un gémissement et lui avait dit : "Je ne
peux pas te prendre dans mes bras car je ne peux plus bouger."

Chaque fois que les détenus revenaient de l'interrogatoire, on
entendait s'échapper par les fenêtres des gémissements et les détenus
disaient qu'ils ne pouvaient plus se remuer.

Durant le séjour de cinq mois que j'ai fait à la Santé, plusieurs fois
on est venu chercher des otages pour les fusiller.


En quittant la Santé le 20 Août 1942, j'ai été conduite au fort de
Romainville, qui servait de camp d'otages. Là, j'ai assisté deux fois
à des prises d'otages, le 21 Août et le 22 septembre. Parmi les otages
emmenés, il y avait les maris des femmes qui se trouvaient avec moi et
qui sont parties pour Auschwitz; la plupart y sont mortes. Ces femmes,
pour la plupart, n'étaient arrêtées qu'à cause de l'activité de leur
mari; elles n'en avaient aucunes elles-mêmes.

Monsieur DUBOST : - Vous êtes partie à Auschwitz à quel moment ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je suis partie pour Auschwitz le 23
janvier et arrivée le 27.

Monsieur DUBOST : - Vous faisiez partie d'un convoi ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je faisais partie d'un convoi de 230
françaises. Il y avait parmi nous Danielle Casanova qui est morte à
Auschwitz, Maï Politzer, qui est morte à Auschwitz, Hélène Salomon. Il
y avait de vieilles femmes...

Monsieur DUBOST : - Quelle était leur condition sociale ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Des intellectuelles, des institutrices,
un peu de toutes les conditions sociales. Maï Politzer était médecin;
elle était la femme du philosophe Georges Politzer. Hélène Salomon est
la femme du physicien Salomon; c'est la fille du professeur
Langevin. Danielle Casanova était chirurgien-dentiste et elle avait
une grande activité parmi les femmes; c'est elle qui a monté un
mouvement de résistance parmi les femmes de prisonniers.

Monsieur DUBOST : - Combien êtes-vous revenues sur 230 ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - 49. Il y avait dans le transport, de
vieilles femmes; entre autres, je me souviens d'une de 67 ans, arrêtée
pour avoir eu dans sa cuisine le fusil de chasse de son mari, qu'elle
gardait en souvenir et qu'elle n'avait pas déclaré pour qu'on ne le
lui prenne pas. Elle est morte au bout de 15 jours à Auschwitz.

Le Président : - Vous avez dit que seulement 49 étaient
revenues. Voulez-vous dire que seulement 49 sont arrivées à Auschwitz
?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, seulement 49 sont revenues en France.

Il y avait également des infirmes, en particulier une chanteuse qui
n'avait qu'une jambe. Elle a été sélectionnée et gazée à Auschwitz.

Il y avait aussi une jeune fille de 16 ans, une élève de lycée,
Claudine Guérin. Elle est morte également à Auschwitz. Il y avait
aussi deux femmes qui avaient été acquittées par le Tribunal militaire
allemand; elles s'appellent Marie Alonzo et Marie-Thérèse Fleuri;
elles sont mortes à Auschwitz.

Le voyage était extrêmement pénible, car nous étions 60 par wagon et
l'on ne nous a pas distribué de nourriture ni de boissons pendant le
trajet. Comme nous demandions aux arrêts aux soldats lorrains enrôlés
dans la Wehrmacht qui nous gardaient si l'on arrivait bientôt, ils
nous ont répondu : "Si vous saviez où vous allez, vous ne seriez pas
pressées d'arriver".

Nous sommes arrivées à Auschwitz au petit jour. On a déplombé nos
wagons et on nous a fait sortir à coups de crosses pour nous conduire
au camp de Birkenau, qui est une dépendance du camp d'Auschwitz, dans
une immense plaine qui, au mois de janvier, était glacée. Nous avons
fait le trajet en tirant nos bagages. Nous sentions tellement qu'il y
avait peu de chance d'en ressortir - car nous avions déjà rencontré
les colonnes squelettiques qui se dirigeaient au travail - qu'en
passant le porche, nous avons chanté la Marseillaise pour nous donner
du courage.

On nous a conduites dans une grande barraque, puis à la
désinfection. Là, on nous a rasé la tête et on nous a tatoué sur
l'avant-bras gauche le numéro de matricule. Ensuite, on nous a mises
dans une grande pièce pour prendre un bain de vapeur et une douche
glacée. Tout celà se passait en présence des SS, hommes et femmes,
bien que nous soyons nues.

Après, on nous a remis des vêtements souillés et déchirés, une robe de
coton et une jaquette pareille. Comme ces opérations avaient pris
plusieurs heures, nous voyions, des fenêtres du bloc où nous nous
trouvions, le camp des hommes, et vers le soir, un orchestre s'est
installé. Comme il neigeait, nous nous demandions pourquoi on faisait
de la musique. A ce moment-là, les commandos de travail d'hommes sont
rentrés. Derrière chaque commando, il y avait des hommes qui portaient
des morts. Comme ils pouvaient à peine se traîner eux-mêmes, ils
étaient relevés à coups de crosses ou à coups de bottes, chaque fois
qu'ils s'affaissaient.

Après celà, nous avons été conduites dans le bloc où nous devions
habiter. Il n'y avait pas de lits, mais des bat-flanc de 2 mètres sur
2 mètres, où nous étions couchées à 9, sans paillasse et sans
couverture la première nuit. Nous sommes demeurées dans des blocs de
ce genre pendant plusieurs mois. Pendant toute la nuit, on ne pouvait
pas dormir, parce que chaque fois que l'une des 9 se dérangeait - et
comme elles étaient toutes malades, c'était sans arrêt - elle
dérangeait toute la rangée.

A trois heures et demie du matin, les hurlements des surveillantes
nous réveillaient, et, à coups de gourdins, on était chassé de son
grabat pour partir à l'appel. Rien au monde ne pouvait dispenser de
l'appel, même les mourantes devaient y être traînées. Là, nous
restions en rangs par cinq jusqu'à ce que le jour se lève,
c'est-à-dire 7 à 8 heures du matin en hiver, et, lorsqu'il y avait du
brouillard, quelquefois jusqu'à midi. Puis, les commandos
s'ébranlaient pour partir au travail.

Monsieur DUBOST : - Je vous demande pardon, pouvez-vous décrire les
scènes de l'appel ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Pour l'appel, on était mis en rangs, par
cinq, puis nous attendions jusqu'au jour que les Aufseherinnen,
c'est-à-dire les surveillantes allemandes en uniforme, viennent nous
compter. Elles avaient des gourdins et elles distribuaient, au petit
bonheur la chance, comme ça tombait, des coups.

Nous avons une compagne, Germaine Renaud, institutrice à
Azay-le-Rideau, qui a eu le crâne fendu devant mes yeux par un coup de
gourdin, durant l'appel.

Le travail à Auschwitz consistait en déblaiements de maisons démolies,
constructions de routes et surtout assainissement des marais. C'était
de beaucoup le travail le plus dur, puisqu'on était toute la journée
les pieds dans l'eau et qu'il y avait danger d'enlisement. Il arrivait
constamment qu'on soit obligé de retirer une camarade qui s'était
enfoncée parfois jusqu'à la ceinture. Durant tout le travail, les SS
hommes et femmes qui nous surveillaient nous battaient à coups de
gourdins et lançaient sur nous leurs chiens. Nombreuses sont les
camarades qui ont eu les jambes déchirées par les chiens. Il m'est
même arrivée de voir une femme déchirée et mourir sous mes yeux, alors
que le SS Tauber excitait son chien contre elle et ricanait à ce
spectacle.

Les causes de la mortalité étaient extrêmement nombreuses. Il y avait
d'abord le manque d'hygiène total. Lorsque nous sommes arrivées à
Auschwitz, pour 12.000 détenues, il y avait un seul robinet d'eau non
potable, qui coulait par intermittence. Comme ce robinet était dans
les lavabos allemands, on ne pouvait y accéder qu'en passant par une
garde de détenues allemandes de droit commun, qui nous battaient
effroyablement. Il était donc presque impossible de se laver ou de
laver son linge. Nous sommes restées pendant plus de trois mois sans
jamais changer de linge; quand il y avait de la neige, nous en
faisions fondre pour pouvoir nous laver. plus tard, au printemps,
quand nous allions au travail, dans la même flaque d'eau sur le bord
de la route, nous buvions, nous lavions notre chemise ou notre
culotte. Nous nous lavions à tour de rôle dans cette eau polluée. Les
compagnes mouraient de soif, car on ne distribuait que deux fois par
jour un demi-quart de tisane.

Monsieur DUBOST : - Voulez-vous préciser en quoi consistait l'un des
appels du début du mois de février ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Il y a eu le 5 février ce que l'on
appelait un appel général.

Monsieur DUBOST : - Le 5 février de quelle année ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - 1943. A 3 heures et demie, tout le camp...

Monsieur DUBOST : - Le matin ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Le matin. A 3 heures et demie tout le
camp a été réveillé et envoyé dans la plaine, alors que d'habitude
l'appel se faisait à 3 heures et demie, mais à l'intérieur du
camp. Nous sommes restées, dans cette plaine, devant le camp, jusqu'à
5 heures du soir, sous la neige, sans recevoir de nourriture, puis,
lorsque le signal a été donné, nous devions passer la porte une à une,
et l'on donnait un coup de gourdin dans le dos, à chaque détenue, en
passant, pour la faire courir. Celle qui ne pouvait pas courir, parce
qu'elle était trop vieille ou trop malade, était happée par un crochet
et conduite au bloc 25, le bloc d'attente pour les gaz. Ce jour-là,
dix Françaises dans notre transport ont été happées ainsi et conduites
au bloc 25. Lorsque toutes les détenues furent rentrées dans le camp,
une colonne, dont je faisais partie, a été formée pour aller relever
dans la plaine les mortes qui jonchaient le sol comme sur un champ de
bataille. Nous avons transporté dans la cour du bloc 25 les mortes et
les mourantes, sans faire de distinction; elles sont restées entassées
ainsi.

Ce bloc 25, qui était l'antichambre de la chambre à gaz - si l'on peut
dire - je le connais bien, car, à cette époque, nous avions été
transférées au bloc 26 et nos fenêtres donnaient sur la cour du 25. On
voyait les tas de cadavres, empilés dans la cour, et, de temps en
temps, une main ou une tête bougeait parmi ces cadavres, essayant de
se dégager : c'était une mourante qui essayait de sortir de là pour
vivre.

La mortalité de ce bloc était encore plus effroyable qu'ailleurs, car,
comme c'étaient des condamnées à mort, on ne leur donnait à manger et
à boire que s'il restait des bidons à la cuisine, c'est-à-dire que
souvent elles restaient plusieurs jours sans une goutte d'eau.

Un jour, une de nos camarades, Annette Epaux, une belle jeune femme de
trente ans, passant devant le bloc, eut pitié de ces femmes qui
criaient du matin au soir, dans toutes les langues : "A boire, à
boire, de l'eau". Elle est rentrée dans notre bloc chercher un peu de
tisane mais, au moment où elle passait par le grillage de la fenêtre,
la Aufseherin l'a vue, l'a prise par le collet et l'a jetée au bloc
25.

Toute ma vie, je me souviendrai d'Annette Epaux. deux jours après,
montée sur le camion qui se dirigeait vers la chambre à gaz, elle
tenait contre elle une autre Française, la vieille Line Porcher, et au
moment où le camion s'est ébranlé, elle nous a crié : "Pensez à mon
petit garçon, si vous rentrez en France". Puis elles se sont mises à
chanter la Marseillaise. Dans le bloc 25, dans la cour, on voyait les
rats, gros comme des chats, courir et ronger les cadavres et même
s'attaquer aux mourantes, qui n'avaient plus la force de s'en
débarrasser.

Une autre cause de mortalité et d'épidémie était le fait qu'on nous
donnait à manger dans de grandes gamelles rouges qui étaient seulement
passées à l'eau froide après chaque repas. Comme toutes les femmes
étaient malades, et qu'elles n'avaient pas la force durant la nuit de
se rendre à la tranchée qui servait de lieux d'aisance et dont l'abord
était indescriptible, elles utilisaient ces gamelles pour un usage
auquel elles n'étaient pas destinées. Le lendemain, on ramassait ces
gamelles, on les portait sur un tas d'ordures et, dans la journée, une
autre équipe venait les récupérer, les passait à l'eau froide, et les
remettait en circulation.

Une autre cause de mort était la question des chaussures. dans cette
neige et cette boue de Pologne, les chaussures de cuir étaient
complètement abîmées au bout de huit à quinze jours. On avait donc les
pieds gelés et des plaies aux pieds. Il fallait coucher sur ses
souliers boueux de peur qu'on ne les vole, et presque chaque nuit, au
moment de se lever pour l'appel, on entendait des cris d'angoisse : "
On m'a volé mes chaussures ". Il fallait alors attendre que tous les
blocs soient vidés pour chercher sous les cadres les
laissés-pour-compte. C'étaient parfois deux souliers d'un même pied ou
un soulier et un sabot. Celà permettait de faire l'appel, mais pour le
travail, c'était une torture supplémentaire puisque cela occasionnait
des plaies aux jambes qui, à cause du manque de soins, s'envenimaient
rapidement. Nombreuses sont les compagnes qui sont entrées au "Revier"
pour des plaies aux jambes et qui n'en sont jamais ressorties.

Monsieur DUBOST : - Que faisait-on aux internées qui se présentaient à
l'appel sans chaussures ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Les internées Juives qui allaient à
l'appel sans chaussures étaient immédiatement conduites au bloc 25.

Monsieur DUBOST : - On les gazait donc ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - On les gazait pour n'importe quoi. Leur
situation du reste était absolument effroyable. Alors que nous étions
entassées à 800 dans des blocs et que nous pouvions à peine nous
remuer, elles étaient dans des blocs de dimensions semblables, à
1.500, c'est-à-dire qu'un grand nombre ne pouvait pas dormir la nuit,
ou même s'étendre.

Monsieur DUBOST : - Pouvez-vous parler du Revier ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Pour arriver au Revier, il fallait
d'abord faire l'appel. Quel que soit l'état...

Monsieur DUBOST : - Voulez-vous préciser ce qu'était le Revier dans le
camp ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Le Revier était les blocs où l'on
mettait les malades. On ne peut pas donner à cet endroit le nom
d'hôpital, car cela ne correspond pas du tout à l'idée qu'on se fait
d'un hôpital. Pour y aller, il fallait d'abord obtenir l'autorisation
du chef de bloc, qui la donnait très rarement. Quand enfin on l'avait
obtenue, on était conduit en colonne devant l'infirmerie où, par tous
les temps, qu'il neige, ou qu'il pleuve, même avec 40° de fièvre, on
devait attendre devant la porte de l'infirmerie, avant d'avoir pu y
pénétrer. Du reste, même de faire la queue devant l'infirmerie était
dangereux car, lorsque cette queue était trop grande, le SS passait,
ramassait toutes les femmes qui attendaient et les conduisait
directement au bloc 25.

Monsieur DUBOST : - C'est-à-dire à la chambre à gaz ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - C'est-à-dire à la chambre à gaz. C'est
pourquoi, très souvent les femmes préféraient ne pas se présenter au
Revier, et elles mouraient au travail ou à l'appel. Après l'appel du
soir, en hiver, quotidiennement on relevait des mortes qui avaient
roulé dans les fossés.

Le seul intérêt du Revier, c'est que, comme on était couché, on était
dispensé de l'appel, mais on était couché dans des conditions
effroyables, dans des lits de moins d'un mètre de large, à quatre,
avec des maladies différentes, ce qui faisait que celles, qui étaient
entrées pour des plaies aux jambes, attrapaient la dysenterie ou le
typhus de leur voisine. Les paillasses étaient souillées, on ne les
changeait que quand elles étaient complètement pourries. Les
couvertures étaient si pleines de poux qu'on les voyait grouiller
comme des fourmis.

Une de mes compagnes, Marguerite Corringer, me racontait que, pendant
son typhus, elle ne pouvait pas dormir toute la nuit à cause des poux;
elle passait sa nuit à secouer sa couverture sur un papier, à vider
les poux dans un récipient auprès de son lit, et ainsi pendant des
heures.

Il n'y avait pour ainsi dire pas de médicaments; on laissait donc les
malades couchées, sans soins, sans hygiène, sans les laver. On
laissait les mortes pendant plusieurs heures couchées avec les
malades, puis quand enfin on s'apercevait de leur présence, on les
balançait simplement hors du lit et on les conduisait devant le
bloc. Là, la colonne des porteuses de mortes venait les chercher sur
de petits brancards, d'où la tête et les jambes pendaient. Du matin au
soir, les porteuses de mortes faisaient le trajet entre le Revier et
la morgue.

Pendant les grandes épidémies de typhus des hivers 1943 et 1944, les
brancards ont été remplacés par des chariots, car il y avait trop de
mortes. Il y a eu, pendant ces périodes d'épidémie, de 200 à 350
mortes par jour.

Monsieur DUBOST : - Combien mourait-il de gens à ce moment-là ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Pendant les grandes épidémies de typhus
des hivers 1943-1944, de 200 à 350 suivant les jours.

Monsieur DUBOST : - Le Revier était-il ouvert à toutes les internées ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, quand nous sommes arrivées, les
Juives n'avaient pas le droit d'y aller, elles étaient directement
conduites à la chambre à gaz.

Suite du témoignage ...

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Mar 8, 2006, 4:40:00 PM3/8/06
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Mar 8, 2006, 4:40:57 PM3/8/06
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TEMOIGNAGE
Marie-Claude Vaillant-Couturier
PROCES DE NUREMBERG
Suite du témoignage de Madame Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER sur

Auschwitz et Ravensbrück

QUARANTE-QUATRIEME JOURNEE
Lundi 28 janvier 1946
Audience du matin


Monsieur DUBOST : - Voulez-vous parler de la désinfection des blocs, s'il
vous plaît ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - De temps en temps, étant donné les tas de
saletés qui occasionnaient des poux et par conséquent tant
d'épidémies, on désinfectait les blocs en les gazant, mais ces
désinfections causaient également un très grand nombre de morts parce
que, pendant qu'on gazait le bloc, les prisonnières étaient conduites
aux douches, puis on leur retirait leurs vêtements, qu'on passait à
l'étuve... On les laissait toutes nues dehors attendre que les vêtements
ressortent de l'étuve et on leur redonnait mouillés. On envoyait même
les malades, quand elles pouvaient se tenir sur leurs jambes, aux douches.
Il est évident qu'un très grand nombre mouraient en cours de route.
Celles qui ne pouvaient pas bouger, étaient lavées toutes dans la même
baignoire pendant la désinfection.

Monsieur DUBOST : - Comment étiez-vous nourries ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Nous recevions 200 grammes de pain, trois
quarts de litre ou un demi-litre - suivant les cas - de soupe au rutabaga
et quelques grammes de margarine ou une rondelle de saucisson le soir.
Cela pour le jour.

Monsieur DUBOST : - Quel que soit le travail qui était exigé des
internées ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Quel que soit le travail qui était exigé
de l'internée. Certaines qui travaillaient à l'usine de l' "Union", une
fabrique de munitions où elles faisaient des grenades et des obus,
recevaient ce qu'on appelait un "zulage", c'est-à-dire un supplément,
quand la norme était atteinte. Ces détenues faisaient, comme nous,
l'appel le matin et le soir et elles étaient au travail 12 heures dans
leur usine. Elles rentraient au camp après le travail et faisaient le
trajet aller et retour à pied.

Monsieur DUBOST : - Qu'était cette usine de l' "Union" ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - C'était une fabrique de munitions. Je ne
sais pas à quelle société elle appartenait. Cela s'appelait l' "Union".

Monsieur DUBOST : - C'était la seule usine ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, il y avait également une grande usine
à Buna, mais comme je n'y ai pas travaillé, je ne sais pas ce qu'on y
faisait. Les détenues qui étaient prises pour Buna ne revenaient plus
dans notre camp.

Monsieur DUBOST : - Voulez-vous parler des expériences si vous en avez
été témoin ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - En ce qui concerne les expériences, j'ai vu
dans le Revier, car j'étais employée au Revier, la file des jeunes
Juives de Salonique qui attendaient, devant la salle des rayons, pour la
stérilisation. Je sais, par ailleurs, qu'on opérait également par
castration dans le camp des hommes. En ce qui concerne les expériences
faites sur des femmes, je suis au courant parce que mon amie, la
doctoresse Hautval, de Montbéliard, qui est rentrée en France, a
travaillé plusieurs mois dans ce bloc pour soigner les malades, mais elle
a toujours refusé de participer aux expériences. On stérilisait les
femmes, soit par piqûres, soit par opérations, ou également par rayons.
J'ai vu et connu plusieurs femmes qui avaient été stérilisées. Il y
avait parmi les opérées une forte mortalité. Quatorze Juives de France
qui avaient refusé de se laisser stériliser ont été envoyées dans un
commando de Strafarbeit, c'est-à-dire punition de travail.

Monsieur DUBOST : - Revenait-on de ces commandos ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Rarement, tout à fait exceptionnellement.

Monsieur DUBOST : - Quel était le but poursuivi par les SS ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Les stérilisations, ils ne s'en cachaient
pas; ils disaient qu'ils essayaient de trouver la meilleure méthode de
stérilisation pour pouvoir remplacer, dans les pays occupés, la
population autochtone par les Allemands, au bout d'une génération, une
fois qu'ils auraient utilisé les habitants comme esclaves pour travailler
pour eux.

Monsieur DUBOST : - Au Revier, avez-vous vu des femmes enceintes ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui. Les femmes juives, quand elles
arrivaient enceintes de peu de mois, on les faisait avorter. Quand la
grossesse était près de la fin, après l'accouchement, on noyait les
bébés dans un seau d'eau. Je sais cela parce que je travaillais au
Revier, et que la préposée à ce travail était une sage-femme
allemande, détenue de droit commun pour avoir pratiqué des avortements.
Au bout d'un certain temps, un autre médecin est arrivé et, pendant deux
mois, on n'a pas tué de bébés juifs. Mais, un beau jour, un ordre est
arrivé de Berlin disant qu'il fallait de nouveau les supprimer. Alors,
les mères et leurs bébés ont été appelées à l'infirmerie, elles
sont montées en camion et on les a conduites aux gaz.

Monsieur DUBOST : - Pourquoi dites-vous qu'un ordre est arrivé de Berlin
?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Parce que je connaissais les détenues qui
travaillaient au secrétariat des SS, en particulier, une Slovaque,
nommée Herta Roth, qui travaille à l'heure actuelle à l'UNRRA à
Bratislava.

Monsieur DUBOST : - C'est elle qui vous l'a dit ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui. Et d'autre part, je connaissais
également les hommes qui travaillaient au commando des gaz.

