On aurait préféré Trump finalement

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Roland Marounek

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Oct 10, 2025, 8:14:13 AMOct 10
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A l’aube d’une possible guerre d’invasion des Etats-Unis contre le Venezuela, le Nobel de la Paix accorde son prix à  une personne qui soutient ouvertement la guerre contre son propre pays...

Mme Machado les collectionne d’ailleurs: prix Vaclav Havel, prix Sakharov – aussi accablants qu’une francisque en d’autre temps

 

https://x.com/afshinrattansi/status/1976585640939528260/photo/2

cid:image001.png@01DC39E6.D25A5930

Maria Corina Machado, lauréate du prix Nobel 2025, a un jour écrit au criminel de guerre israélien Benjamin Netanyahu pour lui demander de l'aider à renverser le président vénézuélien Nicolas Maduro

« Si nous gagnons, nous déplacerons l'ambassade du Venezuela à Jérusalem pour soutenir Israël. »

Autre titre de gloire, elle est signataire de la charte de Madrid lancée en 2020 par le parti espagnol d’extrême-droite Vox afin de rassembler la droite radicale d'Espagne et d’Amérique latine contre le « narco-communisme, la gauche et le crime organisé » (Wikipedia)

Curieusement tous ces petits détails ont été omis de l’effarant panégyrique à la RTBF :

https://www.rtbf.be/article/qui-est-maria-corina-machado-la-liberatrice-venezuelienne-recompensee-par-le-prix-nobel-de-la-paix-11614134

(...)

Récompensée par le prix Nobel de la Paix, Maria Corina Machado, la cheffe de l'opposition au Venezuela, 58 ans, surnommée la "libératrice" par ses partisans, vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée [par qui sinon elle-même et ses sponsors occidentaux] de juillet 2024 mais reste l'âme de l'opposition vénézuélienne. (...)

Si le président Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, a été proclamé vainqueur par l'autorité électorale considérée aux ordres du pouvoir, l'opposition a revendiqué la victoire pour son candidat. [comme usuel dans nos pays cibles]

Mme Machado, déclarée inéligible, n'avait pas pu se présenter, mais avait mené la campagne pour un candidat alors inconnu ralliant derrière elle des foules [sic !].

(...) La notoriété de Mme Machado a explosé lors des primaires de l'opposition en octobre 2023, en recueillant plus de 90% des voix dans une démonstration de force avec 3 millions de participants.

Elle est rapidement devenue favorite des sondages, surnommée la "libertadora" ("libératrice"), en hommage au "libertador" Simon Bolivar.

Réputée franche et sans demi-mesure, des traits de caractère qui, selon les experts, ont fortement contribué à sa popularité, Mme Machado répétait à l'envi le slogan de sa campagne: "jusqu'au bout".

Son nom n'était pas sur les bulletins mais le visage et l'âme de l'opposition, c'était elle. Elle a sillonné inlassablement le pays, faisant campagne en voiture, interdite de prendre l'avion. Cris, pleurs et bousculades accompagnaient ses apparitions.

Mme Machado promettait alors sans cesse "le changement" au Venezuela, dirigé depuis 1999 par le président Hugo Chavez (1999-2013), puis son héritier Nicolas Maduro.

Ce dernier a été proclamé vainqueur de la dernière présidentielle avec 52% des voix par le Conseil national électoral, considéré aux ordres du pouvoir. Celui-ci n'a pas publié le détail des votes, se disant victime d'un piratage informatique.

L'opposition, qui a publié des procès-verbaux des bureaux de vote, assure que M. Gonzalez Urrutia a remporté le scrutin avec plus de 67% des voix. Le pouvoir assure que ces procès-verbaux sont des "faux".

C'est justement Mme Machado qui avait demandé en amont à ses troupes d'organiser la collecte des procès-verbaux.

