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Haïti: Pâque entre foi, résignation et désespoir

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Annette

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Apr 4, 2010, 4:11:47 PM4/4/10
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Dimanche, 4 avril 2010 15:30
Radio Métropole

Haïti: Pâque entre foi, résignation et désespoir


Pays très pieux, Haïti a suspendu une grande partie de ses activités
depuis jeudi soir, y compris au sein des organisations internationales
chargées de la reconstruction, pour permettre aux chrétiens de se
recueillir. «C'est différent aujourd'hui, parce qu'il y a pas mal
d'entre nous qui ne sont pas là, qui sont malheureusement partis», dit
une jeune fille de 19 ans.

Assis devant les décombres de la cathédrale de Port-au-Prince, ou
seule la façade rose et sa rosace est encore debout, des milliers
d'haïtiens ont assisté dimanche à une messe de Pâques marquée par le
souvenir du séisme du 12 janvier. Beaucoup de sans-abri des camp sont
venus à la messe. Certains, comme Eddy Charles, restent devant les
grilles de la cathédrale. «Pas belle», explique l'adolescent en
montrant sa chemise fripée. «Mais on croit en Dieu», s'empresse
d'ajouter son ami amputé de la jambe droite.

Pour protéger du soleil le clergé, la chorale et quelques fidèles, une
vaste bâche en plastique a été tendue au dessus de l'autel. «Cette
année, nous fêtons la résurrection avec simplicité», lance aux
catholiques le nouvel archevêque, Mgr Joseph Lafontant. Il se félicite
qu'après le tremblement de terre, le peuple haïtien ait gardé la foi
«Vous êtes comme des rescapés, comme des survivants», ajoute-t-il,
devant une foule endimanchée.

«C'est une catastrophe naturelle, on n'a pas le choix, on doit
accepter», se résigne une jeune fille qui étudie au lycée, avouant que
selon elle, le salut d'Haïti passe «par Dieu... et la communauté
internationale».

«Nous espérons grâce à Dieu que les pays voisins vont nous aider à
reconstruire la cathédrale», déclare Jean-Michelet Daniel, 23 ans, un
grand crucifix suspendu autour du cou. Toutefois, malgré sa foi le
jeune homme admet son désespoir «Nous les jeunes, nous n'avons pas
d'avenir». Sa mère est morte pendant la catastrophe et il se retrouve
sans revenu, à devoir élever son petit frère de six ans dans un camp.

N/ Radio Métropole Haïti

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