Monsieur DUBOST : - Vous venez de parler des mères juives, y avait-il
d'autres mères dans votre camp ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui, en principe, les femmes non juives
accouchaient et on ne leur enlevait pas leurs bébés, mais, étant donné
les conditions effroyables du camp, les bébés dépassaient rarement
quatre à cinq semaines. Il y avait le bloc où se trouvaient les mères
polonaises et russes. Un jour, les mère russes ayant été accusées de
faire trop de bruit, on leur a fait faire l'appel toute la journée devant
le bloc, toutes nues avec leurs bébés dans leurs bras.

Monsieur DUBOST : - Quel était le régime disciplinaire du camp ? Qui
assurait la surveillance et la discipline ? Quelles étaient les sanctions
?

Madame VAILLANT-COUTURIER : En général, les SS économisaient beaucoup
de personnel à eux en employant des détenues pour la surveillance du
camp. Ils ne faisaient que superviser. Ces détenues étaient prises parmi
les filles de droit commun ou des filles publiques allemandes, et
quelquefois d'autres nations, mais en majorité des Allemandes.

On arrivait par la corruption et la délation, la terreur, à les
transformer en bêtes humaines, et les détenues ont autant à s'en
plaindre que des SS eux-mêmes. Elles frappaient autant que frappaient les
SS et, en ce qui concerne les SS, les hommes se conduisaient comme les
femmes et les femmes étaient aussi sauvages que les hommes. Il n'y a pas
de différence.

Le système employé par les SS pour avilir les êtres humains au maximum
en les terrorisant, et, par la terreur, en leur faisant faire des actes
qui devaient les faire rougir eux-mêmes, arrivait à faire qu'ils ne
soient plus des êtres humains. Et c'était cela qu'ils recherchaient; il
fallait énormément de courage pour résister à cette ambiance de
terreur et de corruption.

Monsieur DUBOST : - Qui distribuait les punitions ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Les chefs SS, les hommes et les femmes.

Monsieur DUBOST : - En quoi consistaient les punitions ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - En mauvais traitements corporels, en
particulier, une des punitions les plus classiques était 50 coups de
bâton sur les reins. Ces coups de bâton étaient donnés par une machine
que j'ai vue; c'était un système de balancements qui était manipulé
par un SS. Il y avait aussi des appels interminables jour et nuit ou bien
de la gymnastique; il fallait se mettre à plat ventre, se relever, se
mettre à plat ventre, se relever, pendant des heures, et quand on
tombait, on était assommé de coups et transporté au bloc 25.

Monsieur DUBOST : - Comment se comportaient les SS à l'égard des femmes
? Et les femmes SS ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Il y avait à Auschwitz une maison de
tolérance pour les SS et également pour les détenus, fonctionnaires
hommes, qu'on appelait des "Kapo".

D'autre part, quand les SS avaient besoin de domestiques, ils venaient,
accompagnés de l'Obersaufseherin, c'est-à-dire la commandante femme du
camp, choisir pendant la désinfection, et ils désignaient une petite
jeune fille que l'Oberaufseherin faisait sortir des rangs. Ils la
scrutaient, faisaient des plaisanteries sur son physique et, si elle
était jolie et leur plaisait, ils l'engageaient comme bonne avec le
consentement de l' Oberaufseherin qui leur disait qu'elle leur devait une
obéissance absolue, quoi qu'ils lui demandent.

Monsieur DUBOST : - Pourquoi venaient-ils pendant le désinfection ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Parce que pendant la désinfection, les
femmes étaient nues.

Monsieur DUBOST : - Ce système de démoralisation et de corruption
était-il exceptionnel ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, dans tous les camps où j'ai passé, le
système était le même; j'ai parlé à des détenues venues de camps où
je n'avais pas été moi-même, et c'est toujours la même chose. Le
système est exactement le même dans n'importe quel camp. Cependant il y
a des variantes. Auschwitz, je crois, était l'un des plus durs, mais j'ai
été ensuite à Ravensbrück; là aussi, il y avait une maison de
tolérance et là aussi on recrutait parmi les détenues.

Monsieur DUBOST : - Selon vous, tout a été mis en oeuvre alors pour les
faire déchoir à leurs propres yeux ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Que savez-vous du transport des Juifs, qui est arrivé
presque en même temps que vous, venant de Romainville ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Quand nous avons quitté Romainville, on
avait laissé sur place les Juives qui étaient à Romainville en même
temps que nous; elles ont été dirigées vers Drancy et sont arrivées à
Auschwitz où nous les avons retrouvées trois semaines plus tard, trois
semaines après nous. Sur 1.200 qu'elles étaient, il n'en est entré dans
le camp que 125, les autres ont été dirigées sur les gaz tout de suite.
Sur ces 125, au bout d'un mois, il n'en restait plus une seule.

Les transports se pratiquaient de la manière suivante au début, quand
nous sommes arrivés : quand un convoi de Juifs arrivait, on
sélectionnait : d'abord les vieillards, les vieilles femmes, les mères
et les enfants qu'on faisait monter en camions, ainsi que les malades ou
ceux qui paraissaient de constitution faible. On ne prenait que les jeunes
femmes et jeunes filles, et les jeunes gens qu'on envoyait au camp des
hommes.

Il arrivait, en général, sur un transport de 1.000 à 1.500, qu'il en
entrait rarement plus de 250 - et c'est tout à fait un maximum - dans le
camp. Le reste était directement dirigé aux gaz.

A cette sélection également, on choisissait les femmes en bonne santé,
entre 20 et 30 ans, qu'on envoyait au bloc des expériences, et les jeunes
filles et les femmes un peu plus agées ou celles qui n'avaient pas été
choisies dans ce but étaient envoyées au camp où elles étaient, comme
nous, rasées et tatouées.

Il y a eu, également pendant le printemps 1944, un bloc de jumeaux.
C'était la période où sont arrivés d'immenses transports de Juifs
hongrois : 700.000 environ. Le Dr Mengele, qui faisait des expériences,
gardait de tous les transports, les enfants jumeaux et en général les
jumeaux, quel que soit leur âge, pourvu qu'ils soient là tous les deux.
Alors, dans ce bloc, il y a avait des bébés et des adultes, par terre.
Je ne sais pas, en dehors des prises de sang et des mesures, je ne sais
pas ce qu'on leur faisait.

Monsieur DUBOST : - Etes-vous témoin direct de la sélection à
l'arrivée des convois ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui, parce que quand nous avons travaillé
au bloc de la couture en 1944, notre bloc où nous habitions était en
face de l'arrivée du train. On avait perfectionné le système : au lieu
de faire la sélection à la halte d'arrivée, une voie de garage menait
le train presque jusqu'à la chambre à gaz et l'arrêt, c'est-à-dire à
100 mètres de la chambre à gaz, était juste devant notre bloc, mais
naturellement, séparé par deux rangées de fil de fer barbelé. Nous
voyions donc les wagons déplombés, les soldats sortir les hommes, les
femmes et les enfants des wagons, et on assistait aux scènes déchirantes
des vieux couples se séparant, des mères étant obligées d'abandonner
leurs jeunes filles, puisqu'elles entraient dans le camp, tandis que les
mères et les enfants étaient dirigés vers la chambre à gaz. Tous ces
gens-là ignoraient le sort qui leur était réservé. Ils étaient
seulement désemparés parce qu'on les séparait les uns des autres, mais
ils ignoraient qu'ils allaient à la mort.

Pour rendre l'accueil plus agréable, à cette époque, c'est-à-dire en
juin, juillet 1944, un orchestre composé de détenues, toutes jeunes et
jolies, habillées de petites blouses blanches et de jupes bleu marine,
jouait, pendant la sélection à l'arrivée des trains, des airs gais
comme la Veuve Joyeuse, la Barcarolle, des Contes d'Hoffmann, etc. Alors,
on leur disait que c'était un camp de travail, et comme ils n'entraient
pas dans le camp, il ne voyaient que la petite plate-forme entourée de
verdure où se trouvait l'orchestre. Evidemment, ils ne pouvaient pas se
rendre compte de ce qui les attendait.

Ceux qui étaient sélectionnés pour les gaz, c'est-à-dire les
vieillards, les enfants et les mères, étaient conduits dans un bâtiment
en briques rouges.

Monsieur DUBOST : - Ceux-là n'étaient pas immatriculés ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non.

Monsieur DUBOST : - Ils n'étaient pas tatoués ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non. Ils n'étaient même pas comptés.

Monsieur DUBOST : - Vous avez été tatouée ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui. Voyez. (Le témoin montre son bras).
Ils étaient conduits dans un bâtiment en briques rouges qui portait les
lettre "Bad", c'est-à-dire "bains". Là, au début, on les faisait se
déshabiller, et on leur donnait une serviette de toilette avant de les
faire entrer dans la soi-disant salle de douches. Par la suite, à
l'époque des grands transports de Hongrie, on n'avait plus le temps de
jouer ou de simuler. On les déshabillait brutalement et je sais ces
détails car j'ai connu une petite Juive de France, qui habitait avec sa
famille Place de la République...

Monsieur DUBOST : - A Paris ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : A Paris... qu'on appelait la petite Marie et
qui était la seule survivante d'une famille de neuf. Sa mère et ses sept
frères et soeurs avaient été gazés à l'arrivée. Lorsque je l'ai
connue, elle était employée pour déshabiller les bébés avant la
chambre à gaz. On faisait pénétrer les gens, une fois déshabillés,
dans une pièce qui ressemblait à une salle de douches, et par un orifice
dans le plafond, on lançait les capsules de gaz. Un SS regardait par un
hublot l'effet produit. Au bout de cinq à sept minutes, lorsque le gaz
avait fait son oeuvre, il donnait le signal pour qu'on ouvre les portes.
Des hommes avec des masques à gaz - ces hommes étaient des détenus -
pénétraient dans la salle et retiraient les corps. Ils nous racontaient
que les détenus devaient souffrir avant de mourir, car ils étaient
agrippés les uns aux autres en grappes et on avait beaucoup de mal à les
séparer.

Après cela, une équipe passait pour arracher les dents en or et les
dentiers. Et encore une fois, quand les corps étaient réduits en
cendres, on passait encore au tamis pour essayer de récupérer l'or.

Il y avait à Auschwitz huit fours crématoires. Mais à partir de 1944,
ce n'était pas suffisant. Les SS ont fait creuser par les détenus de
grandes fosses dans lesquelles ils mettaient des branchages arrosés
d'essence qu'ils enflammaient. Ils jetaient les corps dans ces fosses. de
notre bloc, nous voyions, à peu près trois quarts d'heure ou une heure
après l'arrivée d'un transport, sortir les grandes flammes du four
crématoire et le ciel s'embraser par les fosses.

Une nuit, nous avons été réveillées par des cris effroyables. Nous
avons appris le lendemain matin, par les hommes qui travaillaient au
Sonderkommando (le commando des gaz) que la veille, n'ayant pas assez de
gaz, ils avaient jeté les enfants vivants dans la fournaise.

Monsieur DUBOST : - Pouvez-vous parler des sélections, s'il vous plaît,
qui étaient faites à l'entrée de l'hiver ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Chaque année, vers la fin de l'automne, on
faisait dans les Revier de grandes sélections. Le système semblait être
le suivant. (Je dis cela parce que, sur le temps que j'ai passé à
Auschwitz, j'ai pu en faire la constatation, et d'autres qui sont restées
plus longtemps que moi ont fait la même constatation).

Au printemps, à travers toute l'Europe, on raflait des hommes et des
femmes, qu'on envoyait à Auschwitz. On ne gardait que ceux qui étaient
assez forts pour travailler tout l'été. Pendant cette période,
naturellement, il en mourait tous les jours. Mais les plus robustes, qui
arrivaient à tenir six mois, étaient au bout de ce temps si épuisés
qu'ils entraient à leur tour au Revier. C'est à ce moment-là qu'on
faisait de grandes sélections, en automne, pour ne pas avoir à nourrir
pendant l'hiver des bouches inutiles. Toutes les femmes qui étaient trop
maigres étaient envoyées au gaz, toutes celles qui avaient des maladies
un peu longues. Mais on gazait les Juives pour presque rien : par exemple,
on a gazé celles du bloc de la gale, alors que chacun sait que la gale se
guérit en trois jours si on la soigne. Je me souviens du bloc des
convalescentes du typhus où, sur 500 malades, on en a envoyé 450 aux
gaz.

Pendant Noël 1944, non 1943, à Noël 1943, alors que nous étions en
quarantaine, nous avons vu, car nous étions en face du bloc 25, amener
les femmes toutes nues dans le bloc. Ensuite, on faisait venir les
camions, des camions non bâchés sur lesquels on empilait des femmes
nues, autant que les camions pouvaient en contenir, et puis, chaque fois
que le camion s'ébranlait, le fameux Hessler - qui a été au procès de
Luneburg un des condamnés - courait derrière le camion, et, avec sa
trique, il battait à coups redoublés ces femmes nues qui s'en allaient
à la mort. Elles savaient qu'elles partaient aux gaz, alors elles
essayaient de s'échapper. On les massacrait. Elles essayaient de sauter
du camion, et nous, de notre bloc, nous voyions passer le camion, et nous
entendions la lugubre clameur de toutes ces femmes qui partaient, en
sachant qu'elles devaient être gazées, et beaucoup d'entre elles
auraient très bien pu vivre, elles n'avaient que la gale, ou simplement
un peu trop de sous-alimentations.

Monsieur DUBOST : - Vous nous avez dit, Madame, tout à l'heure, que les
déportés étaient, dès leur descente du train, et sans être comptés
même, envoyés à la chambre à gaz. Que devenaient leurs vêtements,
leurs bagages ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Quand les Juifs arrivaient - parce que pour
les non Juifs ils devaient porter eux-mêmes leurs bagages et étaient
rangés dans des blocs à part - ils devaient tout laisser sur le quai à
l'arrivée, ils étaient déshabillés avant d'entrer et leurs habits,
ainsi que tout ce qu'ils avaient apporté et laissé sur le quai, étaient
transportés dans de grandes baraques, et triés par le commando qu'on
appelait "Canada". Là, on faisait des triages et tout était expédié
vers l'Allemagne : les bijoux, les manteaux de fourrure, etc...

Comme on envoyait à Auschwitz des Juives avec toute leur famille, en leur
disant que ce serait une sorte de ghetto et qu'il fallait qu'elles
emportent tout ce qu'elles possédaient, elles amenaient donc des
richesses considérables. Je me souviens, en ce qui concerne les Juives de
Salonique, quand elles sont arrivées, on leur a donné une carte postale
avec inscrit dessus comme lieu d'expédition : Waldsee, lieu qui
n'existait pas, et un texte imprimé, qu'elles devaient envoyer à leur
famille, disant : "Nous sommes très bien ici, il y a du travail, on est
bien traité, nous attendons votre arrivée". J'ai vu moi-même les cartes
en question, et les Schreiberinnen, c'est-à-dire les secrétaires de
bloc, avaient l'ordre de les distribuer parmi les détenues, pour qu'elles
les envoient à leurs familles, et je sais qu'à la suite de cela des
familles se sont présentées.

Je ne connais cette histoire que pour la Grèce. Je ne sais pas si elle
s'est pratiquée ailleurs, mais, en tout cas, pour la Grèce (également
pour la Slovaquie), des familles se sont présentées au bureau de
recrutement, à Salonique, pour aller rejoindre les leurs, et je me
souviens d'un professeur de lettres de Salonique qui a vu avec horreur
arriver son père.

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Mar 8, 2006, 4:43:03 PM3/8/06
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Marie-Claude Vaillant-Couturier
PROCES DE NUREMBERG
Suite du témoignage de Madame Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER sur

Auschwitz et Ravensbrück

QUARANTE-QUATRIEME JOURNEE
Lundi 28 janvier 1946
Audience du matin


Monsieur DUBOST : - Voulez-vous parler des camps de Tziganes ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Il y avait à côté de notre camp, de
l'autre côté des fils de fer barbelés séparés par trois mètres, deux
camps, un camp de Tziganes qui a été, en 1944, vers le mois d'août,
entièrement gazé. C'était des Tziganes de toute l'Europe, y compris
l'Allemagne. Egalement de l'autre côté, il y avait ce que l'on appelait
le "camp familial". C'étaient des Juifs de Theresienstatd, du ghetto de
Theresienstatd, qui avaient été conduits là-bas, et, contrairement à
nous, ils n'étaient ni tatoués, ni rasés, on ne leur enlevait pas leurs
vêtements, ils ne travaillaient pas. Ils ont vécu comme cela six mois,
et au bout de six mois, on a gazé tout le "camp familial". Cela
représentait à peu près 6.000 ou 7.000 Juifs et, quelques jours après,
d'autres grands transports sont arrivés de Theresienstatd également,
avec des familles, et, au bout de six mois également, elles ont été
gazées comme les premières.

Monsieur DUBOST : - Voudriez-vous, Madame, donner quelques précisions sur
ce que vous avez vu lorsque vous étiez sur le point de quitter ce camp,
et dans quelles conditions vous l'avez quitté ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Nous avons été mises en quarantaine avant
de quitter Auschwitz.

Monsieur DUBOST : - A quelle époque était-ce ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Nous avons été dix mois en quarantaine, du
15 juillet 1943, oui, jusqu'en mai 1944, et puis nous sommes retournées
pendant deux mois dans le camp et ensuite, nous sommes parties pour
Ravensbrück.

Monsieur DUBOST : - C'étaient toutes les Française survivantes de votre
convoi ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui, toutes les Françaises survivantes de
notre convoi. Nous avons appris, par les Juives arrivées de France vers
juillet 1944, qu'une grande campagne avait été faite à la radio de
Londres où l'on parlait de notre transport, en citant Maï Politzer,
Danielle Casanova, Hélène Salomon-Langevin, et moi-même, et à la suite
de cela, nous savons que des ordres ont été donnés à Berlin
d'effectuer le transport de Françaises dans de meilleures conditions.

Nous avons donc été en quarantaine. C'était un bloc situé en face du
camp, à l'extérieur des fils de fer barbelés. Je dois dire que c'est à
cette quarantaine que les survivantes doivent la vie, car au bout de
quatre mois nous n'étions plus que 52. Il est donc certain que nous
n'aurions pas survécu dix-huit mois de cette vie, si nous n'avions pas eu
ces dix mois de quarantaine. Cette quarantaine était faite parce que le
typhus exanthématique régnait à Auschwitz. On ne pouvait quitter le
camp pour être libérée ou transférée dans un autre camp, ou pour
aller au Tribunal, qu'après avoir passé quinze jours en quarantaine, ces
quinze jours étant la durée d'incubation du typhus exanthématique.
Aussi, dès que les papiers arrivaient, annonçant qu'une détenue serait
probablement libérée, on l'envoyait en quarantaine, où elle restait
jusqu'à ce que l'ordre de libération soit signé. Cela durait parfois
plusieurs mois, mais au minimum quinze jours.

Or, durant cette période, il y a eu une politique de libération des
détenues de droit commun et des associales allemandes, pour les envoyer
comme main-d'oeuvre dans les usines d'Allemagne. Il est donc impossible
d'imaginer que, dans toute l'Allemagne, on pouvait ignorer qu'il y avait
des camps de concentration, et ce qui s'y passait, puisque ces femmes
sortaient de là, et qu'il est difficile de croire qu'elles n'ont jamais
parlé. D'autre part, dans les usines où travaillaient des détenues, les
Vorarbeiterinnen, c'est-à-dire les contremaîtresses, étaient des
civiles allemandes qui étaient en contact avec les détenues, et qui
pouvaient leur parler. Les Aufseherinnen d'Auschwitz, qui sont venues
après chez Siemens à Ravensbrück comme Aufseherinnen, étaient
d'anciennes travailleuses libres de chez Siemens à Berlin, et elles se
sont retrouvées avec les contremaîtresses qu'elles avaient connues à
Berlin, et elles leur racontaient devant nous ce qu'elles avaient vu à
Auschwitz. On ne peut donc pas croire que cela ne se savait pas en
Allemagne.

Lorsque nous avons quitté Auschwitz, nous n'en croyions pas nos yeux, et
nous avions le coeur très serré en voyant ce petit groupe de 49 que nous
étions devenues, par rapport au groupe de 230 qui était entré dix-huit
mois plus tôt. Mais nous avions l'impression de sortir de l'enfer, et
pour la première fois, un espoir de revivre et de revoir le monde nous
était donné.

Monsieur DUBOST : - Où vous a-t-on envoyée, Madame ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - En sortant d'Auschwitz nous avons été
envoyées à Ravensbrück. Là, nous avons été conduites au bloc des
N.N., qui voulait dire "Nacht und Nebel" c'est-à-dire "le secret". dans
ce bloc, avec nous, il y avait des Polonaises, portant le matricule 7.000,
et quelques-unes qu'on appelait les "lapins", parce qu'elles avaient servi
de cobayes. On choisissait dans leurs transports des jeunes filles ayant
les jambes bien droites et étant elles-mêmes bien saines, et on leur
faisait subir les opérations. A certaines, on a enlevé des parties d'os
dans les jambes; à d'autres, on a fait des injections, mais je ne saurais
pas dire de quoi. Il y avait parmi les opérées une grande mortalité.
Aussi les autres, quand on est venu les chercher pour les opérer,
ont-elles refusé de se rendre au Revier. On les a conduites de force au
cachot, et c'est là que le professeur venu de Berlin les opérait, en
uniforme, sans prendre aucune précaution aseptique, sans mettre de
blouse, sans se laver les mains. Il y a des survivantes de ces "lapins",
elles souffrent encore énormément maintenant. Elles ont, par périodes,
des suppurations et comme on ne sait pas quels traitements elles ont
subis, il est très difficile de les guérir.

Monsieur DUBOST : - Les internées étaient-elles tatouées à leur
arrivée ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, à Ravensbrück, on n'était pas
tatoué, mais par contre on passait un examen gynécologique, et comme on
ne prenait aucune précaution et qu'on se servait des mêmes instruments,
il y avait des contagions de maladies, étant donné que les détenues
politiques étaient mélangées.

Dans le bloc 32, où nous étions, il y avait également des prisonnières
de guerre russes qui avaient refusé de travailler volontairement dans des
usines de munitions. Elles avaient été conduites à cause de cela à
Ravensbrück. Comme elles continuaient de refuser, on leur a fait subir
toutes sortes de brimades, telles que de les laisser debout devant le bloc
sans manger. Une partie a été envoyée en transport à Barth. Une autre
a été employée pour porter les bidons dans le camp. Il y avait
également, au Strafblock et au Bunker, des détenues ayant refusé de
travailler pour les usines de guerre.

Monsieur DUBOST : - Vous parlez là des prisons du camp ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Des prisons du camp. Du reste, la prison du
camp, je l'ai visitée, c'était une prison civile, une vraie prison.