Fort soutien international [quelle nations ? ]

Cela lui a valu un fort soutien international, les Etats-Unis, l'Europe et de nombreux pays d'Amérique latine ne reconnaissant pas la réélection de M. Maduro.

Couronnée par le prix Sakharov en 2024, Mme Machado avait estimé qu'il s'agissait d'une "reconnaissance pour chaque prisonnier politique, demandeur d'asile, exilé et chaque citoyen de notre pays qui se bat pour ce qu'il pense".

Libérale, elle prône une économie de marché et a proposé la privatisation du géant public pétrolier Petroleos de Venezuela (PDVSA), principale source de revenus du pays dont la production s'est effondrée, en raison de la mauvaise gestion et de la corruption. [rien à voir avec le blocus économique organisé par les Etats Unis !]

"Nous allons libérer notre pays et ramener nos enfants à la maison", lançait-elle en référence aux 7 millions de Vénézuéliens qui, selon l'ONU, ont quitté le pays en proie à une interminable crise économique. [idem]

Ce retour espéré de la diaspora la touche de près. Ses trois enfants - Ana Corina, Henrique et Ricardo - vivent à l'étranger.

Ingénieure de profession, Mme Machado a entamé son parcours politique en 2002 avec la création de l'association Sumate (Rejoins-nous), réclamant un référendum pour révoquer le président Chavez.

Accusée de trahison - Sumate percevant des fonds en provenance des États-Unis [mais c’est normal] - et faisant l'objet de menaces de mort, elle avait alors décidé d'envoyer ses enfants, en bas âge, vivre aux États-Unis mais jure régulièrement comme son slogan de campagne qu'elle ira "jusqu'au bout".

Soutenant le déploiement de navires de guerre américain dans les Caraïbes, elle avait récemment affirmé sur les réseaux sociaux: "Il ne nous reste que très peu de temps avant que les Vénézuéliens ne récupèrent leur souveraineté et leur démocratie. Nous sommes prêts à prendre les rênes du nouveau gouvernement". [‘souveraineté’ par l’invasion US de son pays ?]

(...)

++++++

Mme Machado parle au nom du peuple vénézuélien de « la démocratie » et de « la liberté » ... pour quelle partie du peuple exactement ? extrait de sa fiche Wikipédia

Son père est un homme d’affaires, héritier d’une famille ayant fondé la compagnie d’électricité Electricidad de Caracas et les entreprises sidérurgiques Sivensa (plus grand producteur d’acier privé du Venezuela) et Sidetur (ancienne filiale de Sivensa, nationalisée en 2010) (...)

María Corina Machado fréquente une école catholique d'élite pour filles à Caracas et un pensionnat à Wellesley, dans le Massachusetts. Dans une interview accordée au New York Times, elle qualifie sa jeunesse d' « enfance protégée du contact avec la réalité ».

 

 


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Claudine Pôlet

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Oct 10, 2025, 2:22:19 PMOct 10
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En fait, Trump n’est pas un « concurrent » malheureux, cela ressemble plutôt à des préparatifs d’intervention militaire directe des Etats-Unis contre le Venezuela. Le président Trump offre à Corina Machado le prix qu’il convoitait pour ensuite présenter l’agression militaire des Etats-Unis comme une mission de paix nécessitant un renversement du gouvernement de Maduro et un changement de régime. C’est ce qu’a fait également l’impérialisme américain en Palestine avec le soutien à Nethanyaou. 

 

De : 'Roland Marounek' via Alerte Otan [mailto:alert...@googlegroups.com]
Envoyé : vendredi 10 octobre 2025 14:13
À : alert...@googlegroups.com
Objet : [alerte-otan] On aurait préféré Trump finalement

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Les opinions exprimées ci-dessus ne sont pas nécessairement celles du Comité de Surveillance OTAN.
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Roland Marounek

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Oct 10, 2025, 3:52:57 PMOct 10
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Félicitations des meilleurs

Le prochain Macron qu’on est en train de vendre aux Français...