Monsieur DUBOST : - Combien y a-t-il eu de Français dans ce camp ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - De 8.000 à 10.000.

Monsieur DUBOST : - Combien y a-t-il eu de femmes en tout ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Au moment de la libération, le chiffre
matricule était 105.000 et quelques.

Il y a eu également, dans le camp, des exécutions. On appelait les
numéros à l'appel le matin, puis elles partaient à la Kommandantur et
on ne les revoyait pas. Quelques jours après, les vêtements
redescendaient à l'Effektenkammer, où l'on gardait les habits des
détenues, et au bout d'un certain temps, leurs fiches disparaissaient des
fichiers du camp.

Monsieur DUBOST : - Le système de détention était le même à Auschwitz
?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - A Auschwitz, visiblement le but était
l'extermination. On ne s'occupait pas du rendement. On était battu pour
rien du tout. Il suffisait d'être debout du matin au soir, mais le fait
que l'on porte une brique ou dix briques n'avait pas d'importance. On se
rendait bien compte qu'on utilisait le matériel humain esclave, et pour
le faire mourir, c'était cela le but; alors qu'à Ravensbrück le
rendement jouait un grand rôle. C'était un camp de triage. Quand des
transports arrivaient à Ravensbrück ils étaient expédiés très
rapidement, soit dans des usines de munitions, soit dans des poudreries,
soit pour faire des terrains d'aviation, et les derniers temps pour
creuser des tranchées.

Pour partir dans les usines, cela se pratiquait de la façon suivante :
les industriels ou leurs contremaîtres, ou leurs responsables venaient
eux-mêmes, accompagnés des SS, choisir et sélectionner. On avait
l'impression d'un marché d'esclaves : ils tâtaient les muscles,
regardaient la bonne mine, puis ils faisaient leur choix. Ensuite, on
passait devant le médecin, déshabillée, et il décidait si on était
apte ou non à partir au travail dans les usines. Les derniers temps, la
visite au médecin n'était plus que pro forma, car on prenait n'importe
qui.

Le travail était exténuant, surtout à cause du manque de nourriture et
de sommeil, puisqu'en plus des douze heures effectives de travail, il
fallait faire l'appel le matin et le soir... A Ravensbrück même, il y
avait l'usine Siemens où l'on fabriquait du matériel téléphonique, et
des instruments pour la radio des avions. Puis, il y avait à l'intérieur
du camp des ateliers de camouflage d'uniformes et de différents
ustensiles utilisés par les soldats? Un de ceux que je connais le
mieux...

Le Président : - Je pense qu'il vaut mieux suspendre l'audience pendant
dix minutes.

(L'audience est suspendue)

Monsieur DUBOST : - Avez-vous vu, Madame, des chefs SS et des membres de
la Wehrmacht faire des visites dans les camps de Ravensbrück et
d'Auschwitz, pendant que vous y étiez ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Monsieur DUBOST : - Savez-vous si des personnalités du Gouvernement
allemand sont venues visiter ces camps ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je ne le sais que pour Himmler. En-dehors de
Himmler, je ne sais pas.

Monsieur DUBOST : - Quels étaient les gardiens de ces camps ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Au début, c'étaient seulement des SS. A
partir du printemps 1944, les jeunes SS, dans beaucoup de compagnies, ont
été remplacés par des vieux de la Wehrmacht; à Auschwitz et également
à Ravensbrück, nous avons été gardées par des soldats de la
Wehrmacht, à partir de 1944.

Monsieur DUBOST : - Vous portez témoignage, par conséquent, que sur
l'ordre du Grand Etat-Major (O.K.W) allemand, l'Armée allemande a été
mêlée aux atrocités que vous nous avez décrites ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Evidemment, puisque nous étions gardées
également par la Wehrmacht, cela ne pouvait pas être sans ordres.

Monsieur DUBOST : - Votre témoignage est formel, et il atteint à la fois
les SS et l'Armée ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Absolument.

Monsieur DUBOST : - Voudriez-vous parler de l'arrivée à Ravensbrück,
pendant l'hiver 1944, des Juives hongroises qui avaient été arrêtées
en masse ? Vous étiez à Ravensbrück, c'est un fait dont vous pouvez
témoigner ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui, naturellement, j'y ai assisté. Il n'y
avait plus de place dans les blocs; les détenues couchaient déjà à
quatre par lit. Alors il a été dressé au milieu du camp une grande
tente. Dans cette tente, on avait mis de la paille, et les détenues
hongroises ont été conduites sous cette tente. Elles étaient dans un
état effroyable. Il y avait énormément de pieds gelés, parce qu'elles
avient été évacuées de Budapest, et elles avaient fait une grande
partie du trajet à pied dans la neige. Un grand nombre étaient mortes.
Celles qui sont arrivées à Auschwitz ont donc été conduites sous cette
tente, et là, il en mourait énormément.Tous les jours, une équipe
venait rechercher les cadavres sous la tente. Un jour, en revenant à mon
bloc, qui était voisin, pendant le nettoyage...

Le Président : - Parlez-vous de Ravensbrück ou d'Auschwitz ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je parle de Ravensbrück maintenant.
C'était en hiver 1944, je crois, à peu près en novembre ou décembre.
Je ne peux pas préciser le mois, parce que, dans les camps de
concentration, c'est très difficile de donner une date précise, étant
donné qu'à un jour de torture succédait un jour de torture égal; la
monotonie rend très difficile les points de repère.

Je dis donc qu'un jour, en passant devant la tente, au moment où on la
nettoyait, j'ai vu un tas de fumier qui fumait, et tout d'un coup, j'ai
réalisé que c'était du fumier humain, car les malheureuses n'avaient
plus la force de se traîner jusqu'aux lieux d'aisance. Elles
pourrissaient donc dans cette saleté.

Monsieur DUBOST : - Dans quelles conditions travaillait-on à l'atelier
où l'on fabriquait des vestes ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - A l'atelier des uniformes...

Monsieur DUBOST : - C'était l'atelier du camp ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - C'était l'atelier du camp qu'on appelait la
"Schneiderei I". On fabriquait 200 vestes ou pantalons par jour. Il y
avait deux équipes, une de jour et une de nuit, douze heures de travail
par équipe. L'équipe de nuit, au début à minuit, lorsque la norme
était atteinte, mais dans ce cas seulement, touchait une mince tartine de
pain. Par la suite cela a été supprimé. Le travail était à une
cadence effrénée, les détenues ne pouvaient même pas se rendre au
lavabo. Pendant la nuit et le jour, elles étaient effroyablement battues,
tant par les SS femmes que par les hommes, parce qu'un aiguille cassait,
parce que le fil était de mauvaise qualité, parce que la machine
s'arrêtait, ou tout simplement parce quelles avient une tête qui ne
plaisait pas à ces messieurs ou ces dames.

Vers la fin de la nuit, on voyait qu'elles étaient si épuisées que
chaque effort leur coûtait. leur front perlait de sueur. elles ne
voyaient presque plus clair. quand la norme n'était pas atteinte, le chef
de l'atelier Binder se précipitait et battait à tour de bras l'une
après l'autre, toute la rangée des femmes de la chaîne, ce qui fait que
les dernières attendaient, pétrifiées de terreur, que leur tour arrive.
Quand on voulait aller au Revier, il fallait avoir l'autorisation des SS,
qui la donnaient très rarement, et même dans ce cas, si le médecin
donnait une dispense de travail de quelques jours, il arrivait couramment
que les SS viennent rechercher la malade dans son lit pour la remettre à
sa machine. L'atmosphère était effroyable, parce qu'à cause de
"l'occultation", la nuit, on ne pouvait pas ouvrir les fenêtres. Alors,
600 femmes travaillaient pendant 12 heures sans aucune ventilation. Toutes
celles qui travaillaient à la Schneiderei devenaient squelettiques au
bout de quelques mois, elles commençaient à tousser, leur vue baissait,
elles avaient des tics nerveux, causés par la peur des coups.

Je connais bien les conditions de cet atelier, car ma petite amie Marie
Rubiano, une petite Française qui, venant de passer trois ans à la
prison de Kottbus, en arrivant à Ravensbrück avait été envoyée à la
Schneiderei, et chaque soir, elle me racontait son martyre. Un jour,
épuisée, elle a obtenu d'aller au revier et comme ce jour-là, la
"Schwester" allemande, Erica, était de moins mauvaise humeur que de
coutume, on l'a passée à la radio. Les deux poumons étaient atteints
très gravement, elle a été envoyée à l'horrible bloc 10, le bloc des
tuberculeuses. ce bloc était particulièrement effroyable, parce que les
tuberculeuses n'étant pas considérées comme main d'oeuvre
récupérable, on ne les soignait pas, et il n'y avait même pas de
personnel assez nombreux pour les laver. Il n'y avait pour ainsi dire pas
de médicaments.

La petite Marie a été mise dans la chambre des bacillaires,
c'est-à-dire celles qu'on considérait comme perdues. Elle y a passé
quelques semaines, et elle n'avait même plus le courage de lutter pour
vivre. Il faut dire que l'atmosphère de cette salle est particulièrement
déprimante. Elles étaient très nombreuses, plusieurs par lit, dans des
lits de trois étages, dans une atmosphère surchauffée, couchées entre
détenues de différentes nationalités, ce qui faisait qu'elles ne
pouvaient même pas se parler entre elles. Aussi, le silence de cette
antichambre de la mort n'était-il coupé que par les glapissements des
associales allemandes qui faisaient le service, et de temps en temps par
le sanglot etouffé d'une petite fille qui pensait à sa mère, à son
pays qu'elle ne reverrait jamais.

Pourtant, Marie Rubiano ne mourant pas assez vite au gré des SS, un jour,
le Dr Winkelmann, le spécialiste des sélections à Ravensbrück, l'a
inscrite sur la liste noire, et le 9 février 1945, avec 72 autres
tuberculeuses, dont 6 Françaises, elle a été hissée dans le camion
pour la chambre à gaz.

Durant cette période, dans tous les Revier, on envoyait aux gaz toutes
les malades qu'on pensait ne plus pouvoir utiliser pour le travail. La
chambre à gaz à Ravensbrück était juste derrière le mur du camp, à
côté du four crématoire. Quand les camions venaient chercher les
malades, nous entendions le bruit du moteur à travers le camp et il
s'arrêtait juste à côté du four crématoire dont la cheminée
dépassait les hauts murs du camp.

A la libération, je me suis rendue dans ces lieux et j'ai visité la
chambre à gaz qui était une baraque en planches hermétiquement fermée
et, à l'intérieur, il y avait encore l'odeur désagréable des gaz. Je
sais qu'à Auschwitz, les gaz étaient les mêmes que ceux employés
contre les poux et ils laissaient comme trace de petits cristaux vert
pâle, qu'après avoir ouvert les fenêtres du bloc, on balayait. Je sais
ces détails parce que les hommes utilisés à la désinfection des blocs
contre les poux étaient en contact avec ceux qui gazaient les êtres
humains, et ils leur ont dit que c'étaient les mêmes gaz qui étaient
employés.

Monsieur DUBOST : - Etait-ce le seul moyen utilisé pour exterminer les
internés, à Ravensbrück ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Au bloc 10, on avait expérimenté
également une poudre blanche : un jour, la Schwester allemande Martha est
arrivée dans le bloc et a distribué, à une vingtaine de malades, une
poudre. A la suite de cela, les malades se sont endormies profondément :
quatre ou cinq ont été prises de vomissements, c'est ce qui leur a
sauvé la vie; dans le courant de la nuit, peu à peu les ronflements se
sont arrêtés et les malades étaient mortes.

Je sais cela parce que j'allais chaque jour visiter des Françaises dans
ce bloc; deux des infirmières étaient françaises et la doctoresse
Louise Le Porz, de Bordeaux, qui est rentrée, pourrait également en
témoigner.

Monsieur DUBOST : - Etait-ce fréquent ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Durant mon séjour, cet exemple a été le
seul à l'intérieur du revier, mais on employait également ce système
au Jugendlager, ainsi appelé parce que c'était un ancien pénitencier de
jeunes délinquantes allemandes.

Vers le début de l'année 1945, le Dr Winkelmann, ne se contentant plus
de faire des sélections dans le Revier, en faisait également dans les
blocs; toutes les détenues devaient faire l'appel, les pieds nus, et
montrer leur poitrine et leurs jambes. Toutes celles qui étaient trop
agées, malades, trop maigres, ou qui avaient les jambes gonflées
d'oedème, étaient mises de côté, puis envoyées dans ce Jugendlager à
un quart d'heure du camp de Ravensbrück. Je l'ai visité à la
libération : on avait fait passer dans les blocs un ordre, disant que les
vieilles femmes et les malades qui ne pouvaient pas travailler devaient se
faire inscrire pour le Jugendlager, où elles seraient beaucoup mieux, où
elles ne travailleraient pas, et où il n'y aurait pas d'appel.; nous
l'avons su, par la suite par des employés qui travaillaient au
Jugendlager, dont la chef de camp, une Autrichienne que je connaissais
depuis Auschwitz, nommée Betty Wentz, et par les quelques survivantes,
dont Irène Ottelard, une Française habitant Drancy, 17, rue de la
Liberté, qui a été rapatriée en même temps que moi et que j'avais
soignée après la libération; par elles, nous avons eu des détails sur
le Jugendlager.

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Mar 8, 2006, 4:43:50 PM3/8/06
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TEMOIGNAGE
Marie-Claude Vaillant-Couturier
PROCES DE NUREMBERG
Suite du témoignage de Madame Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER sur
Auschwitz et Ravensbrück

QUARANTE-QUATRIEME JOURNEE
Lundi 28 janvier 1946
Audience du matin


Monsieur DUBOST : - Pouvez-vous me dire, Madame, si vous pouvez répondre
à cette question : les médecins SS qui procédaient aux sélections
agissaient-ils de leur propre mouvement ou conformément à des ordres
reçus ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Ils agissaient conformément à des ordres
reçus, puisque l'un d'eux, le Dr Lukas, ayant refusé de participer aux
sélections, a été retiré du camp et on a envoyé de Berlin le Dr
Winkelmann à sa place.

Monsieur DUBOST : -Etes-vous témoin personnel de ces faits ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - C'est lui qui l'a dit en s'en allant, à la
chef du bloc 10 et à la doctoresse Louise Le Porz.

Monsieur DUBOST : - Pourriez-vous nous donner quelques renseignements sur
les conditions dans lesquelles vivaient les hommes du camp voisin à
Ravensbrück, au lendemain de la libération, lorsque vous avez pu les
voir ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je crois qu'il vaut mieux parler d'abord du
Jugendlager, puisque chronologiquement, cela se passe avant.

Monsieur DUBOST : - Si vous voulez, bien.

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Au Jugendlager, les vieilles femmes et les
malades qui étaient parties de notre camp ont été mises dans des blocs
où il n'y avait pas d'eau et pas de commodités, sur des paillasses par
terre, si serrées qu'on ne pouvait pas passer entre elles, ce qui faisait
que la nuit, on ne pouvait pas dormir à cause du va-et-vient, et que les
détenues se souillaient les unes les autres en passant. Les paillasses
étaient pourries et pullulaient de poux, les détenues qui pouvaient se
tenir debout faisaient l'appel pendant plusieurs heures jusqu'à ce
qu'elles s'écroulent.

Au mois de février, on leur a retiré leurs manteaux, mais elles
continuaient à faire l'appel dehors, ce qui a beaucoup augmenté la
mortalité. Elles ne recevaient comme nourriture qu'une mince tranche de
pain et un demi-quart de soupe au rutabaga, et comme boisson, pour 24
heures, un demi-quart de tisane. Elles n'avaient pas d'eau pour boire,
pour se laver ou pour laver leurs gamelles.

Il y avait également au Jugendlager un Revier où l'on mettait toutes
celles qui ne pouvaient pas se tenir debout. Pendant les appels,
périodiquement, l'Aufseherin choisissait des détenues que l'on
déshabillait en ne leur laissant que leur chemise; on leur rendait leur
manteau pour monter en camion et elles partaient pour les gaz; quelques
jours après, les manteaux revenaient à la Kammer, c'est-à-dire à
l'entrepôt de vêtements, et les fiches étaient marquées "Mittwerda".
Les détenues qui travaillaient aux fichiers nous ont dit que le mot
"Mittwerda" n'existait pas et que c'était une nomenclature pour les gaz.

Au Revier, on distribuait périodiquement de la poudre blanche et les
malades mouraient comme celles du bloc 10 dont j'ai parlé tout à
l'heure. On faisait...

Le Président : - Les conditions du camp de Ravensbrück semblent être
les mêmes que celles d'Auschwitz; serait-il possible, après avoir
entendu ces détails, de s'occuper de la question de façon plus
générale, à moins qu'il n'y ait une différence substantielle entre
Ravensbrück et Auschwitz ?

Monsieur DUBOST : - Je crois qu'il y a une différence qui nous a été
exposée par le témoin et qui est la suivante : c'est qu'à Auschwitz,
les internées étaient exterminées purement et simplement, il ne
s'agissait que d'un camp d'extermination, tandis qu'à Ravensbrück, elles
etaient internées pour travailler, elles étaient exténuées de travail
jusqu'à ce qu'elles en meurent.

Le Président : - S'il y a d'autres différences entre les deux camps,
sans doute demanderez-vous au témoin ces différences ?

Monsieur DUBOST : - Je n'y manquerai pas.

Le Président : Pouvez-vous indiquer au Tribunal dans quel état se
trouvait le camp des hommes au moment de la libération et combien il
restait de survivants ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Lorsque les Allemands sont partis, ils ont
laissé 2.000 femmes malades et un certain nombre de volontaires dont
moi-même, pour les soigner; ils nous ont laissées sans eau et sans
lumière; heureusement les Russes sont arrivés le lendemain. Nous avons
donc pu aller jusqu'au camp des hommes et là, nous avons trouvé un
spectacle indescriptible; ils étaient depuis cinq jours sans eau; il y
avait 800 malades graves, trois médecins et sept infirmières qui
n'arrivaient pas à retirer les morts de parmi les malades. Nous avons pu,
grâce à l'Armée Rouge, transporter ces malades dans des blocs propres
et leur donner des soins et de la nourriture, mais malheureusement, je ne
peux donner le chiffre que pour les Français : il y en avait 400 quand
nous avons trouvé le camp, et il n'y en a que 150 qui ont pu regagner la
France; pour les autres, il était trop tard, malgré les soins...

Le Président : - Avez-vous assisté à des exécutions et dans quelles
conditions étaient-elles faites au camp ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je n'ai pas assisté aux exécutions, je
sais seulement que la dernière qui a eu lieu, c'est le 22 avril, huit
jours avant l'arrivée de l'Armée Rouge; on envoyait les détenues, comme
je l'ai dit, à la Kommandantur puis leurs vêtements revenaient et on
retirait leur carte du fichier.

Le Président : - La situation de ce camp était-elle exceptionnelle ? Ou
pensez-vous qu'il s'agisse d'un système ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Il est difficile de donner une idée juste
des camps de concentration quand on n'y a pas été soi-même, parce qu'on
ne peut pas donner l'impression de cette longue monotonie, et quand on
demande ce qui était le pire, il est impossible de répondre, parce que
tout était atroce. C'est atroce de mourir de faim, de mourir de soif,
d'être malade, de voir mourir autour de soi ses compagnes, sans rien
pouvoir faire, de penser à ses enfants, à son pays qu'on ne reverra pas,
et par moments nous nous demandions nous-mêmes si ce n'était pas un
cauchemar tellement cette vie nous semblait irréelle dans son horreur.

Nous n'avions qu'une volonté pendant des mois et des années, c'était de
sortir à quelques-unes vivantes pour pouvoir dire au monde ce que c'est
que les bagnes nazis : partout, à Auschwitz comme à Ravensbrück - et
mes compagnes qui ont été dans d'autres camps rapportent la même chose
- cette volonté systématique et implacable d'utiliser les hommes comme
des esclaves, et quand ils ne peuvent plus travailler, de les tuer.

Le Président : - Vous n'avez plus rien à déclarer ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non.

Le Président : - Je vous remercie. Si le Tribunal veut interroger le
témoin, j'en ai achevé.

Général RUDENKO : - Je n'ai pas de question à poser.

Dr Hans MARX (Avocat, remplaçant M. BABEL, avocat des SS, absent) : - Le
Dr BABEL n'a pu venir ce matin, car il a dû se rendre à une conférence
de M. le Général Mitchell. Messieurs les Juges, je voudrais me permettre
de poser au témoin quelques questions pour l'éclaircissement du sujet :
Madame Couturier, vous disiez que vous aviez été arrêtée par le Police
française ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Oui.

Dr MARX : - Pour quel motif avez-vous été arrêtée ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Résistance. J'appartenais à un mouvement
de résistance.

Dr MARX : - Une autre question... Quelle était la position que vous
occupiez ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Quelle position ?

Dr MARX : - La position que vous occupiez ? A ce moment, aviez-vous une
position quelconque ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Où ?

Dr MARX : - Par exemple, étiez-vous institutrice ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Avant la guerre ? Je ne vois pas très bien
ce que la question a à voir avec le sujet ? J'étais journaliste.

Dr MARX : - Oui, c'est ce que je voulais dire. Dans vos déclarations,
vous avez fait remarquer que vous aviez une grande habitude du style et de
la parole, et c'est pourquoi je vous demandais si vous aviez occupé une
position dans cette branche, si vous étiez institutrice ou si vous
faisiez des conférences, par exemple ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, j'étais reporter-photographe.

Dr MARX : - Comment pouvez-vous expliquer que vous-même ayez pu passer au
travers de tout cela, et que vous soyez revenue dans un bon état de
santé ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - D'abord, j'ai été libérée il y a un an;
en un an de temps, on a le temps de se remettre; ensuite, j'ai été dix
mois, comme je l'ai indiqué, en quarantaine, et j'ai eu la chance de ne
pas mourir du typhus exanthématique, bien que je l'aie eu et que j'aie
été malade pendant trois mois et demi.

D'autre part, à Ravensbrück, les derniers temps, comme je sais
l'allemand, j'ai travaillé pour faire l'appel du revier et je n'avais
donc pas à subir les intempéries; mais par contre, sur 230, nous
rentrons à 49 de mon transport, et nous n'étions plus que 52 au bout de
4 mois; j'ai eu la chance de revenir.

Dr MARX : - Est-ce que vos déclarations émanent de votre propre
observation, ou bien s'agit-il de communications qui vous auraient été
faites par d'autres personnes ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Chaque fois que c'est le cas, je l'ai
signalé dans ma déclaration : je n'ai jamais cité quoi que ce soit qui
n'ait été vérifié aux sources et par plusieurs personnes, mais la
majorité de ma déclaration porte sur un témoignage personnel.

Dr MARX : - Comment pouvez-vous expliquer que vous ayez ainsi des
connaissances statistiques tellement exactes ? Par exemple vous parlez de
700.000 Juifs qui seraient arrivés de Hongrie.