... en bonne compagnie

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Prix Nobel de la Paix : « La lutte du Venezuela est la lutte d’Israël »

A comparer avec les propos du Méchant : « Arrêtez cette "guerre infernale" : Nicolas Maduro dénonce les attaques d'Israël contre l'Iran, Gaza et la Cisjordanie »

https://www.aa.com.tr/en/americas/venezuelan-president-urges-jewish-people-to-stop-netanyahu/3604079

 

 

De : 'Roland Marounek' via Alerte Otan [mailto:alert...@googlegroups.com]
Envoyé : vendredi 10 octobre 2025 14:13
À : alert...@googlegroups.com
Objet : [alerte-otan] On aurait préféré Trump finalement

 

A l’aube d’une possible guerre d’invasion des Etats-Unis contre le Venezuela, le Nobel de la Paix accorde son prix à  une personne qui soutient ouvertement la guerre contre son propre pays...

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Roland Marounek

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Oct 11, 2025, 5:56:16 AMOct 11
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Le prix Nobel de la paix est devenu une "farce orwellienne pour les élites occidentales", dit un ancien expert de l'Onu

Le Nobel de la Paix 2025 : un coup d’État symbolique contre le Venezuela

Le Comité Nobel, craignant la colère de Trump, remet le Nobel de la paix à une marionnette de changement de régime (Moon of Alabama)

 

Le prix Nobel de la paix est devenu une "farce orwellienne pour les élites occidentales", dit un ancien expert de l'Onu

Sputnik, 10/10
https://fr.sputniknews.africa/20251010/1079305244.html

L'attribution du prix Nobel de la paix à Maria Corina Machado est "un nouvel épisode de la saga sans fin de la corruption mondialiste des valeurs", avance auprès de Sputnik Alfred de Zayas, ancien expert indépendant de l'Onu sur l'ordre international.

L'opposante vénézuélienne est une "servante de plus des États-Unis, qui prône et soutient de nouvelles sanctions contre le Venezuela, alors que ces mesures coercitives unilatérales ont déjà tué des dizaines de milliers de Vénézuéliens innocents, faute de médicaments, de matériel médical et de nourriture", développe l'expert.

Au cours des 40 dernières années, on a assisté à une prise de contrôle mondialiste d'institutions, notamment du Comité Nobel, de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, de l'AIEA, de la Cour pénale internationale et d'autres, selon Alfred de Zayas.

L'attribution du prix Nobel du paix lui rappelle le fameux slogan du célèbre roman dystopique 1984 de George Orwell: “La guerre est la paix, la liberté est l'esclavage, l'ignorance est la force".

Selon lui, ce prix est inutile et dénué de crédibilité, il devrait être supprimé.

"Les remises de prix sont un spectacle pour les organisateurs, et les lauréats sont rarement les meilleurs. Cela s'applique non seulement au prix Nobel, mais aussi au Karlspreis (prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle) et au prix Pulitzer. Tout est politique", considère l'expert.

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Le Nobel de la Paix 2025 : un coup d’État symbolique contre le Venezuela

Mounir KILANI, 10 octobre 2025
https://www.legrandsoir.info/le-nobel-de-la-paix-2025-un-coup-d-etat-symbolique-contre-le-venezuela.html

Ironie du destin : le Nobel de la Paix échappe à Donald Trump pour couronner María Corina Machado, figure d’une opposition façonnée par Washington. Une récompense qui en dit plus sur la diplomatie du spectacle que sur la paix. Le Venezuela devient la scène d’une farce géopolitique où les héros sont choisis à l’avance.