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je vous ai sit que j'avais travaillé dans
les bureaux, et en ce qui concerne Auschwitz, que j'étais amie de la
secrétaire de la Oberaufseherin dont j'ai indiqué le nom et l'adresse au
Tribunal.

Dr MARX : - On prétend cependant qu'il y aurait 350.000 Juifs seulement
venus de Hongrie, ceci d'après les indications du chef de service de la
Gestapo, Eichmann.

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je ne veux pas discuter avec la Gestapo.
J'ai de bonnes raisons pour savoir que ce qu'elle déclare n'est pas
toujours exact.

Dr MARX : - Bien. Comment avez-vous été traitée vous-même ? Avez-vous
été bien traitée ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Comme les autres.

Dr MARX : - Comme les autres ? Vous avez dit aussi que le peuple allemand
était au courant de ce qui se passait à Auschwitz; sur quoi se base
cette assertion ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je l'ai dit, d'une part, sur le fait que
lorsque nous sommes parties, les soldats lorrains de la Wehrmacht nous ont
dit dans le train : "Si vous saviez où vous allez, vous ne seriez pas si
pressées d'y arriver". D'autre part, sur le fait que les Allemandes qui
sortaient de la quarantaine pour aller travailler dans des usines étaient
au courant de ces faits et qu'elles disaient toutes qu'elles le
raconteraient dehors. Troisièmement sur le fait que, dans toutes les
usines où travaillaient des "Haeftlinge", des détenues, elles étaient
en contact avec des civils allemands, ainsi que les Aufseherinnen qui
avaient des relations avec leurs familles et leurs amis et qui souvent se
vantaient de ce qu'elles avaient vu.

Dr MARX : - Encore une question : jusqu'en 1942, vous avez pu constater la
conduite des soldats allemands à Paris. Est-ce que les soldats allemands
ne se sont pas conduits d'une façon convenable, est-ce qu'ils ne payaient
pas ce qu'ils réquisitionnaient ?

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je n'en ai pas la moindre idée; je ne sais
s'ils payaient ce qu'ils réquisitionnaient. Quant aux traitements
convenables, trop des miens ont été fusillés ou massacrés pour que je
puisse partager votre opinion sur cette question.

Dr MARX : - Je n'ai pas d'autre question à poser au témoin.

Le Président : Si vous n'avez plus d'autre question à poser, il n'y a
plus rien à dire. Il y a trop de rires dans cette salle, je l'ai déjà
dit. (Au Docteur Marx) J'ai cru que vous aviez dit que vous n'aviez plus
de question à poser.

Dr MARX : - Je voulais simplement me permettre, au nom de l'avocat Babel,
de faire la réserve qu'il voudra certainement interroger le témoin en
contre-interrogatoire.

Le Président : - Le Docteur Babel, dites-vous ?

Dr MARX : - Oui.

Le Président : - Je m'excuse, certainement, mais le Docteur Babel
sera-t-il revenu ?

Dr MARX : - Je suppose qu'il sera là cet après-midi; il est dans le
Palais, mais il lui faut le temps de lire le compte-rendu.

Le Président : - Nous allons considérer le fait, si le Docteur Babel est
là cet après-midi, que le Docteur Babel fasse une autre demande.
D'autres avocats de la Défense allemande veulent-ils poser des questions
au témoin ? Monsieur Dubost, avez-vous d'autres questions que vous
désiriez demander dans un nouvel interrogatoire ?

Monsieur DUBOST: - Je n'ai plus de questions à poser, Monsieur le
Président.

Le Président : - Le témoin peut se retirer.

(Mme Claude Vaillant-Couturier se retire)

Daniel

unread,
Mar 8, 2006, 4:44:37 PM3/8/06
to
Et alors?
Une hirondelle ne fait pas le printemps.


"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:

m34q28o...@alteferians.org...

fff

unread,
Mar 8, 2006, 4:52:25 PM3/8/06
to
Et alors?
Une hirondelle ne fait pas le printemps.

mon pauvre daniel, tu nous parles de quoi?
Tu fais référence à quoi?

fff.

fff

unread,
Mar 8, 2006, 4:59:47 PM3/8/06
to
fff <f...@alteferians.org> writes:

un vrai nazi aurait dit:

eine Schwalbe macht noch keinen Sommer.

fff.

fff

unread,
Mar 8, 2006, 5:37:33 PM3/8/06
to
Le Wed, 08 Mar 2006 22:44:37 +0100, Daniel a écrit :

> Une hirondelle ne fait pas le printemps.

Hirondelle (allemand, anglais et français) -agence d'informations sur les
crimes de guerre, et contre l'Humanité (Burundi, Rwanda, Kosovo, etc.)
avec une spécialisation sur le TPIR dont les informations sont aussi en
kinyarwanda- http://www.hirondelle.org

fff.

Dubitatif

unread,
Mar 8, 2006, 5:53:56 PM3/8/06
to
fff a écrit :
C'est pas plutôt "Frühling" ? (mes notions sont lointaines).
Il ne répondra pas...

je suppose qu'il sous-entend qu'un témoignage n'est pas représentatif de
la vérité. Par déduction logique(aveuglement volontaire), l'ensemble des
témoignages est faux.

Et donc, par conséquence, il s'agit d'un complot du lobby
judéo-maçonnique afin de s'assurer un pouvoir sur le monde.


--
"Quand je suis né, j'étais tellement laid que c'est à ma mère qu'on a
donné la claque".

Daniel

unread,
Mar 9, 2006, 1:28:38 AM3/9/06
to

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3acc0m...@alteferians.org...

Tiens tu parles comme tonton.


Daniel

unread,
Mar 9, 2006, 1:29:47 AM3/9/06
to

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3lkvky...@alteferians.org...
Pourquoi ne peut-on pas parler de la shoa et des contres vérites.


fff

unread,
Mar 9, 2006, 3:08:42 AM3/9/06
to
Le Wed, 08 Mar 2006 23:53:56 +0100, Dubitatif a écrit :


> C'est pas plutôt "Frühling" ? (mes notions sont lointaines).
> Il ne répondra pas...

bien vu, mais la subtilité est là:

one swallow doesn't make a summer


eine Schwalbe macht noch keinen Sommer

qui se traduit littéralement par : une hirondelle ne fait pas l'été!
peut-être parce qu'en partant d'Afrique, elle arrive en France
au printemps puis seulement en été outre-Manche et outre-Rhin!

fff

unread,
Mar 9, 2006, 3:18:09 AM3/9/06
to
Le Wed, 08 Mar 2006 21:31:49 +0100, fff a écrit :

daniel nous contait:

les forums de la galaxie sont francophones et identifiés par .fr., comme
alt.fr.politique.europe ou encore alt.fr.politique.france. deux forums
créés par mes soins.

y poster en saxon est, au mieux, le signe du mépris, au pire, une
agression caractérisée.
et j'incline pour le pire!

cordialement,

fff.


Daniel

unread,
Mar 9, 2006, 3:26:55 AM3/9/06
to

"fff" <f...@alt.fr.bal.fff> a écrit dans le message de news:
pan.2006.03.09....@alteferians.org...

T'es drôlement susceptible.


fff

unread,
Mar 9, 2006, 3:29:09 AM3/9/06
to
la question du saxon peut être renversée. et la citation qui suit en
fait la démonstration:

Résistances à Nuit et Brouillard

« Nuit et Brouillard, commandé par le Comité d’histoire de la Seconde
Guerre mondiale pour le dixième anniversaire de la libération des camps
de concentration, film admirable et nécessaire, obtient son visa
d’exploitation au prix d’une altération d’un document
photographique de 1941, où l’on voyait le képi d’un gendarme
français au camp de rassemblement des futurs déportés de Pithiviers. »
(Jacques Siclier, « Histoires de peurs et de pudeurs », Cinéma et
Libertés, numéro spécial du Monde, mai 1989.)

« À la veille du passage du film en commission de censure, Resnais est
prié de supprimer un plan. [...] On lui promet, en échange, “de ne
rien couper à la dernière bobine”, donc à l’ouverture du film sur
le présent. Son refus de s’autocensurer bloque le film jusqu’au jour
où Resnais consent à “mettre une poutre à la gouache sur le képi du
gendarme” tout en maintenant la référence orale à Pithiviers dans le
commentaire. [...] [Le film] mêle un certain soutien officiel et des
marchandages de dernière minute, dont la note d’humour n’est pas
exclue : le dos de la photo incriminée portait l’autorisation de la
censure allemande. » (Joseph Daniel, Guerre et Cinéma, Armand Colin et
Fondation nationale des sciences politiques, 1972.)

Une volonté d’amnésie, dix ans après la fin de la guerre,
révélatrice du désir de refouler certaines taches de la police
française sous l’Occupation, afin de ne pas troubler l’imagerie
d’une France uniment résistante. Or l’incroyable est vrai : les
copies en circulation de Nuit et Brouillard (dont celle qui est
présentée sur France 3) perpétuent ce mensonge par omission.

À l’annonce du choix de Nuit et Brouillard pour représenter la France
au festival de Cannes, l’ambassade d’Allemagne de l’Ouest fit une
démarche, couronnée de succès, auprès du gouvernement de Guy Mollet
pour faire retirer le film de la sélection officielle. L’affaire Nuit
et Brouillard venait de commencer. Outre les protestations nombreuses (y
compris en Allemagne même, de l’opposition SPD à Adenauer),
s’ensuivit une campagne de presse en faveur du film. Jean Cayrol, le
scénariste, s’exprima publiquement : « La France refuse ainsi
d’être la France de la vérité, car la plus grande tuerie de tous les
temps, elle ne l’accepte que dans la clandestinité de la mémoire.
[...] Elle arrache brusquement de l’histoire les pages qui ne lui
plaisent plus, elle retire la parole aux témoins, elle se fait complice
de l’horreur. [...] Mes amis allemands [...], c’est la France
elle-même qui fait tomber sa nuit et son brouillard sur nos relations
amicales et chaleureuses. » (Le Monde, 11 avril 1956.)

Seule la Suisse interdit Nuit et Brouillard au nom de... la neutralité.

Quant à Alain Resnais, il n’en avait pas fini avec ses déboires
cannois : en 1959, Hiroshima mon amour fut à son tour évincé de la
sélection française – cette fois « pour ne pas déplaire aux
États-Unis, offusqués du rappel des ravages de la bombe atomique ». (J.
Siclier, op. cit.)

http://www.cndp.fr/tice/teledoc/dossiers/dossier_brouillard.htm

remerciements,

fff.

fff

unread,
Mar 9, 2006, 3:36:58 AM3/9/06
to

que je sache, tu n'y postes pas en saxon.

fff.

fff

unread,
Mar 9, 2006, 4:03:22 AM3/9/06
to
le ridicule du négationisme!

citation:

DHDI (groupe de travail Droits de l'Homme et Dialogue Interculturel).

Compte rendu du séminaire du 02/12/1998 animé par Emanuela Fronza :

Négationisme et droits de l'homme

Etaient présents : Carvajal Liliam (IHEAL), Eberhard Christoph (LAJP),
Fronza Emanuela (Université de Bologne), Innak Rose (LAJP), Konan
Christiane (LAJP), Liwerant Sara (Paris X - CDPC), Lollini Andrea (EHESS),
Madjri Loïc (LAJP) et Saraya Aliaa (IEP de Paris).

L'entreprise révisionniste a désormais pris une dimension et une ampleur
inquiétantes. Durant ces dernières années les phénomènes
négationnistes et révisionnistes, qui mettent en doute, allant parfois
jusqu'à nier, l'existence des camps de concentrations pendant la
deuxième guerre mondiale, n'ont pas seulement augmenté, mais ont aussi
pris des formes subtiles et raffinées.

Depuis les années 80 les tribunaux de plusieurs pays européens ont dû
se confronter au négationisme, conséquence grave du racisme. Justement
face à l'augmentation des phénomènes négationistes dans la majorité
des pays européens le législateur est intervenu pour réprimer
pénalement ces affirmations. Le négationisme est donc un phénomène
diffus et dangereux et les nombreuses réponses normatives (pénales) en
sont le témoignage.

Du terme au concept - La tentative d'isoler le sens scientifique du terme
négationisme par rapport au sens commun et au concept auquel il est
souvent associé, le révisionnisme.

Au sens large l'expression "révisionisme" signifie la tendance
historiographique à revoir les opinions historiques, sur la base de
nouvelles acquisitions, en donnant une nouvelle interprétation et en
opérant donc une re-écriture de l'histoire. Revenir sur les
reconstructions est inévitable pour un historien comme pour n'importe
quel savant.

Le révisionnisme part de la Shoah et tente une redistribution des
culpabilités, attribuant à Hitler des responsabilités limités. Le
négationisme, au contraire du précédent, nie simplement l'existence
même de l'holocauste, sans prendre en compte les règles
historiografiques et sans se confronter au problème du rapport entre le
génocide et la réalité historique.

Les négationnistes, les plus radicaux nient simplement l'existence des
chambres à gaz hitlériennes et l'extermination des juifs, des tziganes,
des malades mentaux et des individus appartenant aux peuples considérés
inférieurs. Selon cette doctrine, donc, le génocide pratiqué par
l'Allemagne nazie n'a pas existé. Il relève du mythe, de la fabulation,
de l'escroquerie.

Il n'existe pas un paradigme négationiste unique : la seule donnée
méthodologique commune, est la négation, le refus de l'histoire. Leur
but esr de lutter contre “le mensonge d'Auschwitz” et de s'opposer à
la vérité officielle en matière de génocide juif.

Négationisme et droit

Face à l'augmentation alarmante de ce phénomène plusieurs pays, dont la
France, l'Allemagne et la Belgique, ont introduit dispositions spéciales
pour réprimer les affirmations révisionnistes et négationnistes (1).

La réflexion sur la légitimité et l'opportunité de l'incrimination des
phénomènes négationnistes implique la confrontation avec de
thématiques générales, qui relèvent du débat sur les droits
fondamentaux, comme la liberté d'expression, la discrimination raciale et
la dignité humaine.

Dans l'hypothèse du négationisme la difficulté se situe dans la
conciliation de la liberté d'expression avec autres biens juridiques
garantis (la non discrimination, l'ordre public, l'honneur), qui se
traduisent en “limites problématiques” à ce droit essentiel (2). La
répression du négationisme nous amène à renouveler la réflexion sur
les délits d'opinion et sur l'anticipation de la protection, en
utilisant, pour ces infractions la structure des délits obstacles. Cette
formulation est source de doutes, compte-tenu aussi du fait que c'est le
droit fondamental à la liberté d'expression qui est limité. Liberté
d'expression, non-discrimination, abus de la libre manifestation de
pensée : ce thème exprime toutes les ambiguïtés de ce droit
considéré comme essentiel dans une société démocratique.

En passant à l'analyse des législations nous noterons un droit pénal
différent dans chaque Etat : le délit de négationisme est en fait
décrit de manière différente dans les systèmes européens.

En matière de lutte “contre” le racisme et pour la protection de la
liberté díexpression il existe au niveau international désormais un
très grand nombre d'instruments contraignants ou non.

Le droit international contient simultanément des normes qui affirment la
liberté díexpression et qui de l'autre côté interdisent la
discrimination raciale, en permettant de limiter le droit à la libre
manifestation de la pensée. Les textes, ainsi que la jurisprudence qui en
dérive, représentent des références fondamentales pour les solutions
des cas de négationisme au niveau national (3).

Le système international, en outre, dans le but rendre effective la norme
internationale, interdisant la discrimination raciale, prévoit à
l'égard des Etats des obligations d'incriminer certains comportements
(art. 4 Convention du 1965), en donnant de nouvelles lignes de politique
criminelle.

Au niveau régional la CEDH avec ses normes et sa jurisprudence apporte
des nombreux éléments à la réflexion sur le négationisme.

La liberté d'expression est prévue comme droit fondamental et essentiel
dans une société démocratique, mais elle n'est pas protégée d'une
manière absolue (4). La Commission (c'est elle, en effet, qui s'est le
plus souvent prononcée sur le négationisme) admet des limites à ce
droit (5). Mais on retrouve la même solution dans un arrêt récent de la
Cour Européenne (6), dans lequel la Cour affirme que les manifestations
négationnistes ou révisionnistes sur catégories de faits historiques
clairement établis - comme l'Holocauste - ne sont pas garantis par l'art.
10 CEDH, en vertu de líart. 17 de la même convention (7).

L'Union Européenne a aussi adopté une action commune (8), dans laquelle
le négationisme est décrit de façon détaillée et inséré parmi les
comportements que les Etats doivent eux-mêmes réprimer au niveau
interne. Le Conseil européen, après avoir rappelé le fondement
juridique de líaction (art. K3 TUE), en constatant líaugmentation des
phénomènes racistes et l'importance de la coopération judiciaire
effective face à des délits à dimension internationale, demande aux
Etats d'introduire des infractions pénales pour réprimer les
comportements: parmi eux l'incitation publique à la discrimination (let.
a)), l'apologie publique de crimes contre líhumanité (b)), la diffusion
d'écrits contenant des manifestations xénophobes (let. d)). A la lettre
c) le Conseil demande aux Etats de réprimer la négation publique des
crimes définis à líart. 6 du Statut du Tribunal international de
Nuremberg dans la mesure où ils incluent un comportement de mépris ou
dégradant envers un groupe de personnes et en considération de leur
couleur, de leur race, de leur religion ou de leur origine nationale ou
ethnique.

Tous les Etats n'ont pas décidé de créer une infraction spéciale
(c'est le cas de líItalie) et ceux qui ont opté pour l'introduction
d'une disposition spéciale l'ont formulée différemment.

Le négationisme est puni expressément en Allemagne, en France, en
Autriche, en Belgique, en Espagne et en Suisse.

Le négationisme, là où il a été introduit, devient une figure
autonome, séparée des infractions d'apologie ou d'incitation à la
discrimination raciale. Est requise, selon le système national auquel on
se réfère, la négation, la minimisation, la justification,
l'approbation ou la contestation du génocide juif ou d'autres crimes
contre l'humanité.

A travers une étude terminologique des verbes pour la plupart utilisés
dans les dispositions (nier, justifier, minimiser), nous observons qu'il
est possible de punir non seulement l'action de nier, mais aussi celle de
justifier ou d'approuver, ceci comprenant le risque d'une répression de
ceux qui re-interprètent ou débattent sur ces événements historiques,
opérations tout à fait nécessaires et essentielles dans le travail
scientifique de l'historien, sans oublier la législation française
employant la notion encore plus large de contestation.

L'objet du négationisme est réduit dans la plupart de ces dispositions
à la Shoah - et pas à tous les cas de génocide et encore moins à tous
les autres crimes contre líhumanité (sauf en Espagne ou en Suisse) -
avec la conséquence que la négation d'autres génocides ou crimes contre
líhumanité ne pourraient pas être punis.

Un autre élément essentiel, comme pour les autres délits contre
líordre public, est la publicité des leur conduites. Les affirmations
doivent donc être faites en public. Cet élément constitutif, qui
devient central pour l'infraction, est défini dans le Code pénal (par
exemple dans le Code pénal allemand) ou dans les Lois spéciales
concernées (Loi sur la liberté de la presse française).

Les systèmes enfin, s'agissant des limites à la liberté d'expression,
cherchent à limiter le champ d'application de ces dispositions en se
référant, selon les cas, à l'élément du trouble susceptible d'être
porté à la paix publique (c.p. allemand) ou à la définition stricte
des crimes contre l'humanité, comme définis par l'art. 6 du Statut du
Tribunal du Nuremberg et à leur jugement par un tribunal français, et
non étranger, ou international (art. 24 bis Loi Gayssot).

Face au négationisme, toutefois, il apparaît difficile de produire des
lois pénales ou de rechercher la vérité historique à travers la
vérité légale. Il s'agit plutôt de contraster ces affirmations par des
moyens intellectuels plus profonds, mais il s'agit aussi de re-penser
l'histoire à la lumière de la nouvelle situation de nos civilisations,
ce qui permet de reconnaître le génocide comme crime propre à notre
époque, et d'être donc disposés à payer les coûts qui dérivent de la
volonté de ne pas oublier et d'accueillir le principe de la tolérance
idéologique parmi les principes de l'état démocratique. Face donc à la
mise en crise des valeurs il faudra répondre de façon convenable et non
pas confirmer cette crise en recourant à la voie institutionnelle, à la
voie brève de la délégation au droit pénal.

NOTES

(1) En particulier l'Allemagne avec líart. §130, c. 3 StGB, la France
avec l'art. 24 bis la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse,
l'Autriche qui utilise le § 3h de la Loi constitutionnelle du 8 mai 1945
sur l'interdiction du Parti national-socialiste, modifiée le 26 février
1992, la Suisse, avec l'art. 261 bis c. 4 du Code pénal, le Belgique,
avec la Loi du 23 mars 1995 pour réprimer la contestation, la mise en
discussion et la négation ou l'apologie de crimes contre l'humanité et
des crimes de guerre.

(2) DONINI, M., Teoria del reato. Una introduzione, Padova, 1996, p. 131.

(3) Cf. l'intéressante communication du Comité pour les droits de
líhomme sur líaffaire Faurisson c. France du 8 novembre 1996, COHEN
JONATHAN, G., Négationisme et droits de l'homme, Revue trimestrielle de
droits de l'homme, 1997, p. 571 ss.., dans laquelle le Comité déclare
légitimes les restrictions à la liberté d'expression, en tant que
visant à protéger la réputation autrui, et affirme que les phénomènes
négationnistes constituent un des principaux vecteurs de l'antisemitisme.

(4) Sur le système du Conseil de l'Europe et sur les droits fondamentaux
comme logique non standard, cf. DELMAS MARTY, M., Raisonner la raison
díEtat, Puf, ID. Trois défis pour un droit mondial, Seuil, 1998, p. 123
ss..

(5) Cf. Remer c. Allemagne du 6 septembre 1995 (n. 25096/94, D.R., 82-a,
p. 117); Pierre Marais c. France (n. 31159/96, D.R., 86-A, p. 184); DI c.
Allemagne du 26 juin 1996; Nationaldemokratische Partei Deutschlands du 29
nov. 1995 (n. 25992/94, D.R., 84-A, p. 149).

(6) Cour Européenne des Droits de líhomme, Lehideux c. France, 23
septembre 1998, § 43.

(7) Cf. RIGAUX, F., La liberté d'expression et ses limites, in Revue
trimestrielle des droits de líhomme, 1995, p. 401 ss.

(8)Action commune du 15 juillet 1996, adoptée par le Conseil sur la base
de l'art. K3 du Traité sur l'Union Européenne, concernant l'action
contre le racisme et la xénophobie, Journal officiel de la Communauté
européenne, 24 juillet 1996, volume, L 185, p. 5.