Un Nobel détourné : Trump éclipsé par son propre jeu

Le Prix Nobel de la Paix, ce trophée moral que Donald Trump convoitait avec l’ardeur d’un empereur en quête d’adoubement, a glissé entre ses mains pour échouer dans celles de María Corina Machado, figure de proue de l’opposition vénézuélienne. Une ironie cruelle, digne d’une tragédie shakespearienne, se dessine dans cette attribution. Trump, l’homme des primes de 50 millions de dollars sur la tête de Nicolás Maduro et des bateaux de pêche réduits en cendres sous le prétexte fallacieux d’une croisade antidrogue, se voit éclipsé par une femme que beaucoup décrivent comme l’instrument de ses propres ambitions impérialistes. Le Nobel, censé incarner la paix, se mue ici en étendard d’un théâtre macabre où s’entrelacent ingérence, désinformation et désespoir. Mais derrière ce revers infligé à Trump se tapit une vérité plus sinistre, un enchevêtrement d’intérêts où les masques de la vertu cachent des appétits voraces. En couronnant Machado, le Nobel ne fait qu’éclairer un jeu d’ombres orchestré par Washington, une danse funeste où la lutte pour la liberté se transforme en un nouvel acte de domination néocoloniale.

María Corina Machado : un pion dans l’échiquier étasunien

Ce qui se joue au Venezuela n’est pas un simple duel entre une héroïne autoproclamée et un régime autoritaire, mais une machination sophistiquée où Machado, loin d’être une libératrice, incarne le fer de lance d’une stratégie étasunienne visant à plier un pays souverain. Soutenue par des financements douteux de la National Endowment for Democracy (NED) et de l’USAID, deux agences notoirement impliquées dans des opérations de changement de régime, Machado n’est pas une voix indépendante, mais une actrice d’un scénario écrit à Washington. Dès 2004, son ONG Sumate, abreuvée de fonds étasuniens, orchestrait un référendum révocatoire contre Hugo Chavez, prémices d’une campagne de déstabilisation qui se poursuit aujourd’hui. En 2023-2024, l’USAID a injecté 50 millions de dollars dans des organisations liées à l’opposition vénézuélienne, dont celles connectées à Machado, pour « augmenter les coûts de la fraude électorale ». Le site "resultadosconvzla.com", géré par Sumate, a diffusé des procès-verbaux falsifiés pour contester la victoire de Maduro en juillet 2024, une opération de désinformation savamment orchestrée. Ses 270 000 militants, organisés en « comanditos », ont semé le chaos post-électoral, suivant à la lettre les manuels de la NED pour les révolutions colorées.

Alliances et trahisons : le Venezuela sacrifié

Les alliances de Machado avec les cercles du pouvoir étasunien achèvent de lever le voile sur son rôle. Reçue par George W. Bush en 2005, puis par Barack Obama en 2015, elle a scellé son statut de partenaire privilégiée de Washington. Sous Trump, elle a soutenu Juan Guaido, cet éphémère « président intérimaire » autoproclamé, tout en plaidant pour des sanctions économiques qui ont saigné le Venezuela, une perte estimée à 228 milliards de dollars pour l’économie nationale, selon la Banque centrale du Venezuela. Son programme « Tierra de Gracia », qui prône la privatisation de PDVSA, la compagnie pétrolière d’État, trahit son alignement sur les intérêts des multinationales étasuniennes, prêtes à s’emparer des richesses vénézuéliennes. Ses appels répétés à une intervention militaire étrangère, via la doctrine R2P ou le TIAR, et son soutien implicite à des opérations mercenaires comme l’Opération Gédéon en 2020, confirment qu’elle est moins une héroïne de la démocratie qu’un cheval de Troie au service d’un agenda impérial.

Le Nobel, arme à double tranchant

Le Nobel, dans ce contexte, devient une arme à double tranchant, un « cadeau empoisonné » qui légitime Machado tout en exposant la duplicité de l’Occident. Imaginez la scène : Trump, dans son bureau doré, apprend que le prix lui échappe au profit de celle qu’il pourrait manipuler pour renverser Maduro. Une grimace ironique se dessine. Lui, l’homme des coups d’éclat, se retrouve relégué au second plan par une femme qui, paradoxalement, exécute ses propres desseins géopolitiques. Mais la tragédie s’épaissit. Machado, drapée dans son aura de « championne de la démocratie », n’est qu’un pion dans un échiquier plus vaste. Ses procès-verbaux truqués, ses campagnes médiatiques relayées par la BBC, l’AFP ou El Païs, ses alliances avec des figures pro-américaines comme Ivan Duque ou Jair Bolsonaro, et ses liens avec des exilés comme Leopoldo Lopez, basé à Washington, trahissent un peuple vénézuélien déjà exsangue, asphyxié par les sanctions qu’elle a elle-même applaudies.

Une farce morale dans un monde en déroute

L’ironie atteint son paroxysme dans la décrépitude du Nobel lui-même. Jadis symbole d’espoir, il n’est plus qu’un hochet moraliste, manipulé par des forces occultes, ce deep state que Trump dénonce sans voir qu’il en est lui-même un rouage. Le Venezuela, champ de bataille de ces ambitions croisées, se réduit à un théâtre de marionnettes où chaque acteur joue un rôle écrit par d’autres. Trump pourra toujours rêver d’un Nobel pour le 250e anniversaire des États-Unis, mais ce rêve sera une farce : l’ONU est moribonde, le Nobel est souillé, et Machado, en recevant ce prix, n’incarne pas la paix, mais la tragédie d’un peuple trahi par ceux qui prétendent le sauver.

Un miroir tendu à l’hypocrisie occidentale

Ce tableau, d’une cruauté presque poétique, révèle une vérité amère : la paix n’est qu’un mot, brandi pour masquer des appétits de pouvoir. Machado, Trump, le Nobel, tous sont liés par une danse macabre où l’espoir vénézuélien s’éteint sous les applaudissements d’un monde qui préfère le spectacle à la justice. Dans ce cirque géopolitique, le Venezuela n’est pas seulement une victime ; il est un miroir tendu à l’hypocrisie de l’Occident, où les médailles d’honneur récompensent les artisans du chaos.

Et si, dans un ultime éclat de rire amer, le Nobel de Machado révélait la vérité la plus cruelle : au Venezuela, le peuple, héros véritable, applaudit sous la contrainte un spectacle où ses bourreaux sont couronnés. Dans ce cirque géopolitique, les victimes dansent, et les médailles d’honneur brillent sur les costumes des imposteurs.

Mounir KILANI

Sources :

Lemoine, Maurice : Les influenceurs politico-médiatiques du Grand Venezuela Circus. https://www.medelu.org/Les-influenceurs-politico-mediatiques-du-Grand-Venezuela-Circus

Douhan, Alena : Rapport de la Rapporteure spéciale sur l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur les droits humains. ohchr.org/sites/Venezuela_Report_2021.pdf.

Banque centrale du Venezuela : Rapport économique : Impact des sanctions sur l’économie vénézuélienne », 2023.

Weisbrot, Mark, et Sachs, Jeffrey : Economic Sanctions as Collective Punishment : The Case of Venezuela. https://cepr.net/publications/economic-sanctions-as-collective-punishment-the-case-of-venezuela/

Golinger, Eva : The Chavez Code : Cracking US Intervention in Venezuela, Olive Branch Press, 2006.

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Le Comité Nobel, craignant la colère de Trump, remet le Nobel de la paix à une marionnette de changement de régime

Moon of Alabama – Le 10 octobre 2025
https://lesakerfrancophone.fr/le-comite-nobel-craignant-la-colere-de-trump-remet-le-nobel-de-la-paix-a-une-marionnette-de-changement-de-regime

Le président des États-Unis Donald Trump demandait à recevoir le prix Nobel de la paix. Mais suivre cette demande aurait été désastreux pour le prestige déjà terni du Nobel [guère mieux maintenant]. Le gouvernement norvégien, qui influence fortement les décisions du comité du prix Nobel de la paix, était dans le pétrin :

À quelques heures de l’annonce du prix Nobel de la paix de cette année, les politiciens norvégiens se préparaient à des répercussions potentielles sur les relations américano-norvégiennes s’il n’était pas décerné à Donald Trump.