Daniel

unread,
Mar 9, 2006, 4:17:38 AM3/9/06
to
C'est vrai, c'est tellement pratique.

"fff" <f...@alt.fr.bal.fff> a écrit dans le message de news:
pan.2006.03.09....@alteferians.org...

Daniel

unread,
Mar 9, 2006, 4:36:10 AM3/9/06
to
On se rappelle les chantages orchestrés par les USA pour faire aboutir le
vote en faveur de la création d'israël.
Qui nous dit, qu'il n'y a pas eu d'orchestrations, de manipulations sur les
chiffres de l'holocauste?
Il est tellement plus simple d'interdire pour clore les débats.
Ceci pour moi, va dans le même sens de la culture unique capitaliste.


"fff" <f...@alt.fr.bal.fff> a écrit dans le message de news:
pan.2006.03.09....@alteferians.org...

> sélection française - cette fois « pour ne pas déplaire aux

Foya

unread,
Mar 9, 2006, 5:04:28 AM3/9/06
to
Johnny wrote:

> . Judicial-Inc has this article and photos:
>
> http://judicial-inc.biz/Auschwitz.htm
>
> . David Cole, a Jewish investigator, has this analysis:
>
> http://iamthewitness.com/DarylBradfordSmith_Cole.html
>
> . Hufschmid has this analysis:
>
> http://www.erichufschmid.net/Conspiracies12.htm

You guys aren't fed up with all these bullshits ?

Germany has created Nazism, France did cooperate with nazis to send
jews in death camps...Europeans feel guilty, it's so understandable,
and it 's the reason for these laws - which i am opposed to by the way
- not all your darn fantaisies of frustrated and/or stupid people !

--
Yannick (french, so don't blame my english =)

fff

unread,
Mar 9, 2006, 5:06:13 AM3/9/06
to

> > le ridicule du négationnisme!

heureusement pour notre ami daniel, ce ridicule, lui, ne tue pas.

j'ajoute que de vouloir nier ou réduire la réalité des horreurs du
nazisme à un détail de l'histoire relève de l'expression ordinaire de
la bêtise humaine. c'est bien connu, le négationniste est borgne!

aussi, comment ne pas citer kofi annan:


KOFI ANNAN, secrétaire général des Nations unies, a rappelé que les
Nations unies avaient été fondées en réponse aux crimes nazis, alors
que l'on découvrait progressivement l'horreur des camps. Ces camps
n'étaient pas de simples camps de concentration, a-t-il dit, en
invitant à ne pas utiliser cet euphémisme employé par leurs
concepteurs. Leur objectif était d'exterminer un peuple entier. Il a
rappelé qu'il y avait eu d'autres victimes, les Tziganes, des Slaves,
des handicapés, des Témoins de Jéhovah, des homosexuels, des opposants
politiques, des artistes. Il a cependant insisté sur le caractère
unique de la tragédie du peuple juif. Les deux tiers des Juifs
d'Europe, dont un million et demi d'enfants, ont été tués, a-t-il
poursuivi, une civilisation tout entière, qui avait contribué aux
richesses culturelle et intellectuelle de l'Europe et du monde,
détruite et mise en lambeaux.


Le secrétaire général a rappelé que l'Holocauste avait été le point
culminant d'une longue histoire de persécutions antisémites, de
pogroms, de discriminations institutionnalisées. Il a constaté que
ceux qui se sont fait les chantres de la haine antisémite n'avaient
pas toujours été des extrémistes isolés. Comment une telle horreur
a-t-elle pu se produire dans un État aussi cultivé et sophistiqué, au
coeur de l'Europe ?, s'est-il interrogé, en affirmant que cela ne devra
plus jamais se reproduire. Nous devons être vigilants, a-t-il dit,
face à toute résurgence de l'antisémitisme et à l'apparition de
nouvelles formes d'antisémitisme. C'est une exigence à l'égard du
peuple juif mais aussi à l'égard de tous ceux qui sont menacés par un
destin similaire, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il fallait combattre
toutes les idéologies fondées sur la haine et l'exclusion.

Kofi Annan a estimé que, dans ces occasions, il était aisé d'utiliser
des formules rhétoriques telles que "plus jamais ça", mais beaucoup
plus difficile d'agir. Il a déclaré que, depuis l'Holocauste, le monde
s'était couvert de honte en ne parvenant pas à prévenir d'autres
génocides, par exemple au Cambodge, au Rwanda, dans
l'ex-Yougoslavie. Il est facile de dire "il faut faire quelque chose",
mais plus difficile de savoir quoi faire, a-t-il poursuivi, ajoutant
que cela ne devait en aucun cas être un prétexte à l'inaction et à
l'indifférence, trop souvent constatées lorsque les ruines de la mort
nazies perpétraient leurs forfaits. Des choses horribles se produisent
actuellement dans la région soudanaise du Darfour, a-t-il déclaré, en
indiquant qu'il devait recevoir aujourd'hui même le rapport d'une
commission d'enquête internationale créée à la demande du Conseil de
sécurité, qui doit déterminer s'il y a eu génocide au Darfour et
identifier les graves violations des droits de l'homme qui y ont eu
lieu. Il a souligné la responsabilité solennelle du Conseil de
sécurité, qui doit décider des actions à mener sur la base de ce
rapport.

Le secrétaire général a expliqué que cette journée avait pour objectif
de rendre hommage à des victimes pour lesquelles, malheureusement,
aucune réparation ne pouvait être apportée. Il a souhaité également
rendre hommage aux pères fondateurs, aux Alliés, représentés ici par
Sir Brian Urquhart; à tous ceux qui ont risqué leurs vies pour en
sauver d'autres; aux rescapés, qui apportent aujourd'hui un message
d'espoir au monde et au peuple juif. Il a estimé qu'il était du devoir
de la communauté internationale d'entretenir le souvenir. Il a enfin
associé à cette journée d'hommage, les victimes potentielles,
présentes et futures.

-------------------------------------------------------------

quand daniel devrait savoir, qu'au temps de l'occupation allemande,
une simple dénonciation anonyme d'un voisin pouvait vous envoyer en
camp de concentration.

fff.


Foya

unread,
Mar 9, 2006, 5:22:48 AM3/9/06
to
fff wrote:

>
> > PS: Y a-t il un modérateur sur ce forum pour laisser passer de
> > tels insanités qui tombent, encore une fois, sous le coup de la loi
> > !!!!!!!
>
> il n'y a pas de modérateur dans les forums libres de la galaxie
> "alt.fr".
>
> cependant, je confirme, comme premier créateur de forums, dont j'en
> revendique régulièrement la propriété, que les propos racistes,
> antisémites, xénophobes, pédophiles et autres absurdités barbares,
> n'ont pas de place dans la galaxie.
>
> je vais réfléchir aux suites à donner à ces messages qui sont,
> pour moi, assimilés à des actes délibérés de guerre.
>
> fff.
>
>

"je vais réfléchir aux suites à donner à ces messages..." mais
arrêtez ce pathos ! traitez ces gens comme ce qu'ils sont, des
hurluberlus, et rien d'autres; les interdire c'est leur donner de
l'importance, et, en toute sincérité, je n'ai jamais vu d'intérêt
à donner de l'importance à des médiocres (sur le plan des idées en
tout cas).

Une preuve de plus du caractères pernicieux de nos lois liberticides;
combien d'esprits faibles vont être convaincu, cette fois encore, par
la force de cet argument: "qu'ont t'ils a cacher !".

L'histoire contient une dimension de /foi/, de /confiance/, on peut
montrer par l'absurde que tous les évènements historiques sont
*probables*, la certitude apodictique est un leurre (propos tenus, en
substance, par le grand Historien Henri-Irénée Marrou dans son
excellent _De la connaissance historique_).

--
Yannick

fff

unread,
Mar 9, 2006, 5:47:07 AM3/9/06
to
"Daniel" <Dani...@hotmail.com> writes:

> On se rappelle les chantages orchestrés par les USA pour faire aboutir le
> vote en faveur de la création d'israël.
> Qui nous dit, qu'il n'y a pas eu d'orchestrations, de manipulations sur les
> chiffres de l'holocauste?
> Il est tellement plus simple d'interdire pour clore les débats.
> Ceci pour moi, va dans le même sens de la culture unique
> capitaliste.

mon avis qu'il faut laisser aux historiens le soin de faire
l'inventaire des ravages incontestables du nazisme, cette machine de
guerre inventée par la société capitaliste et dont l'objectif premier
était de détruire l'urss et son capitalisme d'état, baptisé pompeusement
communisme.

-------------------------------------------------------------------

il est si difficile de singer l'évêque berkeley qui lui niait toute
réalité physique au monde.

alors, comment nier l'horreur des crimes nazis, sans nier les crimes du
stalinisme, le génocide arménien ou hier le génocide rwandais, le
génocide cambodgien ou aujourd'hui le génocide du darfour, etc, etc...

depuis la nuit des temps, l'histoire humaine est une longue litanie de
génocides.

trop c'est trop, il faut en finir avec la bêtise humaine et son
exploitation politique.

fff.

--------------------------------------------------------------------

j.Siclier:

fff

unread,
Mar 9, 2006, 6:15:01 AM3/9/06
to

Dubitatif <dubi...@dubitatif.net> nous contait:

|je suppose qu'il sous-entend qu'un témoignage n'est pas représentatif
|de la vérité. Par déduction logique(aveuglement volontaire),
|l'ensemble des témoignages est faux.

|Et donc, par conséquence, il s'agit d'un complot du lobby
|judéo-maçonnique afin de s'assurer un pouvoir sur le monde.

oui, la manifestation de la bêtise humaine qui passe du "complot du lobby
judéo-maçonnique", comme tu l'écris, au complot islamiste et ses fervents
adeptes barbus et enturbannés!

des foutaises idéologiques, qui font les millions de morts,

fff.

PS: les comploteurs changent et les morts s'ajoutent.

Daniel

unread,
Mar 9, 2006, 7:07:15 AM3/9/06
to
Moi, je préfère me faire un jugement pas moi même et non subir la pensée
inique.
Mais c'est ton choix, de croire sans vérifier.

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3mzg0a...@alteferians.org...

fff

unread,
Mar 9, 2006, 7:39:02 AM3/9/06
to

Dernière modification de cette page : Thu, 16 Feb 2006 17:11:39 GMT

LISTE DES LIEUX DE DEPORTATION, D'INTERNEMENT ET GHETTOS

Cette liste s'efforce d'être la plus complète possible. Elle comporte
cependant sans doute des oublis, des erreurs d'orthographe des noms
géographiques. Merci de m'aider à la compléter et à la rectifier

I - Camps relevant de la Gestapo, des S.A. ou des S.S., ayant fonctionné
en Allemagne de 1933 à 1937.

II - Grands camps et leurs kommandos : Auschwitz , Buchenwald et Dora ,
Dachau , Flossenburg , Gross-Rosen , Lublin-Maïdanek , Mauthausen
, Natzweiler-Struthof , Neuengamme , Papenburg , Ravensbruck ,
Sachsenhausen , Stutthof

III - Camps d'extermination

IV - Camps
spéciaux et divers.

V - Prisons et forteresses allemandes.

VI - Prisons, forteresses et camps d'internement en France, en Afrique
du Nord et en Indochine

VII - Ghettos

I - Camps relevant de la Gestapo, des S.A. ou des S.S., ayant fonctionné en Allemagne de 1933 à 1937

La liste ci-après, extraite du répertoire en 1964 par le Service
International des Recherches, est limitée aux camps les plus
connus. N'y figurent pas plusieurs des premiers camps, comme
Dachau , Oranienburg, Papenburg, etc., qui se sont développés
après 1937 et figurent par la suite.. La liste des K.Z. de la
première période n'a jamais pu être établie avec précision. Déjà,
le «LIVRE BRUN», publié à Paris en 1935, par les Editions du
Carrefour, signalait l'existence à cette époque d'environ 45
camps de concentration. Il est certain que, pour cette période,
le nombre de ces camps était bien supérieur.

1. AHRENSBOCK Fermé en 1936.
2. BAD SULZA : De juillet 1933 à juillet 1937.
3. BERGKAMEN Fermé en mars 1938.
4. BERLIN-TEMPELHOF «COLUMBIA» Du 27 décembre 1934 au 5 novembre 1936.
5. BOERGERMOOR De 1933 à 1934 (Kommando de Papenburg).
6. BRANDENBURG-HAVEL De septembre 1933 à avril 1934.
7. BRAUWEILER De 1933 à mars 1934.
8. BREDOW De 1933 à 1934.
9. BRESLAU DURRGOY De mars 1933 à juillet 1934.
10. COLDITZ Du 23 janvier 1934 au 31 mai 1934.
11. ESTERWEGEN-HUMMLING Ouvert le 15 juin 1933, devient en
septembre 1936 kommando de Sachsenhausen.
12. KUHBERG-ULM De décembre 1933 à juillet 1935.
13. LICHTENBURG De juin 1933 à août 1937.
14. LICHTENBURG (F.) De décembre 1937 à mai 1939.
15. MORINGEN-SOLLING Du 20 avril 1933 à octobre 1933.
16. MORINGEN-SOLUNG (F.) Du 8 décembre 1936 au 21 mars 1938,
devenu par la suite un camp spécial (S.S. Sonderlager).
17. HAMBURG-FUHLSBUTTEL Du 24 août 1933 au 23 février 1935.
18. HAMBURG-WITTMOOR Du 10 juin 1933 au 18 octobre 1933
19. HAMMERSTEIN De 1933 à 1935.
20. HEUBERG Du 27 mai 1933 à décembre 1933.
21. BURG HOHENSTEIN De l'été 1933 à juin 1935.
22. KEMMA WUPPERTAL-BARMEN De 1933 à 1934.
23. SACHSENBURG De mai 1933 à décembre 1937.
24. SACHSENBURG-Schloss Augustusburg Du 1er octobre 1934 au 17
novembre 1934.
25. SACHSENBURG-Colditz Dissout fin mai 1934.
26. SACHSENBURG-LüIzulhöhe Du 19 avril 1934 au 16 août 1934.
27. SONNENBURG-NEUMARK De juin 1933 au 23 avril 1934.

II - Grands camps et leurs kommandos

AUSCHWITZ-OSWIECIM (HOMMES ET FEMMES)

* AUSCHWITZ l - CAMP CENTRAL : Tabac ; I.G. FARBEN ; D.A.W.;
Métall-Unlon ; utilisation des gaz de putréfaction.


KOMMANDOS EXTERIEURS

1. :ALDORF-PLESS ZWEIL : Charbonnages du Prince PLESS.
2. ALTHAMMER-STARA
3. KUSNICA
4. BABICE
5. BERUNA-BIERUN
6. BIRKENAU-BRZEZINKA (AUSCHWITZ II) : Camp
d'extermination ; travaux de terrassement et de
construction.
7. BISMARCKCHUTTE-HAJDUKI BOBRECK Distillerie
8. BRUNN
9. BRUNTAL-FREUDENTHAL BUDY Travaux agricoles.
10. CHARLOTTENGRUBE-HUTA KAROLINA Mine de charbon.
11. CHELMEK Mine de JANINA.
12. CHORZOW Mine.
13. CHROLEWSKA-HUTA KONIGSHUTTE Mine.
14. CHRZANOW-KRENAU Mine.
15. CMENTARNA LAGISKA Central électrique ; Mine.
16. CZECHOWICE Firme VACCUUM.
17. CZECHOWICE - DZIEDZICE
18. CZERNICA
19. DZIEDZICE-CZECHOWICE ERNFORST SLAWECICE
20. FREUDENTHAL-BRUNTAL FURZTRNGRUBE-HUTA KSIAZECA
21. GLEIWITZ-GLIWICE I, II, III, IV Construction WERLIN ;
usines à gaz ; réparation voies ferrées.
22. GUNTHERGRUBE (près de MUSLOWICE-MYSLOWITZ)
23. HARMEZE-PLAWY HINDENBURG-ZABRSE Usine métallurgique.
24. JAWISZOWICE-JAWISCHOWITZ Mine ; Firme CLOTZ.
25. JAWORZNO KOBIOR (mine de charbon)
26. LAGIEWNIKI-SLASKIE-HUBERTUSHUTTE Métallurgie.
27. LEPZINKY-LAWKI
28. LESSLAU-LAWKI
29. LESSLAU-WLOCLAWEK
30. LIBIAZ MALY Mine.
31. LUKOW Mine.
32. MONOWITZ-MONOWICE (AUSCHWITZ III)
33. BLECHHAMMER
34. BUNA
35. GOLLESHAU
36. LAURAHUTTE Usine Buna ; usine d'hydrogénation ;
centrale électrique, serrurerie, métallurgie ;
appareillage ; construction, etc.
37. MYSLOWICE-MYSLOWITZ Mine.
38. NEUSTADT/PRUDNIK
39. PEISKRETSCHAM-PYSKOWICE Chemins de fer.
40. PLAWY - HARMEZE
41. RAJSKO
42. RYBNIK Mine.
43. RYDULTOWY Mine.
44. SCHWIENTOCHLOWlTZ-SWIETOCHLOWICE Métallurgie.
45. SIEMIENWICE Métallurgie.
46. SOSNOWICE Constructions mécaniques.
47. STARA KUNISCA-ALTHAMMER
48. TRZEBINIA
49. WLOCLAWEK-LESSLAU
50. ZAZOLE Rattaché au camp central.
51. ZITTAU Usine d'aviation.

BUCHENWALD et DORA-MITTELBAU


* BUCHENWALD - CAMP CENTRAL Carrière ; travaux forestiers ; ateliers
de bois; usines d'armements (Gustloff et Mibau) ; chemin de fer ;
D.A.W. ; équipements ; construction, etc. * DORA-MITTELBAU : Forme
avec ses kommandos la Mittelbau (Organisation TODT.), construction
d'usines souterraines aménagement d'ateliers, production d'armement
(V1 et V2). NOTA : Le 28 octobre 1944, Dora devient camp autonome et
prend en charge 23 kommandos extérieurs jusqu'alors dépendants de
Buchenwald. Pour éviter les répétitions les deux listes (Buchenwald et
Dora ont été fusionnées. Les kommandos de Dora sont désignés du mot
«MITTELBAU».

KOMMANDOS EXTERIEURS

1. ABTERODA (H. et F.) Usines BMW à EISENACH.
2. ADORF : MITTELBAU
3. ALLENDORF par KIRCHHAIN (F.) dit : camp 24,
usine de produits chimiques.
4. ALTENBURG-THURINGE (H. et F.) SCHNEIDER.
5. ANNABURG Usine d'aviation SIEBEL.
6. AROLSEN Service d'une école S.S.
7. ARTERN MITTELBAU
8. ASCHERSLEBEN (H. et F.) Usines d'aviation et de moteurs JUNKERS.
9. ASCHERSLEBEN-DUBEN Avions JUNKERS.
10. BAALBERG
11. BAD GODESBERG «VINZERSTUBE»
12. BAD SALZUNGENFirme Ludwig RENNTIER ; Organisation TODT ; Mines de sel.
13. BALLENSTEDT Services d'une école S.S. ; MITTELBAU.
14. BAUBRIGADE I SOLLSTEDT
15. BAUBRIGADE III
16. BAUBRIGADE IV
17. BAUBRIGADE V
18. BAUBRIGADE VI
19. BAUBRIGADE VII
20. BAUBRIGAOE VIII
21. BAUBRIGADE X [Les baubrigades sont
des kommandos itinérants allant de ville en
ville. Ces équipes volantes sont employées au
dynamitage, aux travaux de déblaiement des lieux
bombardés, sur les voies ferrées et autres travaux
de terrassement. Plusieurs de ces baubrigades
dépendaient de Buchenwald puis de Dora, voire même
d'autres camps.]
22. BENSBERG
23. BERGA-ELSTER «SCHALBE V»
24. BERGA MITTELBAU.
25. BERLSTEDT Briquetteries D.E.S.T. ; usine de
minéral ; construction de routes.
26. BERNBURG Usine SOLVAY.
27. BILLRODA Usines Gustioff ; puits
28. BURGRAF : firme BERG.
29. BIRKHAHN-MOTZLICH Usines SIEBEL
30. BISCHOFFERODE : Firme OHL et VATTRODT ; MITTELBAU.
31. BOCHUM «BO» Aciéries.
32. BOCHUM «AG»
33. BODTENBERG Constructions S.S.
34. BOEHLEN : Entreprise de lignite et essence, BRABAG, AG.
35. BRAUNSCHWEIG (H. et F.) Ecole S.S.
36. BUTTELSTEDT Firme SCHLOSSEN.
37. CLUB près GANDERSHEIM
38. COBLENCE «REBSTOCK» Firme GOLLNOW.
39. COLOGNE FORDWERK Usines FORD.
40. COLOGNE HANSESTADT Service de la ville.
41. COLOGNE WESTWAGEN Fabrique de wagons.
42. COLDITZ SCHENEIDER
43. DERNAU-REBSTOCK-AHR Firme GOLLNOW.
44. DESSAU : Avions JUNKER ; fabrique de wagons DESSAU.
45. DORNBURG
46. DORTMUND Usine métallurgique
47. DORMUND-HORDER ; usine de munitions
48. DUDERSTADT Usines de munitions pour l'aviation, POLTE-WERKE.
49. DUSSELDORF Usines ZEITZ.
50. GPSMAR : Construction S.S. ; kommandantur de la base aérienne.
51. EISENACH-THUER Usines BMW et DURERHOF.
52. ELLRICH MITTELBAU.
53. ELSNIG (F.) Usines d'explosifs et de produits chimiques.
54. ESCHERSHAUSEN : O.T. BAULEITUNG.
55. HOLZEN Pose de câbles.
56. ESSEN (F.) : KRUPP.
57. ESSEN : Usine de minerai ; utilisation des décombres.
58. FLOESSBERG Usine métallurgique.
59. FRETHEIT-OSTERODE Firme Kurt HEBER.
60. GANDERSHEIM Usines HEINKEL.
61. GELSENKIRCHEN (F.) : Essena ; Organisation TODT.
62. GlESSEN Services sanitaires ; construction «GERTA»
63. GLEINA «WILLY» Usines ZEITZ.
64. GOSLAR : Constructions S.S. ; kommandantur de la base aérienne.
65. GOTTINGEN Ecole S.S.
66. GRASLEBEN «GAZELLE» : Constructions GERHARD
67. GROSSWENTHER (H. et F.) : MITTELBAU
68. GUNZERODE
69. HADMERSLEBEN «HANS» Constructions.
70. HADMERSLEBEN «AGO» Usine d'aviation.
71. HALBERSTATDT-ZWIEBERGE Usine de malachite
72. HALLE-SADE Usine d'aviation SIEBEL.
73. HARDEHAUSEN par SCHERFEDE
74. HARZUNGEN MITTELBAU.
75. HARZUNGEN-METZKATER MITTELBAU.
76. HESSICH-LICHTENAU (H. et F.)
77. FURSTENHAGEN : Produits chimiques.
78. HINZERT : Longtemps camp autonome (Sonderlager)
devient kommando de Buchenwald, le 19 janvier 1945.
79. HOHLSTEDT MITTELBAU.
80. IENA Réparation voies ferrées ; ZEITZ.
81. ILFELD : Service école S.S. ; atelier de couture
; fabrique de papier ; électricité ; MITTELBAU.
82. ILSENBURG MITTELBAU.
83. KASSEL MITTELBAU.
84. KELBRA MITTELBAU.
85. KLEIN BODUNGEN MITTELBAU.
86. KLEIN BISCHOFFERODE MITTELBAU.
87. KLEIN NIEDERGEBRA MITTELBAU.
88. KEINOSHERSLEBEN «AGO»
89. LANGENSTEIN «MALACHYT» Usine de malachite.
90. LANGENSTEIN «MAIFISH» : Firmes BODE, GRUEN et BULFINGER ; MITTELBAU.
91. LAGENSALZA Mine de sel.
92. LAUENBURG «LAURA» MITTELBAU.
93. LEHESTEN «LAURA»
94. LEIMBACH Mine de sel
95. LEIPZIG
96. LEIPZIG LINDENTHAL (H. et F.) SCHNEIDER ; Usine ERLA.
97. LEIPZIG MARKKLEEBERG (F.) JUNKER
98. LEIPZIG SCHONAU (F.)
99. LEIPZIG HASAG (F.) Usines d'armements.
100. LEOPOLDSHALL Usines JUNKER.
101. LIPPSTADT (F.) Industrie métallurgique de Westphalie.
102. LOHAUSEN Kommando de dynamitage.
103. LUTZENDORF Usine WINTERSHALL.
104. MACKENRODE Voies de chemin de fer et terrassement.
105. MAGDEBURG (H. et F.) Usine BRABAG.
106. MAIFISH Usines POLTE.
107. MERSEBURG Fabrique d'ammoniaque.
108. MEUSELWITZ (H. et F.) SCHNEIDER.
109. MUHLAUSEN «MARTHA» (H. et F.) Constructions
mécaniques ; établissements MUHLEN ; avions JUNKER.
110. NEUSTADT (F.) Usines de câbles.
111. NIEDERORCHEL Usines LANGEN et JUNKER.
112. NIEDERSACHWERFEN Fabrique d'ammoniaque ; plâtières.
113. NORDHAUSSEN-MITTELBAU Fabrique de machines
Schmidt ; Mittelwerk ; Demag
114. NORDHAUSEN - «BOELKE-KASERNE» Administration ;
conserverie ; brasserie ; cordonnerie ;
teinturerie.
115. NUXEI MITTELBAU
116. OBERNDORF par HERMDORF : Usines de munitions
pour l'aviation.
117. OHDRUF S.3. Voies ferrées ; tunnels.
118. OHRDRUF CRAHWINKEL Carrières.
119. OSCHERLEBEN «AGO»
120. OSTERODE MITTELBAU
121. OSTERHAGEN
122. PEENEMUNDE :Base de fabrication de V1 et V2
avant la création de DORA.
123. PENIG-SA (H. et F.) Firme Max GEHRT.
124. PLOMNITZ (Léopard) Organisation TODT (projets de
construction LEAU).
125. QUEDLINBURG Base aérienne.
126. RAGUHN (F.) Firme HEERBRANDT.
127. REGENSTEIN REHMSDORF «WILLY» Usines ZEITZ.
128. ROSSLA MITTELBAU.
129. ROTHENBURG-SAALE Société MANSFELD.
130. ROTTLEBERODE «HEINDRICH»
131. SAALFELD-OERTELSBRUCH Kommando LAURA
(MITTELBAU), construction d'une usine souterraine,
essais de propulsion ddes V2 et remplissage des
fusées.
132. SALZA-THURINGE MITTELBAU.
133. SANGERHAUSEN MITTELBAU.
134. SCHLIEBEN
135. HERZBERG/ELSTER (F.) : SCHNEIDER.
136. SCHONEBEK/ELBE «JULIUS»
137. TARTHUN : JUNKER.
138. SCHWALBE V
139. SCHWERTE/RUHR Réparation de voies ferrées.
140. SENNELAGER Régiment d'instruction des PANZER ;
constructions S.S.
141. SOEMMERDA (F.) Métallurgie.
142. SOLLSTEDT MITTELBAU.
143. SONNEBERG Fabriques d'engrenages.
144. STASSFURT «REH» appelé aussi NEU - STASSFURT :
Mines puits VI et VII ; groupe Schlempp ; firme
G. WALZER.
145. STUTZPUNKT SAUERLAND 1
146. SUHL : Usines GUSTLOFF.
147. TANNRODA Fabrique de papier.
148. TAUCHA (H. et F.) : SCHNEIDER.
149. THEKLA/LEIPZIG Usine ERLA.
150. TONNDORF
151. BAD BERKA Usine MARTYN.
152. BLANKENHAIN Sablière MERKEL.
153. TORGAU (F.)
154. TROGLITZ «WILLY» Lignite et essence.
155. TRAUTENSTEIN
156. UNNA : Usines ZEITZ Division de transmission du 5e corps S.S.
157. WALKENRIED-HARZ
158. WANSLEBEN «WILHEM» Usine de potasse.
159. WANSLEBEN «BIBER II»
160. WEFERLINGEN «GAZELLE» Constructions.
161. WElMAR : Usines GUSTLOFF ; armement ; outillage
mécanique ; optique ; voies ferrées ; construction
d'abris ; école des officiers de police...
162. WElMAR-FISCHTENHAIN Optique IENA.
163. WERNIGERODE «RICHARD» Entreprise RAUTAL.
164. WESTEREGEUN «MAULWURE» : JUNKER, Mine de sel.
165. WEINELSBURG
166. WIEDA MITTELBAU.
167. WITTEN-ANNEN AGW (Aciéries de la Ruhr).
168. WICKERODE MITTELBAU.
169. WOEBELIN
170. WOLFEN-BITTERFELD (F.) : I.G. FARBEN ; fabrique
de pellicules VISTRA.
171. WUPPERTAL BAUBRIGADE IV ; MITTELBAU.
172. ZElTZ «WILLY»
173. ZELLA MEHLIS
174. ZORBIG

DACHAU

* DACHAU - CAMP CENTRAL D.A.W. ; fabrique de vêtements,
nattes de jonc ; élevage d'angoras ; institut d'entomolo
gie ; armurerie ; extraction de tourbe ; cordonniers ; ferme
expérimentale.


KOMMANDOS EXTERIEURS

1. ALLACH Manufacture de porcelaine ; Organisation. TODT
; BMW.
2. ALLACH-HARLSFELD/MOOSACH Organisation TODT
3. ALLACH-ROTHWAIGE/MOOSACH Organisation TODT
4. ALLERSDORF-LlEBHOF
5. AMPERMOCHING Assèchement d'étangs.
6. ASBACH - BAUMENHEIM : MESSERSCHMITT.
7. AUBING (NEU)
8. AUFKIRCH - KAUFBEUREN : Usines DORNIER.
9. AUGUNSTENFELD - POLLNHOF
10. AUGSBURG MESSERSCHMITT ; chemins de fer.
11. AUGSBURG - HAUNSTETTEN (F.) Usines MICHEL.
12. AUGSBURG - PEERSE : MESSERSCHMITT
13. AUGUSTENFELD - POLLNHOF
14. BAD - ISCHL Kommando de bûcherons.
15. BAD - ISCHL SAINT WOLFANG : STROBL
16. BAD TOLZ
17. BAUBRIGADE XIII : Brigade de constructions.
18. BAYERSOIEN :Service du bureau du bureau du parti national-socialiste
19. BAYRISCHEZELL : Hôpital militaire S.S.
20. BICHL (F. et Enfants) : Traitement du lin.
21. BIRGSAU - OBERSTDORF Constructions S.S.
22. BLAICHACH : B.M.W.
23. BRUNINGSAU
24. BURGAU : MESSERSCHMITT ; firme KUNO.
25. BURGHAUSEN : Firme UNIC.
26. BURGKIRCHEN
27. DONAUWORTH
28. DURACH-KOTTERN : MESSERSCHMITT.
29. ECHING : Organisation TODT.
30. ELLWAGEN : Bataillon de réserves de motocyclistes S.S.
31. EMMERTING- ENDORF : Firme UNIC.
32. ESCHELBACH : Bureau du parti national socialiste.
33. FISTENAU par FISCGABACHAU : Firme MARX.
34. FELDAFING : Constructions.
35. FISCHBACHAU
36. FISCHEN : MESSERSCHMITT.
37. FISCHHORN/BRUCK
38. FREISING : Service des autorités locales.
39. FREIDOLFING (F.)
40. FREIDRICHSHAFFEN : Usine ZEPPELIN.
41. FULPMES : Ecole de Haute Montagne.
42. FUSSEN-PLANSEE (F.) : Hôtel «FLORELLE» ; Constructions.
43. GABLINGEN : ESSERSCHMITT.
44. GARMISCH-PARTENKIRCHEN : Hôpital militaire S.S. ;
constructions
45. GERMENING-NEUABING
46. GMUND : Constructions de galeries.
47. GRIMOLSRIED-MITTELNEUFNACH : Organisation TODT.
48. HALLEIN : Bataillon de réserve et d'instruction des
chasseurs alpins S.S.
49. HAUSHAM-VORDERECKARD (F.)
50. HEIDENHEIM : Ecole de la police.
51. HEPPENHEIM : Institut allemand de recherches.
52. HORGAU-PFERSEE : MESSERSCHMITT.
53. INGOLSTADT : Chemin de fer.
54. INNSBRUCK : Construction de routes.
55. ITTER (F.) : Château ITTER.
56. KARLSFELD : Organisation TODT.
57. KAUFBEUREN : B.M.W. ; dépôt de bois.
58. KAUFERING (H. et F.) : Organisation TODT ; DAG ; usine
de dynamite. Usines DORMIER ; MESSERSCHMITT
59. KAUFERING ERPFTING : HURLACH, LANDSBERG, LECHFELD,
MITTEL-NEUFNACH, REIDERLOCH, SCHWABEGG, SCHWABMUNGHEIN,
TURKENFELD, TURKHEIM, UTTING
60. KEMPTEN-KOTERN : Services locaux ; firme SACHSE.
61. KONIGSEE
62. KRUCKLHALM
63. LANDSHUT-BAYERN : Outillage ; Organisation TODT.
64. LAUINGEN : MESSERSCHMITT
65. LIEBHOF
66. LIND : Château de LIND.
67. LOCHAU : Usine bavaroise de métaux légers.
68. LOCHHAUSEN : B.M.W. constructions.
69. LOHOF
70. MARKT SCHWABEN : Construction S.S.
71. MOOSACH : Organisation TODT ; B.M.W. ; MESSERSCHMITT.
72. MOSCHENDORF par HOF : Dépôt d'habillement S.S.
73. MULDORF AMPFING-WALDLAGER V et VI
74. METTENHEIM
75. OBERTAUFKIRCHEN
76. MUNICH (H. et F.) : Photo AGFA ; armurerie ; produits
chimiques ; DAW ; kommando de pompiers ; entreprises de
déminage ; de jardinage ; entreprise de sélection raciale
; éditions musicales.
77. MUNICH FREIDMAN : Administration de la place ; chemin de fer.
78. MUNICH RIEM : Organisation TODT ; école d'équitation
et auto-école S.S.
79. MUNICH - SCHWABING :Hôpital

fff

unread,
Mar 9, 2006, 8:14:19 AM3/9/06
to
"Daniel" <Dani...@hotmail.com> nous contait:

> Moi, je préfère me faire un jugement pas moi même et non subir la pensée
> inique.

comme si tu avais les moyens de te faire ta propre opinion, ta réponse
est ridicule!

la shoah dans toute son horreur n'est jamais qu'une des manifestations
de la barbarie nazie et tous les peuples d'europe en furent les victimes.

(Le terme Shoah désigne l'extermination par l'Allemagne nazie et ses
complices européens des deux tiers de la population juive européenne
pendant la Seconde Guerre mondiale, entre cinq et six millions d'êtres
humains selon les estimations des historiens. Le génocide des Juifs
constitue pour les nazis « la solution finale à la question juive »
(die Endlösung)).

j'ajoute que je ne comprends pas que la traduction française de "mein
kampf", cette contribution lamentable à la manifestation de la bêtise
humaine, (nouvelles éditions latines) soit interdite à la vente, ou
alors, l'expression par la censure de la honte des complices!

pauvre et triste humanité,

fff.


Daniel

unread,
Mar 10, 2006, 1:50:17 AM3/10/06
to
C'est toi qui parait de plus en plus ridicule.
Ce n'est pas en fermant les oreilles qu'on peut apprendre des choses.
Et lors de la guerre en Irak, ton opinion c'était laquelle? Avec Bush?

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:

m364mnb...@alteferians.org...

Daniel

unread,
Mar 10, 2006, 2:31:37 AM3/10/06
to

"Daniel" <Dani...@hotmail.com> a écrit dans le message de news:
441121b5$0$21278$8fcf...@news.wanadoo.fr...

> C'est toi qui parait de plus en plus ridicule.
> Ce n'est pas en fermant les oreilles qu'on peut apprendre des choses.
> Et lors de la guerre en Irak, ton opinion c'était laquelle? Avec Bush?


Pourtant, il avait les preuves et bien plus. Témoignages, etc

fff

unread,
Mar 10, 2006, 2:55:29 AM3/10/06
to
"Daniel" <Dani...@hotmail.com> writes:

> "Daniel" <Dani...@hotmail.com> a écrit dans le message de news:

> > Et lors de la guerre en Irak, ton opinion c'était laquelle? Avec Bush?

> Pourtant, il avait les preuves et bien plus. Témoignages, etc

je me demande bien ce que bush vient faire là!

fff.

fff

unread,
Mar 10, 2006, 3:39:00 AM3/10/06
to

"Résumons-nous: l'état raciste devra donner à l'enseignement des
connaissances générales une forme abrégée, ne contenant que
l'essentiel".

adolf hitler (mein kampf).

et "l'essentiel" exclut de faire référence aux crimes monstrueux des
nazis, voire de les nier.

curieuse conception de la démocratie et du droit au savoir!

finalement mon cher daniel, tu veux moins d'informations sur
l'histoire de la barbarie des nazis, quand j'en réclame plus, considérant
que je suis déjà victime de la censure d'état.

une démarche diamétralement opposée, irréconciliable.

fff.

Daniel

unread,
Mar 10, 2006, 6:46:29 AM3/10/06
to
"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3acbyg...@alteferians.org...

C'est incroyable les raccourcis que tu aimes prendre.
Parce que je suis contre la loi Gayssot, contre le dictat de la pensée
unique, contre le matraquage des médias, de l'école et du politiquement
correct, il faudrait que j'accepte n'importe quelles vérités, celles qu'ont
décrétés un groupe d'hommes.
Je ne remets pas en cause la shoah, mais je pense qu'il y a peut-être
exagération, manipulation sur les chiffres.
La France est bien le seul pays au monde à interdire les sites
négationnistes, à interdire de parler de cet évènement.
C'est tout simplement anormal.
Chacun, doit se faire son idée.
De toute façon, il est encore plus anormal de dresser des jeunes collégiens
à l'âge de 13 ans, à penser sur le thème de l'antisémitisme.
Le rapport avec Bush, c'est que les mensonges qu'il a proféré, lui on permit
de faire la guerre à l'Irak.
Tout n'est jamais noir, tout n'est jamais blanc. Mais qui veut faire croire
que tout est blanc, cache le reste aux yeux du monde
Pour terminer, ce n'est pas la liberté que prône Bush à longueur d'années
qui nous conduira vers la vrai Liberté.


fff

unread,
Mar 10, 2006, 10:52:59 AM3/10/06
to
Les morts de la Seconde Guerre mondiale:

http://crdp.ac-reims.fr/memoire/bac/2gm/etudes/05morts.htm

remerciements,

fff.

fff

unread,
Mar 10, 2006, 11:05:55 AM3/10/06
to
il n'est pas possible, pas acceptable, de résumer la barbarie nazie au
seul génocide (shoah) des juifs d'europe.

il faut se souvenir que les russes d'urss auront payé le plus lourd
tribut avec + de 20 millions de morts.

http://crdp.ac-reims.fr/memoire/bac/2gm/etudes/05morts.htm

fff.

Quintal

unread,
Mar 10, 2006, 11:29:56 AM3/10/06
to
vous ne répondez pas à la question :
pourquoi l'europe a t elle besoin de lois pour interdire les enquètes
sur l'holocauste?
(ce qui est faux d'ailleurs, la loi interdit autre chose.)

à ce propos, un texte de bricmont sur chomsky qui aborde brièvement à
sa fin l'affaire faurisson:
http://www.monde-diplomatique.fr/2001/04/BRICMONT/15109

et deux textes de chomsky sur la dite affaire (en anglais):
http://www.chomsky.info/letters/1989----.htm
http://www.zmag.org/chomsky/articles/8102-right-to-say.html

une réponse de pierre vidal-naquet (en français mdr):
http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet81a/body.html

un blog sur ce sujet
http://phnk.com/blog/?2005/03/21/130-quand-robert-faurisson-rumine-sur-moi

d'après les révisionnistes : l'affaire faurisson est en plein dans le
sujet de la loi anti-négationnisme car c'est à la suite de 10 Ans de
débat avec faurisson que cette loi a été votée, elle pourrait donc
être justement nommée loi faurisson et non loi fabius-gayssot. A
confirmer.

je trouve marrants les commentaires de chomsky sur l'intelligentsia
française mais je ne trouve pas de traduction, dommage;-)

Noam Chomsky est exclu du débat par les médias français
http://www.elcorreo.eu.org/article.php3?id_article=1298

Lire Noam Chomsky en France - par Jean Bricmont.
http://snipurl.com/neyy
http://membres.lycos.fr/urnantes/Cadres%20Dossiers%20en%20Ligne/Dossiers_en_ligne/Sciences%20Pseudo-Sciences/Philosophie%20des%20sciences/bricmont%20chomsky.htm

On Wed, 8 Mar 2006 13:39:27 +0100, "claude.lamy4"
<claude...@wanadoo.fr> wrote:

>Les rescapés qui racontent la Shoa, le procès de Nuremberg et tous les
>documents qui y furent produits, le film "Nuit et brouillard", les milliers
>de témoins militaires mais aussi allemands civils locaux qu'on avait amené
>voir les "restes du génocide"....Ainsi, tout cela n'aurait été qu'une douce
>plaisanterie : des camps avec terrains de jeux et de sport, des cinémas, de
>piscines, des bibliothèques, des hôpitaux visités par la Croix-Rouge, des
>théâtres, des cabarets!,.... certes faits pour le travail ou le tri, mais
>dans la bonne humeur...Les morts, "beaucoup moins nombreux qu'on veut le
>dire", tués par les maladies, le typhus...et certainement pas gazés et
>brûlés dans les fours crématoires....Bref le révisionnisme le plus nauséeux
>!
>On voit d'ou peut provenir un tel monceau d'ordures : il est question du "11
>septembre" ( "un canular"..), de la "marche sur la lune du projet Apollo"
>( "une arnaque, une magouille"...), de la "quasi-disparition des indiens
>d'Amérique du nord", de l'Irak ou "la prison d'Abou-Graïb n'est en rien un
>lieu dégradant ou l'armée US torture", Roosevelt était juif, les mères de
>Churchill et de Eisenhower étaient juives, "Heydrich protégeait les juifs"
>pendant la sinistre "nuit de cristal, les occupants allemands étaient des
>"gens très corrects"...
>Les individus qui fabriquent de tels obscénités et ceux qui les diffusent ne
>méritent que 12 balles dans leur sale peau !!!
>C.L.


>PS: Y a-t il un modérateur sur ce forum pour laisser passer de tels
>insanités qui tombent, encore une fois, sous le coup de la loi !!!!!!!
>
>
>

>"Johnny" <ma...@dot.com> a écrit dans le message de news:
>phkPf.13543$i72....@fe04.news.easynews.com...

Quintal

unread,
Mar 10, 2006, 11:31:01 AM3/10/06
to
On 08 Mar 2006 15:30:15 +0100, fff <f...@alteferians.org> wrote:

>
>|PS: Y a-t il un modérateur sur ce forum pour laisser passer de tels
>|insanités qui tombent, encore une fois, sous le coup de la loi
>|!!!!!!!

ahhaah un adepte du flicage
sans blagues

>il n'y a pas de modérateur dans les forums libres de la galaxie
>"alt.fr".

oh que si

>cependant, je confirme, comme premier créateur de forums, dont j'en
>revendique régulièrement la propriété, que les propos racistes,
>antisémites, xénophobes, pédophiles et autres absurdités barbares,
>n'ont pas de place dans la galaxie.
>
>je vais réfléchir aux suites à donner à ces messages qui sont, pour
>moi, assimilés à des actes délibérés de guerre.
>
>fff.

allons, comme si il fallait réfléchir pour trouver une méthode de
censure sur usenet
quelle blague

Quintal

unread,
Mar 10, 2006, 11:34:38 AM3/10/06
to
On 09 Mar 2006 10:22:48 GMT, "Foya" <foy...@SPAMmailclub.net> wrote:

>fff wrote:
>
>>
>> > PS: Y a-t il un modérateur sur ce forum pour laisser passer de
>> > tels insanités qui tombent, encore une fois, sous le coup de la loi
>> > !!!!!!!
>>
>> il n'y a pas de modérateur dans les forums libres de la galaxie
>> "alt.fr".
>>
>> cependant, je confirme, comme premier créateur de forums, dont j'en
>> revendique régulièrement la propriété, que les propos racistes,
>> antisémites, xénophobes, pédophiles et autres absurdités barbares,
>> n'ont pas de place dans la galaxie.
>>
>> je vais réfléchir aux suites à donner à ces messages qui sont,
>> pour moi, assimilés à des actes délibérés de guerre.
>>
>> fff.
>>
>>
>
>"je vais réfléchir aux suites à donner à ces messages..." mais
>arrêtez ce pathos ! traitez ces gens comme ce qu'ils sont, des
>hurluberlus, et rien d'autres; les interdire c'est leur donner de
>l'importance, et, en toute sincérité, je n'ai jamais vu d'intérêt
>à donner de l'importance à des médiocres (sur le plan des idées en
>tout cas).
>
>Une preuve de plus du caractères pernicieux de nos lois liberticides;
>combien d'esprits faibles vont être convaincu, cette fois encore, par
>la force de cet argument: "qu'ont t'ils a cacher !".

exactement
je lis beaucoup de révisionnistes et d'anti-sémites, justement parce
que c'est interdit. Et finalement je trouve (mais faut le vouloir) des
contradictions argumentées, factuelles, et rationnelles à leurs
affirmations. Faut le vouloir, parce que ce qu'on trouve surtout c'est
de la brutalité et de la bètise en réponse aux révisionnistes, sans
parler des anti-sémites délcarés.
mais bon, c'est cohérent avec l'affirmation comme quoi
l'anti-sémitisme est le meilleur outil du sionisme, n'est ce pas?

fff

unread,
Mar 10, 2006, 11:35:52 AM3/10/06
to
Quintal <xavi...@here.now> writes:

> oh que si

à part ton fournisseur d'accès, je ne vois pas qui.
tu vas pouvoir, je l'espère, m'en dire plus!

fff.