Trump a longtemps exprimé ouvertement sa conviction qu’il devrait recevoir le Nobel de la paix, un honneur précédemment décerné à l’un de ses prédécesseurs présidentiels, Barack Obama, en 2009 pour ses “efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples”.

En juillet, M. Trump aurait appelé Jens Stoltenberg, ministre norvégien des Finances et ancien secrétaire général de l’Otan, pour lui poser des questions sur le prix Nobel.

Le chroniqueur et analyste Harald Stanghelle a émis l’hypothèse que les représailles de M. Trump – si elles devaient venir – pourraient prendre la forme de taxes douanières, de demandes de contributions plus élevées à l’Otan ou même de déclarer la Norvège un ennemi.

Après quelques discussions en coulisses, il a été décidé de donner le prix à une personne différente de Trump, mais avec l’intention très évidente de satisfaire également Trump en poursuivant un objectif majeur de sa politique étrangère :

Le prix Nobel de la paix a été décerné vendredi à la dirigeante de l’opposition vénézuélienne, María Corina Machado, qui vit cachée après avoir tenté de se présenter contre le président Nicolás Maduro.

Machado, 58 ans, a été reconnu pour avoir maintenu “la flamme de la démocratie allumée au milieu d’une obscurité croissante” et “un autoritarisme en constante expansion au Venezuela.”

Elle dirige le parti d’opposition Vente Venezuela, mais a été empêchée de se présenter à la présidence du pays et expulsée de ses fonctions en 2014. Elle vit désormais cachée et fait face à de “graves menaces contre sa vie”, a déclaré le Comité Nobel norvégien.

L’administration Trump vise depuis longtemps à évincer Nicolas Maduro, le dirigeant socialiste du Venezuela. Elle a positionné ses moyens militaires autour du pays et envisage un changement de régime sous de faux prétextes :

Peu de temps après son entrée en fonction, Trump a déclaré que Tren de Aragua était une organisation terroriste étrangère qui avait “inondé les États-Unis de drogues mortelles, de criminels violents et de gangs vicieux. » En juillet, le président a ordonné au Pentagone de cibler certains cartels de la drogue latino-américains. En août, huit navires de guerre – dont des destroyers, un croiseur et un navire de combat littoral – opéraient dans la mer des Caraïbes. En septembre, le premier des quatre bateaux a été ciblé et 21 trafiquants de drogue présumés ont été tués. La semaine dernière, l’administration a envoyé un avis confidentiel au Congrès signalant son intention de mener d’autres frappes. La campagne pourrait s’étendre à l’intérieur des eaux territoriales vénézuéliennes ou inclure des frappes de drones à l’intérieur de ses frontières terrestres, nous ont dit des responsables de la Défense.

Mais il est loin d’être clair que les liens entre le gouvernement de Maduro et Tren de Aragua sont aussi étendus que l’administration Trump le suggère, ou même qu’ils existent. Ronna Risquez, auteur du livre El Tren De Aragua, nous a dit qu’il n’y a “aucune preuve” que Maduro dirige des gangs ou des opérations de trafic de drogue ; une note interne du Conseil national du renseignement des États-Unis est arrivée à une conclusion similaire. Il n’est pas sûr non plus que les opérations de drogue vénézuéliennes, centralisées ou non, soient suffisamment importantes pour mériter que le pays soit désigné comme une menace pour la vie des Américains. Le Venezuela n’est pas un important producteur de cocaïne ou de fentanyl. Et même si la majeure partie de la cocaïne mondiale pousse en Colombie voisine, le Venezuela n’est pas non plus une plaque tournante majeure du transit.