Quintal

unread,
Mar 10, 2006, 11:39:52 AM3/10/06
to
On 09 Mar 2006 10:04:28 GMT, "Foya" <foy...@SPAMmailclub.net> wrote:

>Johnny wrote:
>
>> . Judicial-Inc has this article and photos:
>>
>> http://judicial-inc.biz/Auschwitz.htm
>>
>> . David Cole, a Jewish investigator, has this analysis:
>>
>> http://iamthewitness.com/DarylBradfordSmith_Cole.html
>>
>> . Hufschmid has this analysis:
>>
>> http://www.erichufschmid.net/Conspiracies12.htm
>
>You guys aren't fed up with all these bullshits ?

I'll be fed up with it once I've learned everything I can learn from
it. Considering the way these authors are treated by the mainstream
media and the justice system, it will take me some time still.

>Germany has created Nazism, France did cooperate with nazis to send
>jews in death camps...Europeans feel guilty, it's so understandable,
>and it 's the reason for these laws - which i am opposed to by the way
>- not all your darn fantaisies of frustrated and/or stupid people !

What about communism? It killed many more people than nazism, and
still is alive. What about corporatism? Same deal, same fascist power
structure. Why isnt communism or corporatism prohibited by law to be
promoted? Obviously there is something to hide.

-
alt.fr.politique.europe,alt.fr.politique.france,alt.fr.soc.politique,fr.soc.complots,fr.soc.politique

the poster above did an unannounced fu2 : stinky sneaky censorship
tactic.

Jeannot

unread,
Mar 10, 2006, 3:24:27 PM3/10/06
to

"Daniel" a écrit dans le message:

>> Ce n'est pas en fermant les oreilles qu'on peut apprendre des choses.
>> Et lors de la guerre en Irak, ton opinion c'était laquelle? Avec Bush?
>
>
> Pourtant, il avait les preuves et bien plus. Témoignages, etc

Quel preuve ? quel témoignage ? Toi qui ne veut rien croire que tu
n'a pas verifié toi même y a tu été ? Est tu même sure que l'irak
existe ou que la lune est vraiment ronde ? Non, témoignage et
assertion de témoins lointain et pourtant tu y crois bien.

Les archives filmée sur les camps de la mort et les ecrits se
comptent par millier y compris des témoignage des nazis
il suffit de ce baisser.

--
Jeannot


Jeannot

unread,
Mar 10, 2006, 3:54:32 PM3/10/06
to
"Daniel" à écrit dans le message:

> contre le matraquage des médias, de l'école et du politiquement
> correct, il faudrait que j'accepte n'importe quelles vérités, celles
> qu'ont
> décrétés un groupe d'hommes.

La ou je te rejoins c'est sur le matracage politiquement correcte,
vouloir faire croire que hitler et le peuple allemand n'était pas des
hommes mais des monstres naturellement porté à faire le mal
c'est ce couper de la réalité.

La première c'est de croire que ca ne peut arriver qu'au peuple
allemand alors que n'importe quel peuple placé dans les même
condition referait les même erreurs. Des salauds qui y prendrait
plaisir il y en a dans tout les peuple, mais partout aussi il y a
simplement des gens embrigadé dans le mouvement et qui ce sont
rendu compte trop tard (voir même pas du tout) de l'erreur commise.

Von kagenek (chef d'une unité blindée sur le front russe)
comparait la guerre à un manège d'avant guerre; un cylindre qui
tournait de plus en plus vite et ou les gens restaient collé au parois,
au début c'était "amusant" et de peux de conséquence, mais à la fin
quand les choses devenaient sérieuse, le fond ce dérobait et
il devenait impossible de descendre.

Ensuite insister sur les juif comme étant les seuls victime comme
on le fait depuis 60 ans c'est vouloir recréer de l'antisemitisme.
Il y a eu bien plus que les 50mo de mort et dans les camp ce
sont retrouvé aussi les intellectuels allemands et bien d'autres.
L'injustice crée du malheur, ne pleurer que certaines victimes
est injuste.

Nier le fait que des allies on aussi commis des actes de barbarie ou
que tout les allemands tombés méritaient bien leurs sort c'est être
aveugle au processus simplement humains qui à mené à ce gachis.

Même chez les collabos il y a eu pleins de gens honnête pour qui le
bolchevisme était le mal absolu et qui ont donc vu le nazisme comme
un rempart à ce mal et qui ont cru honnêtement choisir le bon camp
dans le sens humain du terme.

Le JT nous rappelle tout les jours que les masse ne sont que des
instrument dans les mains des malins qui savent manipuler l'info
voir même la détourner. Même à notre époque nous ne somme
pas à l'abris d'un gachis pareil. Y compris les camps de la mort.

Personnellement je ne nie pas les camps, j'y crois fermement car
l'humain en est capable de quelque nation qu'il soit,que ce soit
hier ou demain.

--
Jeannot


Daniel

unread,
Mar 10, 2006, 4:16:14 PM3/10/06
to

"Jeannot" <nos...@nospam.invalid> a écrit dans le message de news:
4411e7fe$0$19087$626a...@news.free.fr...
>Ben, les preuves bidons, les faux témoignages des victimes de Saddam, les
réfugiés politiques engraissé par Washington, les documents secrets montées
de toute pièce, les fax truqués et j'en passe.
L'opinion américaine, il ne faut pas l'oublier, ont suivit cette guerre sur
une série de mensonges.

Ces milliers de témoignages disent combien de victimes, il y a eu
exactement.


fff

unread,
Mar 10, 2006, 4:25:44 PM3/10/06
to
"Jeannot" <nos...@nospam.invalid> writes:

> "Daniel" à écrit dans le message:
> > contre le matraquage des médias, de l'école et du politiquement
> > correct, il faudrait que j'accepte n'importe quelles vérités, celles
> > qu'ont
> > décrétés un groupe d'hommes.
>
> La ou je te rejoins c'est sur le matracage politiquement correcte,
> vouloir faire croire que hitler et le peuple allemand n'était pas des
> hommes mais des monstres naturellement porté à faire le mal
> c'est ce couper de la réalité.

le peuple allemand a, de mon point de vue, une responsabilité écrasante
dans la montée et l'avènement du nazisme.

il faut cesser de vouloir nous faire croire que le peuple est
irresponsable dans une démocratie.

le peuple allemand, hier, aurait dû être condamné, comme aujourd'hui le
peuple américain pour les guerres absurdes d'afghanistan et d'irak.

fff.

Daniel

unread,
Mar 10, 2006, 4:37:21 PM3/10/06
to

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3veumj...@alteferians.org...

> "Jeannot" <nos...@nospam.invalid> writes:
>
> > "Daniel" à écrit dans le message:
> > > contre le matraquage des médias, de l'école et du politiquement
> > > correct, il faudrait que j'accepte n'importe quelles vérités, celles
> > > qu'ont
> > > décrétés un groupe d'hommes.
> >
> > La ou je te rejoins c'est sur le matracage politiquement correcte,
> > vouloir faire croire que hitler et le peuple allemand n'était pas des
> > hommes mais des monstres naturellement porté à faire le mal
> > c'est ce couper de la réalité.
>
> le peuple allemand a, de mon point de vue, une responsabilité écrasante
> dans la montée et l'avènement du nazisme.
>
> il faut cesser de vouloir nous faire croire que le peuple est
> irresponsable dans une démocratie.
>
Si tu affames le peuple, il ne faut pas être étonné de ces choix
démocratiques.
Des Allemands qui ont désertés, il y en avait aussi.
Et je suis d'accord avec Jeannot, n'importe quel peuple aurait réagit de
même.
D'ailleurs les Juifs, font exactement la même chose, que seuls les
"allemands" ont faits.
Maintenant qu'il ont une terre, ils la défendent envers et contre tout et
sont même prêt à utiliser l'arme atomique. ( Edgar Morin, juif)


Jeannot

unread,
Mar 10, 2006, 5:53:16 PM3/10/06
to
"fff" a écrit :

> le peuple allemand a, de mon point de vue, une responsabilité écrasante
> dans la montée et l'avènement du nazisme.

Certainement, comme les francais avec le traité de versaille, napoléon
et l'histoire de l'europe des 400 années qui ont précedé WWII.
A des degrés divers je te l'accorde.

> il faut cesser de vouloir nous faire croire que le peuple est
> irresponsable dans une démocratie.

Le peuple est globalement idiot,fait avec les infos qu'on lui donne
et son pauvre cerveau adapté non pas à la clairvoyance et au jugement
impartial mais par nécessité au fonctionnement de meute et au jugement
arbitraire pas plus, pas moins.
Les gens qui ce sont dressés tôt contre le nazisme et qui l'ont vu
venir dans toute ces implications sont le plus souvent des inadaptés,
des gens en marge de la société ou des gens dont l'histoire familliale
leur permettaient ce jugement. Même certains de ceux qui y étaient
opposé l'ont été pour de mauvaise raisons qui ont refait des millions
de mort plus tard. (communiste par ex)

Qui dit que si les allemands n'avaient pas attaqué l'europe, les russes
ne l'auraient pas fait plus tard et qu'au lieu de sauveur de l'europe
(en 45) ceux-ci seraient maintenant les infames de l'histoire et les
allemands des lâche qui malgré leurs armée puissante n'avaient rien
fait pour prévenir les massacres des bolcheviques ?
L'histoire c'est facile de la juger après coup et de ce positionner dans
le bon camp en portant des jugements eclairé et sans appel.
Je doute que le peuple allemand ce serait jeté dans cette histoire si
elle avait eu les info que tu a toi 60 ans après voir même à la fin de
la guerre.

Le processus fut progressif et sournois, les positions dépendant
le plus souvent d'une histoire familliale plus que de convictions
éclairée.

En passant est tu certain d'avoir les bonnes info sur le monde actuel
et de juger en toute impartialité complètement détaché de la meute ?
(une minorité même anarchiste ou autre c'est déjà une meute)
La remise en question perpetuelle une empathie exeptionnelle et
la révision continuelle de nos certitudes à l'aune de tout les arguments
même ceux de adversaires sont les seule garanties contre des dérapages,
et encore c'est presque impossible, nous ne fonctionnons pas
comme cela nativement.

> le peuple allemand, hier, aurait dû être condamné, comme aujourd'hui le
> peuple américain pour les guerres absurdes d'afghanistan et d'irak.

Le peuple francais selon ce schema devrait sortir de prison au alentour
de 2322 comme beaucoup d'autres peuples. L'histoire est clair la dessus,
la France fut impérialiste et n'a pas épargné le sang des innocents.
En passant elle à aussi sa part de responsabilité dans le moyen orient
et dans la ww2. L'antisémistisme en 30 était très fort en europe
y compris en france dans toutes les couche de la population.

Croire que personnellement on aurait bien réagit en allemagne en 35
et qu'on réagira bien à tout les coups c'est faire preuve d'une incroyable
présomption et d'un aveuglement dangereux sur les sociétés humaine
et sur les processus qui mêment au chaos.

De ce coté ton jugement simpliste qui condamne sans distinction 50 millions
d'allemand et 300 millions d'américains est clair: tu ne fait pas partie
des gens qui ont un jugement nuancé. Aujourd'hui tu condamne sans appel
et tu rend responsable tout les allemands, si tu était né en 15 à Darmstadt
avec deux grand frêres mort en 17 à Verdun tu aurait pu être un serviteur
fanatique du grand reich sans même avoir à te convaincre.

Les visions simplistes en noir et blanc, gentil et méchant sont logiquement
fausse et dangereuse, l'humanité ne marche pas comme cela.

--
Jeannot


Quintal

unread,
Mar 10, 2006, 9:26:43 PM3/10/06
to

il y avait des sites qui exposaient les censeurs de usenet, mais ils
ne sont pas restés très longtemps sur le web.

mais le modus operandi est simple, un abuse à ton serveur de news
et/ou ton provider, des amis chez ceux cis, et hop si ce que tu dis
dérange tu ne peux plus poster, à moins d'avoir un serveur de news
très particulier.

il n'y a plus que la page d'accueil de ce site sur wayback machine:
http://web.archive.org/web/20030216054611/http://usenet-censure.org/
vla un truc que j'aurais du archiver;-)
meme le web ne résiste pas aux censeurs de usenet !

Foya

unread,
Mar 11, 2006, 3:36:12 AM3/11/06
to
Quintal wrote:

Moi je n'ai pas assez de temps pour lire les grands scientifiques,
historiens, philosophes, ce n'est pas pour aller lire les écrits
d'illuminés.

> mais bon, c'est cohérent avec l'affirmation comme quoi
> l'anti-sémitisme est le meilleur outil du sionisme, n'est ce pas?

Je n'aime pas votre phrase pleine d'implicites, comme par exemple le
fait que les sionistes seraient donc à l'origine de cette loi.

Pour me manipuler il faudrait être légèrement plus outillé que vous
semblez l'être ;)

Les sionistes, les juifs, sont humains comme vous et moi, avec leurs
petitesse et leur grandeur, certains se servent parfois de leur
difficile histoire, jouent de la victimisation, oui, mais comme en
général fait l'être humain lorsqu'il est en situation. Par contre de
certains éléments de cette histoire, de ce statut de victime, ils s'en
seraient bien passé si vous voulez mon avis.


--
Yannick

R.Etienne

unread,
Mar 11, 2006, 3:47:47 AM3/11/06
to
Le 09 Mar 2006 10:04:28 GMT, "Foya" <foy...@SPAMmailclub.net> a écrit
:

>Johnny wrote:
>
>> . Judicial-Inc has this article and photos:
>>
>> http://judicial-inc.biz/Auschwitz.htm
>>
>> . David Cole, a Jewish investigator, has this analysis:
>>
>> http://iamthewitness.com/DarylBradfordSmith_Cole.html
>>
>> . Hufschmid has this analysis:
>>
>> http://www.erichufschmid.net/Conspiracies12.htm
>
>You guys aren't fed up with all these bullshits ?

Moi je trouve ces liens très interessants, mais je ne suis pas ce
groupe.

>Germany has created Nazism, France did cooperate with nazis to send
>jews in death camps...Europeans feel guilty, it's so understandable,
>and it 's the reason for these laws - which i am opposed to by the way
>- not all your darn fantaisies of frustrated and/or stupid people !

R.Etienne
«Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la
liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des infor-
mations ou des idées sans qu'il puisse y avoir d'ingérence d'autorités
publiques et sans considération de frontières.»

Foya

unread,
Mar 11, 2006, 3:49:06 AM3/11/06
to
Quintal wrote:

No, just a new newsreader, sorry :)

--
Yannick

fff

unread,
Mar 11, 2006, 4:09:16 AM3/11/06
to
Quintal <xavi...@here.now> writes:


> mais le modus operandi est simple, un abuse à ton serveur de news
> et/ou ton provider, des amis chez ceux cis, et hop si ce que tu dis
> dérange tu ne peux plus poster, à moins d'avoir un serveur de news
> très particulier.

franchement, tu penses que ta réponse est suffisante!

actuellement tu peux utiliser gratuitement aioe.org et quelques autres
serveurs de news dont google, ou encore t'abonner au fournisseur de
ton choix:

une simple recherche avec google sur le critère "anonymous news
server" donne 55 200 000 réponses en 0,25 secondes. (Résultats 1 - 10
sur un total d'environ 55 200 000 pour anonymous news server (0,25
secondes)).

fff.


zag

unread,
Mar 11, 2006, 4:16:11 AM3/11/06
to
c'est ben vrai, ça!

zag.

fff

unread,
Mar 11, 2006, 4:27:52 AM3/11/06
to
zag, pas aioe.


Path: news.club-internet.fr!club-internet!v.t-online.fr!t-online.fr!grolier!usenet-fr.net!proxad.net!news.newsland.it!eleonora.aioe.org!emma.aioe.org!aioe.org!not-for-mail
From: zag <zag...@no-log.org>
Newsgroups: alt.fr.politique.europe,alt.fr.politique.france,alt.fr.soc.politique,fr.soc.complots,fr.soc.politique
Subject: Re: Auschwitz - Why does Europe need laws to prohibit investigations of the Holocaust?
Followup-To: alt.fr.dev.null
Date: Sat, 11 Mar 2006 10:16:11 +0100
Organization: Aioe.org NNTP Server
Lines: 8
Message-ID: <pan.2006.03.11....@no-log.org>
References: <phkPf.13543$i72....@fe04.news.easynews.com> <440ed07d$0$6685$8fcf...@news.wanadoo.fr> <m3oe0hv...@alteferians.org> <9ia312dnm05tlst7n...@4ax.com> <m3oe0em...@alteferians.org> <c6d412li0435641mv...@4ax.com> <m3k6b17...@alteferians.org>
NNTP-Posting-Host: MMtyELIkUiCDqX4ahf60aw.user.aioe.org
Mime-Version: 1.0
Content-Type: text/plain; charset=ISO-8859-15
Content-Transfer-Encoding: 8bit
X-Complaints-To: ab...@aioe.org
User-Agent: Pan/0.14.2.91 (As She Crawled Across the Table)
Xref: news.club-internet.fr alt.fr.politique.europe:11042 alt.fr.politique.france:30831 alt.fr.soc.politique:20111 fr.soc.complots:50273 fr.soc.politique:2051624

Daniel

unread,
Mar 11, 2006, 4:32:58 AM3/11/06
to

"Foya" <foy...@SPAMmailclub.net> a écrit dans le message de news:
xn0ejllwt...@news.club-internet.fr...

> Quintal wrote:
>
> > On 09 Mar 2006 10:22:48 GMT, "Foya" <foy...@SPAMmailclub.net> wrote:
> >
>
> Je n'aime pas votre phrase pleine d'implicites, comme par exemple le
> fait que les sionistes seraient donc à l'origine de cette loi.

Loi Gayssot.
Prouvé, le contraire serait tout aussi difficile

> Pour me manipuler il faudrait être légèrement plus outillé que vous
> semblez l'être ;)
>
> Les sionistes, les juifs, sont humains comme vous et moi, avec leurs
> petitesse et leur grandeur, certains se servent parfois de leur
> difficile histoire, jouent de la victimisation, oui, mais comme en
> général fait l'être humain lorsqu'il est en situation. Par contre de
> certains éléments de cette histoire, de ce statut de victime, ils s'en
> seraient bien passé si vous voulez mon avis.
--
> Yannick

Oui, mais ils en usent et abusent comme d'ailleurs beaucoup de minorités
actuellement.
D'autres part, même s'ils y a des homos " normaux, qui ne revendiquent pas
systématiquement" , des juifs " normaux", les lobbies eux ne tiennent pas
compte de ces gens normaux et sont devenus extémistes dans leur
revendication, voir sectaires, et malgré tout se sont eux qui propagent des
idées malsaines.


mj.vuillemin

unread,
Mar 11, 2006, 1:22:41 PM3/11/06
to

, oui la Légion des Volontaires Français qui a défendue ses idées les armes
a la main avec les Allemands contre les Russes,a la différence des "bons
collabos "qui ont défendu sans risque leurs idées contre d'autre
français.........ne me parles pas d'honneté pour ceux là !!!!!
>
> --

J.V


Jeannot

unread,
Mar 11, 2006, 4:18:56 PM3/11/06
to
"mj.vuillemin" a écrit :

> , oui la Légion des Volontaires Français qui a défendue ses idées les
> armes a la main avec les Allemands contre les Russes,a la différence des
> "bons collabos "qui ont défendu sans risque leurs idées contre d'autre
> français.........ne me parles pas d'honneté pour ceux là !!!!!

Qu'ils ce soient trompé et qu'ils soient défini comme les méchants dans
l'histoire tel qu'elle s'est déroulée cela ne fait aucun doute mais
honneteté je ne vois pas !? Tu veux dire que 100% de ces collabos ne
croyaient pas une seconde à ce qu'ils faisaient et doutaient qu'ils
avaient choisi la bonne cause ? Ce ne serait pas humain du tout.

Ceux de la légion ont eu au moins le courage de leurs idées je le reconnais,
reste que à priori je préfere un pétainiste bon teint qui n'a jamais dénoncé
quelqu'un à un gars qui a tiré sur des civils, femme et enfants compris,
voir
même à un résistant qui à égorgé de sang froid des militaires qui s'étaient
rendu. J'ai probablement plus de valeur humaniste en commun avec le
pétainiste *de ce cas* qu'avec les autres mais je n'ai pas fait la guerre...
qui peut dire ce que nous ferions ? (sans tomber dans la vantardise
gratuite ?)

Les gens qui chient sur la république d'une facon ou d'une autre ce n'est
pas une nouveauté. Si tu regarde ces forum entre extreme droite ou
extreme gauche voir même chez les centristes une bonne part des gens
sont d'accord pour dire que les politiques sont tous pourris et qu'il faut
ce débarrasser à tout prix de ce gouvernement.
Combien de ces gens seraient résistant si il le fallait maintenant pour
défendre ce gouvernement qu'ils honissent ? Surtout si un *héros* d'une
guerre précédente et de leurs obédience politique ce présentait comme
représentant légitime du gouvernement.

Le choix est facile après coup... trop facile. A cette époque après le
traumatisme de verdun, avec le pacifisme ambiant, la peur des
bolchéviques et l'antisémitisme communément répandu ca n'était pas
si facile. Ca dépendait beaucoup de l'orientation politique et de
l'historique de la famille. Coup de dé de l'histoire et naissance au
mauvais endroit.

Mon propos ce n'est pas de juger tel ou tel, c'est de faire passer l'idée
que dans tout groupe de gens il y a des merde, des bons, des laches, des
courageux des humanistes et des salauds. Que l'histoire en marche est
extremement difficile à juger à chaud et que l'homme n'est pas fait pour
juger impartiallement les faits mais réagi émotionnellement sur quelques
crédos voir des anecdotes voir un effet de groupe. (encore faudrait il
avoir accès au faits bruts présenté avec impartialité, même à notre
époque hyper médiatisée c'est impossible)

Un homme averti en vaux deux on pourrais ce dire "plus jamais ca"
reste que si je lis bien l'actualité il semblerait qu'on n'aie pas du tout
changé depuis le siècle dernier.

Les ingrédients sont toujours la pour refaire les même conneries.

--
Jeannot


fff

unread,
Mar 11, 2006, 4:51:45 PM3/11/06
to

Petite histoire de l'extrême droite française

..................................................................................