La campagne anti-« narco-terroriste » de Trump vise clairement un changement de régime. Ceci malgré les nombreuses offres du gouvernement vénézuélien pour permettre aux États-Unis de profiter des richesses vénézuéliennes (archivé) :

Les responsables vénézuéliens, espérant mettre fin à l’affrontement de leur pays avec les États-Unis, ont offert à l’administration Trump une participation dominante dans le pétrole et les autres richesses minérales du Venezuela lors de discussions qui ont duré des mois, selon plusieurs personnes proches des pourparlers.

L’offre de grande envergure est restée sur la table alors que l’administration Trump a qualifié le gouvernement du président vénézuélien Nicolás Maduro de “cartel narco-terroriste”, a amassé des navires de guerre dans les Caraïbes et a commencé à faire exploser des bateaux qui, selon des responsables américains, transportaient de la drogue du Venezuela.

Dans le cadre d’un accord discuté entre un haut responsable américain et les principaux collaborateurs de M. Maduro, l’homme fort vénézuélien a proposé d’ouvrir tous les projets pétroliers et aurifères existants et futurs aux entreprises américaines, d’accorder des contrats préférentiels aux entreprises américaines, d’inverser le flux des exportations de pétrole vénézuélien de la Chine vers les États-Unis et de réduire les contrats énergétiques et miniers de son pays avec des entreprises chinoises, iraniennes et russes.

Cette offre n’était pas suffisante pour un Trump avide :

L’administration Trump a fini par repousser les concessions économiques de M. Maduro et a interrompu la diplomatie avec le Venezuela la semaine dernière. Cette décision a effectivement tué l’accord, du moins pour l’instant, ont déclaré les personnes proches de la discussion.

L’administration Trump a supprimé l’offre généreuse parce qu’elle est convaincue que ses plans de changement de régime aboutiront à une domination totale sur le Venezuela.

La nouvelle lauréate du prix Nobel de la paix, María Corina Machado, joue un rôle important dans ces projets.

Qui est cette dame, vous pourriez vous demander. En juillet 2024, le NY Times a publié un portrait amical d’elle (archivé) :

Mme Machado, une ancienne députée conservatrice de l’Assemblée nationale autrefois rejetée par ses propres collègues, a non seulement rallié l’opposition frondeuse du Venezuela derrière elle, mais a également captivé une large partie de l’électorat avec une promesse de changement radical de gouvernement.

Si l’opposition gagne, M. González, 74 ans, sera président. Mais de Washington à Caracas, tout le monde comprend que Mme Machado est la force motrice du mouvement.

Elle est devenue militante politique en 2002, aidant à fonder un groupe de défense des droits des électeurs, Súmate, qui a finalement mené un effort infructueux pour destituer M. Chávez. Elle est une chérie de Washington – le gouvernement américain a fourni une aide financière à Súmate – et est devenue l’un des adversaires les plus détestés de M. Chávez.

Mais ce n’est pas seulement le gouvernement qui la déteste. Parmi ses collègues de l’opposition, elle est souvent considérée comme trop conservatrice, trop conflictuelle et trop “sifrina” — vénézuélienne pour une “classe snobement élevée” — pour devenir la dirigeante du mouvement.

Elle a expliqué que la politicienne qu’elle admire le plus est Margaret Thatcher, l’icône conservatrice connue pour son entêtement et sa fidélité au marché libre. Et Mme Machado soutient depuis longtemps la privatisation de PDVSA, la compagnie pétrolière d’État, une décision qui, selon d’autres dirigeants de l’opposition, mettrait la ressource la plus précieuse du Venezuela entre les mains de quelques-uns.

Machado, alors qu’elle était sur la liste de paie des États-Unis, a été impliqué dans une tentative de coup d’État militaire en 2002 à Caracas :

Des questions entourent encore les actions de Mme Machado en 2002, lorsque des officiers militaires dissidents et des personnalités de l’opposition ont mené un coup d’État de courte durée destiné à évincer M. Chávez. Mme Machado était au palais présidentiel lors de l’installation d’un nouveau président, Pedro Carmona.

Dans l’interview de 2005 avec le Times, Mme Machado a insisté sur le fait qu’elle et sa mère étaient au palais ce jour-là uniquement pour rendre visite à la femme de M. Carmona, une amie de la famille – et non pour soutenir le coup d’État.

Plus récemment, dans une interview accordée à la BBC en 2019, Mme Machado a appelé les “démocraties occidentales” à comprendre que M. Maduro ne quitterait le pouvoir que “face à une menace crédible, imminente et grave de recours à la force.”

Machado a même demandé au criminel de guerre sioniste Benjamin Netanyahou un soutien militaire lors d’un coup d’État (traduction automatique modifiée) :

María Corina Machado a demandé au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, une intervention militaire au Venezuela, à travers un document publié sur son réseau social X en 2018.

Machado a décrit l’intervention militaire de « pouvoir et d’influence » contre le gouvernement vénézuélien.

« Aujourd’hui, j’envoie une lettre à Mauricio Macri, Président de l’Argentine, et à Netanyahu, Premier ministre d’Israël, pour leur demander d’utiliser leur force et leur influence pour faire avancer le démantèlement du régime criminel au Venezuela, intimement lié au trafic de drogue et au terrorisme« , a-t-elle écrit.

En outre, le document souligne que Machado était « convaincue que la communauté internationale, selon la doctrine de la responsabilité de protéger, est appelée à apporter aux Vénézuéliens le soutien nécessaire pour générer le changement« , un changement de gouvernement.

Machado est toujours de mèche avec (et probablement toujours payé par) les États-Unis pour poursuivre le changement de régime au Venezuela (archivé) :

[Le secrétaire d’État américain] Rubio a rencontré cinq personnalités de l’opposition en mai qui se sont secrètement enfuies aux États-Unis pour leur demander un “plan précis.” Il a fait l’éloge de la dirigeante de l’opposition, María Corina Machado, qu’il a appelée par son surnom, la “Dame de fer vénézuélienne”, lors d’un hommage cette année.

Pedro Urruchurtu, conseiller de Mme Machado, a déclaré dans une interview que l’opposition avait élaboré un plan pour les 100 premières heures suivant l’éviction de M. Maduro, qui impliquerait un transfert du pouvoir à Edmundo González, qui s’est présenté à la présidence contre M. Maduro l’année dernière.

Ce dont nous parlons est une opération de démantèlement d’une structure criminelle, et cela comprend une série d’actions et d’outils”, a déclaré M. Urruchurtu, ajoutant : “Cela doit être fait avec l’usage de la force, car sinon il ne serait pas possible de vaincre un régime comme celui auquel nous sommes confrontés.”

Les plans de l’opposition consistent notamment à persuader d’autres gouvernements de prendre des mesures diplomatiques, financières, de renseignement et d’application de la loi, a-t-il déclaré.

Pour récapituler – le comité du Prix Nobel de la paix donne le prix à un politicien de l’opposition en Amérique du Sud qui est à la solde du gouvernement américain et a été impliqué dans de précédentes tentatives de coups d’État militaires dans son pays. Son conseiller plaide pour l’utilisation de la force pour renverser le gouvernement. Le plan de Mme Machado est de vendre tout ce que les Vénézuéliens ont à l’empire étranger qui la paie.

Le Comité Nobel et la Norvège se sont peut-être, pour l’instant, sauvés de la colère de Trump, mais la décision d’attribuer le prix à Mme Machado est encore une autre énorme tache à son bilan.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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De : 'Claudine Pôlet' via Alerte Otan [mailto:alert...@googlegroups.com]
Envoyé : vendredi 10 octobre 2025 20:20
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Objet : RE: [alerte-otan] On aurait préféré Trump finalement

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