Le retour de Jean-Marie Le Pen sur le devant de la scène lors de
l'élection présidentielle est l'occasion de se rappeler que le combat
contre l'extrême droite n'est jamais fini. L'extrême droite française
est née avec le siècle. Un peu d'histoire.

Le génie de Jean-Marie Le Pen, c'est d'avoir réussi à fédérer
durablement toutes les traditions de la droite dure et extrême qui se
sont succédées dans notre pays depuis un siècle. Il y avait toujours
eu un parti conservateur en France. Mais l'émergence d'une droite
conservatrice dure, révolutionnaire, violente et antisémite trouve ses
premières manifestations dans la France de la IIIe République. Après
la défaite de 1871, la France est amputée de l'Alsace-Lorraine. Un
courant revanchard apparaît qui se nourrit de l'antiparlementarisme et
de l'antisémitisme. Les scandales et l'Affaire Dreyfus ouvrent un
espace à ce nouveau pan de l'échiquier politique.

De l'Affaire Dreyfus au 6 février 1934

Le nationalisme français se développe sous l'impulsion d'hommes comme
Drumont, Déroulède et surtout Barrès et Maurras. L'Affaire Dreyfus
coupe la France en deux, avec, du côté des antidreyfusards, un courant
qui s'est structuré autour d'Action française. Mouvement
d'intellectuels, doté d'un organe de presse et de groupes violents
(les camelots du roi), cette ligue monarchiste, catholique et
antisémite va rayonner sur sa génération pendant près d'un demi de
siècle.

Après la défaite de l'Allemagne en 1918, la droite dure devient
viscéralement antibolchévique. Outre les monarchistes de l'AF, il y
les mouvements d'anciens combattants comme les Croix de feu du colonel
de la Roque. Aucun mouvement fascisant de masse n'émerge réellement,
mais une multitude de ligues ayant plus ou moins en commun,
l'antisémitisme, l'antiparlementarisme, l'anticommunisme et un
nationalisme exacerbé. Le 6 février 1934, ces mouvements manifestent
place de la Concorde, menaçant pour un soir, la République. Dans les
années 30, alors que l'Europe voit fleurir un peu partout des régimes
autoritaires fascistes, l'extrême droite française rayonne sur le plan
littéraire avec des plumes comme Céline, Brasillach ou Drieu la
Rochelle.

Vichy

Si l'extrême droite est divisée, elle est au moins unie sur un
point. Pour elle, la France décline et l'homme de la situation est
Philippe Pétain, le vainqueur de la bataille de Verdun. C'est donc à
lui que le Parlement abandonne les pleins pouvoirs en 1940 après la
débâcle. C'est alors que Pétain met en place la Révolution
nationale. Un régime corporatiste, ultra conservateur, catholique dont
la capitale est Vichy. Il a avec lui les éléments les plus radicaux du
fascisme français comme Jacques Doriot vendu du PCF et qui a fondé un
Parti social français, Joseph Darnand qui a fondé une Milice,
organisation paramilitaire qui prête main forte aux nazis, Charles
Maurras comme autorité morale et Pierre Laval comme chef du
gouvernement. Le régime pétainiste collabore avec les nazis avant de
s'écrouler en 1944.

De la Guerre d'Algérie aux années de plomb

La découverte de l'horreur des camps de concentration rejette
durablement l'opprobre sur l'extrême droite. Désormais, rien ne sera
plus jamais pareil. Même si dès 1949, dans la jeunesse, avec Jeune
Nation animé par les frères Sidos, la pensée vichyssoise et fascisante
survit. Mais désormais, l'extrême droite est condamnée à rester
groupusculaire pour longtemps. Cependant, aux élections de 1956,
condamnant le parlementarisme, un parti populiste fait une percée
remarquée, c'est l'UDCA de Pierre Poujade avec dans ses rangs, le
benjamin de l'Assemblée nationale, Jean-Marie Le Pen.

La Guerre d'Algérie est l'occasion d'une résurgence avec le conflit
qui oppose les partisans de l'Algérie française au reste du pays. En
1961, un putsch manqué fait apparaître l'Organisation armée secrète
(OAS) qui regroupe des militaires et des nostalgiques de Vichy. Cette
organisation terroriste agit à la fois en Algérie et en France.

Les années 60 qui commencent voient apparaître une extrême droite
nostalgique d'un côté et une extrême droite violente, révolutionnaire,
à la fois anti-impérialiste et anti-communiste. Son premier combat est
de lutter contre le gaullisme. La candidature de l'avocat Pierre
Tixier-Vignancour en 1965, dont le bras droit est Le Pen, à l'élection
présidentielle recueille plus de 5 % des voix. Pour autant, c'est la
première tentative de légitimation par les urnes. L'activisme violent
se poursuit dans la jeunesse avec l'émergence de mouvements comme
Occident, Ordre nouveau et bientôt le GUD. Rassemblant quelques
centaines d'étudiants, ils manient mieux la barre de fer que la
théorie politique. Creuset pour une génération qui, majoritairement
finit à droite (Madelin, Longuet, Goasguen, Devedjian etc.) ce
mouvement est aussi savamment instrumentalisé par les partis de
droite.

Parallèlement, à la fin des années 60, on assiste à une tentative de
mise à jour idéologique pour dépasser le racisme folklorique et donner
une structuration scientifique à la pensée d'extrême droite. C'est
l'émergence de la Nouvelle droite autour de personnes comme Alain de
Benoist ou Bruno Mégret. Cette pensée suinte à droite dans des
publications comme le Figaro magazine et tant au RPR qu'à l'UDF.

Le Front national

En 1972, deux mouvements d'extrême droite, Ordre Nouveau et le Parti
des forces nouvelles constituent un parti politique, le Front national
pour participer aux élections législatives de 1973. La présidence est
confiée à Jean-Marie Le Pen. Le FN se construit sur le modèle du MSI
de Giorgio Almirante, un parti néo fasciste ouvertement
mussolinien. Le FN reste groupusculaire, en concurrence avec d'autres
mouvements qui déclinent rapidement. En 1983, lors d'une municipale
partielle à Dreux, le numéro deux du FN, Jean-Pierre Stirbois parvient
à se faire élire grâce au soutien de la droite. Dès lors, sur fond de
crise, la percée électorale du FN se précise au point qu'il peut
atteindre plus d'une trentaine de députés aux élections de 1986. Le
parti de Le Pen, par ses succès électoraux, le charisme de son chef et
sa capacité à capter à la fois les votes protestataires, à donner un
espace d'expression aux idées racistes devient durablement installé
dans la vie politique française. En 1995, Le Pen recueille près de 15
% des suffrages à la présidentielle et quatre villes tombent aux mains
du FN, dont Toulon. En 1998, l'extrême droite est si bien implantée
localement que dans quatre régions (Rhône-Alpes, Picardie, Bourgogne
et Languedoc-Roussillon), la droite n'hésite pas à faire alliance avec
elle pour en garder ou en gagner la présidence. Au point que les
autres formations politiques se déterminent parfois par rapport à lui
notamment sur le fond. C'est ce qu'on va appeler la lepénisation des
esprits.

La lepénisation des esprits

Le Pen parvient à fédérer durablement autour de lui toutes les
traditions de l'extrême droite française. Et la porosité avec la
droite est si forte que la base des partis traditionnels n'est pas si
intransigeante avec le FN que leurs responsables politiques. Le Pen
alterne entre "dérapages verbaux" et victimisation. Le socle
idéologique du FN se structure avec la contribution de brillants
théoriciens comme Mégret, Blot et Le Gallou. Ce dernier invente le
concept de "préférence nationale" dans lequel il va justifier toute
l'idéologie lepéniste basée sur la discrimination systématique des
immigrés, l'inégalité des races, le corporatisme, l'inégalité entre
les femmes et les hommes, la fermeture des frontières, etc.

Mais il y a un débat interne sur la stratégie. Si Le Pen, fidèle à la
tradition de la droite révolutionnaire "attend son heure", voulant
prendre seul le pouvoir, Mégret s'approprie une pensée gramscienne mal
digérée. Il veut conquérir le pouvoir culturel (dominer les référents
de la pensée) pour conquérir le pouvoir politique. Par ailleurs, si Le
Pen surfe opportunément sur le "ni droite ni gauche", Mégret, lui, a
choisi son camp et il est de droite. Il veut conquérir le pouvoir en
s'alliant avec la droite. L'avènement du premier gouvernement
d'Alliance nationale de Berlusconi en 1994 avec le soutien l'extrême
droite. Ces deux stratégies s'opposent et provoquent une scission au
début de l'année 1999 entraînant déclin relatif du FN. Mais si sa
dynamique s'est brisée, le FN reste, dans les représentations, le
parti de la peur, du repli sur soi et de la discrimination. C'est
ainsi que, excités par les discours de la droite sur l'insécurité,
perplexes quant à l'avenir, beaucoup de Français ont porté Le Pen en
deuxième position lors de l'élection présidentielle le 21 avril.

http://pluriel.free.fr/fn2.html
remerciements,

fff.

Quintal

unread,
Mar 11, 2006, 7:54:04 PM3/11/06
to

vous etes bien programmé
www.truetorahjews.com
voyez comment des orthodoxes juifs affirment ce que je viens de dire.
Ce n'est pas seulement dit pas les anti-juifs.

vous voyez, c'est à ça que ça sert de lire les anti sémites
ça sert à être libre d'examiner toutes les opinions
et donc à tomber aussi sur des orthodoxes juifs qui assassinent le
sionisme bien plus que les anti-juifs ne peuvent le faire.

>Pour me manipuler il faudrait être légèrement plus outillé que vous
>semblez l'être ;)
>
>Les sionistes, les juifs, sont humains comme vous et moi, avec leurs
>petitesse et leur grandeur, certains se servent parfois de leur
>difficile histoire, jouent de la victimisation, oui, mais comme en
>général fait l'être humain lorsqu'il est en situation.

tout à fait d'accord

> Par contre de
>certains éléments de cette histoire, de ce statut de victime, ils s'en
>seraient bien passé si vous voulez mon avis.

vous croyez? c'est leur religion pourtant. Un juif non persécuté ce
n'est pas un juif. C'est le fondement de leur religion. C'est l'ancien
testament (la torah). C'est la punition de leur dieu.

Quintal

unread,
Mar 11, 2006, 7:56:20 PM3/11/06
to
On 11 Mar 2006 10:09:16 +0100, fff <f...@alteferians.org> wrote:

>Quintal <xavi...@here.now> writes:
>
>
>> mais le modus operandi est simple, un abuse à ton serveur de news
>> et/ou ton provider, des amis chez ceux cis, et hop si ce que tu dis
>> dérange tu ne peux plus poster, à moins d'avoir un serveur de news
>> très particulier.
>
>franchement, tu penses que ta réponse est suffisante!
>
>actuellement tu peux utiliser gratuitement aioe.org et quelques autres
>serveurs de news dont google, ou encore t'abonner au fournisseur de

les deux sont traçables (permettent de connaitre ton FAI) et donc
censurable je suppose?

je suis sur easynews, un serveur payant, et un email d'un censeur
suffit pour me faire perdre mes "posting privileges".

>ton choix:
>
>une simple recherche avec google sur le critère "anonymous news
>server" donne 55 200 000 réponses en 0,25 secondes. (Résultats 1 - 10
>sur un total d'environ 55 200 000 pour anonymous news server (0,25
>secondes)).

ya pas que le FAI ou le serveur pour censurer. Ya aussi les procès.

>fff.

Quintal

unread,
Mar 11, 2006, 7:56:48 PM3/11/06
to

excuse accepted;-)

Jeannot

unread,
Mar 12, 2006, 2:39:51 AM3/12/06
to
"fff" a écrit dans le message:

> Petite histoire de l'extrême droite française

Moui... et à part un copier coller je n'ai pas vu ta reflexion
sur le sujet.

--
Jeannot


Foya

unread,
Mar 12, 2006, 7:30:05 AM3/12/06
to
Daniel wrote:

>
> "Foya" <foy...@SPAMmailclub.net> a écrit dans le message de news:
> xn0ejllwt...@news.club-internet.fr...
> > Quintal wrote:
> >
> > > On 09 Mar 2006 10:22:48 GMT, "Foya" <foy...@SPAMmailclub.net>
> > > wrote:
> > >
> >
> > Je n'aime pas votre phrase pleine d'implicites, comme par exemple le
> > fait que les sionistes seraient donc à l'origine de cette loi.
>
> Loi Gayssot.
> Prouvé, le contraire serait tout aussi difficile

A la preuve ! Vous connaissez beaucoup de chose dont on peut prouver la
certitude vous ? Pas même les théories scientifiques, alors vous pensez
bien !

Dans cette perspective - scepticisme raisonné - essayons de ne pas
accuser collectivement un peuple de choses dont on a pas les preuves
non plus. ;)



> > Pour me manipuler il faudrait être légèrement plus outillé que vous
> > semblez l'être ;)
> >
> > Les sionistes, les juifs, sont humains comme vous et moi, avec leurs
> > petitesse et leur grandeur, certains se servent parfois de leur
> > difficile histoire, jouent de la victimisation, oui, mais comme en
> > général fait l'être humain lorsqu'il est en situation. Par contre de
> > certains éléments de cette histoire, de ce statut de victime, ils
> > s'en seraient bien passé si vous voulez mon avis.
> --
> > Yannick
>
> Oui, mais ils en usent et abusent comme d'ailleurs beaucoup de
> minorités actuellement.
> D'autres part, même s'ils y a des homos " normaux, qui ne
> revendiquent pas systématiquement" , des juifs " normaux", les
> lobbies eux ne tiennent pas compte de ces gens normaux et sont
> devenus extémistes dans leur revendication, voir sectaires, et malgré
> tout se sont eux qui propagent des idées malsaines.

Le communautarisme, fils de l'individualisme, est un acide puissant
déversé sur les sociétés ça je suis bien d'accord.

--
Yannick

"Prêter au droit la force d'attraction d'une appartenance peut se
ranger parmi nos bonheurs d'évasions intellectuels, ces enchantements
par dénégation dont le néo-cortex raffole." (Régis Debray)

Foya

unread,
Mar 12, 2006, 7:44:58 AM3/12/06
to
Quintal wrote:

> On 11 Mar 2006 08:36:12 GMT, "Foya" <foy...@SPAMmailclub.net> wrote:

> > Je n'aime pas votre phrase pleine d'implicites, comme par exemple le
> > fait que les sionistes seraient donc à l'origine de cette loi.
>
> vous etes bien programmé

On peut me faire beaucoup de reproche mais pas celui là, croyez moi :)

> www.truetorahjews.com
> voyez comment des orthodoxes juifs affirment ce que je viens de dire.
> Ce n'est pas seulement dit pas les anti-juifs.

Ce site m'intéresse, il faudra que je trouve le temps de lire tout ça.
Cela dit ce n'est pas parce que ça émane de juifs que c'est vrai ;)

Comment expliquent-ils, par exemple, que les USA qui possèdent une
communauté juive très puissante - la plus puissante ? - n'aient pas
alors une telle loi ? Il me semble que mon explication par l'histoire
spécifique de l'Europe soit plus cohérente.

--
Yannick

Foya

unread,
Mar 12, 2006, 7:45:49 AM3/12/06
to
Quintal wrote:

=)

--
Yannick

Daniel

unread,
Mar 12, 2006, 10:48:00 AM3/12/06
to
Bush est plus à droite que Le Pen.
Pourquoi n'est-il pas catalogué extrême extrême-droite?

"fff" <f...@alteferians.org> a écrit dans le message de news:
m3d5gsw...@alteferians.org...

mj.vuillemin

unread,
Mar 12, 2006, 10:54:43 AM3/12/06
to

-- ce que tu écris guère de critique et en l'état actuel des choses je doute
fort que la France d'en bas accepte facilement d'aller défendre les intérêts
de la France d'en haut......demande a un chômeurs ,a un smicard,a un S.D.F,
de prendre les armes pour se retrouver dans la même situation apres une
éventuelle victoire, suis trop jeune pour avoir fait 39-40 mais j'ai honte
d'avoir fait l'Indochine et la Corée !!!! j'étais jeune et " victime des
affiches en couleurs "
et puis :
" La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de
gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas " de Paul Valery .....je
crois


J.V


Jeannot

unread,
Mar 12, 2006, 3:10:55 PM3/12/06
to
"mj.vuillemin" a écrit:

> je doute fort que la France d'en bas accepte facilement d'aller défendre
> les intérêts de la France d'en haut......

Pas sur du tout... suffit d'appuyer sur les bon boutons les masses vont
réagir mécaniquement. Il y a certains mot-clé et techniques dont le
succès ne fut jamais démenti au cour des siècles. Les autres risquent
d'être marqué du sceau d'infamie pour collaboration. Pas simple.

CF: wikipedia excellent article sur la propagande
http://fr.wikipedia.org/wiki/Propagande

Extrait:

La peur : un public qui a peur est en situation de réceptivité passive, et
admet plus facilement l'idée qu'on veut lui inculquer. Par exemple,
Joseph Goebbels a exploité la phrase de Théodore Kaufman,
« l'Allemagne doit périr !», pour affirmer que les Alliés ont pour but
l'extermination du peuple allemand.

Appel à l'autorité : l'appel à l'autorité consiste à citer des personnages
importants pour soutenir une idée, un argument, ou une ligne de conduite.

Témoignage: les témoignages sont des mentions, dans ou hors du contexte,
particulièrement cités pour soutenir ou rejeter une politique, une action,
un programme, ou une personnalité donnée. La réputation (ou le rôle :
expert, figure publique respectée, etc.) de l'individu est aussi exploitée.
Les témoignages marquent du sceau de la respectabilité le message de
propagande.

Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l'auditoire d'adopter une
idée en insinuant qu'un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé
ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des
vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de
préparer l'auditoire à suivre le propagandiste.

Redéfinition, révisionnisme : consiste à redéfinir des mots ou à falsifer
l'histoire de façon partisane.

Obtenir la désapprobation: cette technique consiste à suggérer qu'une idée
ou une action est adoptée par un groupe adverse, pour que l'auditoire
désapprouve cette idée ou cette action sans vraiment l'étudier. Ainsi, si un
groupe qui soutient une politique est mené à croire que les personnes
indésirables, subversives, ou méprisables la soutiennent également, les
membres du groupe sont plus enclins à changer d'avis.

Généralités éblouissantes et mots vertueux : les généralités peuvent
provoquer une émotion intense dans l'auditoire. Par exemple, faire appel à
l'amour de la patrie, au désir de paix, à la liberté, à la gloire, à la
justice, à l'honneur, à la pureté, etc., permet de tuer l'esprit critique de
l'auditoire. Même si ces mots et ces expressions sont des concepts dont les
définitions varient selon les individus, leur connotation est toujours
favorable. De sorte que, par association, les concepts et les programmes du
propagandiste seront perçus comme tout aussi grandioses, bons, souhaitables
et vertueux.

Etc. etc.


--
Jeannot

Dubitatif

unread,
Mar 12, 2006, 4:37:06 PM3/12/06
to
Jeannot a écrit :

> "mj.vuillemin" a écrit:
>> je doute fort que la France d'en bas accepte facilement d'aller défendre
>> les intérêts de la France d'en haut......
>
> Pas sur du tout... suffit d'appuyer sur les bon boutons les masses vont
> réagir mécaniquement. Il y a certains mot-clé et techniques dont le
> succès ne fut jamais démenti au cour des siècles. Les autres risquent
> d'être marqué du sceau d'infamie pour collaboration. Pas simple.
>
> CF: wikipedia excellent article sur la propagande
> http://fr.wikipedia.org/wiki/Propagande
>
Effectivement très bon article.
On peut espérer vivre dans un pays et à une époque où l'éducation des
masses et l'omniprésence des médias (exemple, cet article de wikipédia),
permettent au citoyen de ne pas tomber dans ce piège.
C'est d'ailleurs ce qui se passe depuis quelques décennies.

Hélas, justement à cause de celà, les moyens de subversion déployés
maintenant sont beaucoup plus pernicieux, il est donc très difficile de
savoir si la plupart des évènements sont des "hasards" ou bien issus
d'une volonté cachée. De quoi devenir paranoïaque...

Pour ma part, je tente de résoudre ce dilemne de la manière suivante:
"Est-ce que cet évènement profite à quelqu'un, et si oui A QUI ?"
Ce qui, hélas, ne résoud pas tous les problèmes :-(

--
"Quand je suis né, j'étais tellement laid que c'est à ma mère qu'on a
donné la claque".

Jeannot

unread,
Mar 12, 2006, 10:59:23 PM3/12/06
to
"Dubitatif" a écrit :

> Pour ma part, je tente de résoudre ce dilemne de la manière suivante:
> "Est-ce que cet évènement profite à quelqu'un, et si oui A QUI ?"
> Ce qui, hélas, ne résoud pas tous les problèmes :-(

En effet, excellent reflexe: en ce posant cette vieille question qui à l'air
toute bête on à déjà des surprises énormes.
Si on n'arrive pas à y répondre c'est souvent que des informations
nous manquent.

Dans cette optique les JT sont lamentables; trop souvent aucun rappel
des forces en présences des interets et des historique.
Difficile de juger quand les fait sont déconnecté de tout contexte.
Une phrase de wiki est interessante à ce sujet:

extrait de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Propagande
"D'après un paradoxe formulé par Hume, dans une démocratie,
l'armée est beaucoup moins puissante que dans une dictature.
Pour éviter toute contestation populaire, les dirigeants élus auraient
donc encore plus besoin d'une propagande efficace qu'un pouvoir
dictatorial. En effet, une répression policière excessive conduirait à
une défaite électorale."

Ce qui me rend indécis pour les élections: Ils faut arriver à discerner
derrière les mensonges des politiques la politique qui sera vraiment
appliquée. Non seulement le bon politique tout en étant un menteur
patenté doit avoir un bon programme mais assez de roublardise et
de malignité politique pour le faire appliquer.

--
Jeannot


fff

unread,
Mar 13, 2006, 5:21:13 AM3/13/06
to

|"D'après un paradoxe formulé par Hume, dans une démocratie,
|l'armée est beaucoup moins puissante que dans une dictature.

une affirmation qui n'a pas grand sens.
mais qu'attendre de hume!

dans une culture mondialisée du mensonge, l'idée de la pratique
démocratique citoyenne est l'alibi de la société capitaliste
(paillettes et froufrous!).

l'état est bien le bras armé de cette société, comme l'armée
américaine est bien l'armée la plus puissante du monde du pays le plus
puissant du monde qui tente de réduire l'humanité à sa botte.

qui n'a pas remarqué que les "démocraties occidentales, pour survivre
ont absolument besoin d'ennemis extérieurs: hier le bloc soviétique et
aujourd'hui le bloc musulman.

les masques tombent.

fff.

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