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L' ESPRIT D' INITIATIVE

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Mar 28, 2010, 3:44:24 PM3/28/10
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L’esprit d’initiative
Rony Blain 27 mars 2010

“Ce qu'on oublie souvent c'est que la gestion de la chose publique
reste fondamentalement une affaire de cœur et de vision et le cerveau
ne fait qu'implémenter ce que le cœur et la vision ont défini.”
Cerveaux extérieurs... Nullités intérieures ???, Gary Victor, Le
Nouvelliste 19 Mars 2010.
Réformiste, je réfute cette allégation, que le “manque de vision”,
serait responsable de la déchéance nationale. Cette approche ressemble
plutôt à la “théorie du complot”.

Après avoir présenté Le Guide de la réforme haïtienne dans une
université privée en mai dernier à la Capitale, un étudiant me
qualifia de nationaliste. J’étais surpris d’entendre ce mot absent de
la presse nationale depuis plus de dix ans, depuis que les ONG
contrôlent le pays, que les troupes étrangères occupent notre sol, que
les transactions se font en dollars américains, que ceux qui ne
visitent pas les États-Unis se rabattent sur la République
Dominicaine.

Jouissant d’une double citoyenneté, émigré depuis vingt-cinq ans,
j’ignore les danses folkloriques, les principales villes du pays, une
bonne partie de l’histoire nationale. À vrai dire, on ne m’a pas
éduqué pour être un bon citoyen, mais une admirable créature, une
noble personne.

Arrivé aux États-Unis, je n’avais rien à envier aux autres. Respirant
comme un prince, je commençais à découvrir ma bonne éducation, mon
comportement moral, des atouts pour une dévotion scientifique.

Sorti de la prison nationale, ces murs et ses plafonds qui bloquent
notre ascension, j’ai abandonné les efforts héroïques, des tours
impossibles pour s’instruire soi-même. J’ai suivi des cours
réguliers, compensés de leçons privées. Jusqu’ici, les auteurs que
j’ai étudiés à l’université se dédiaient à la cause humaine. Ainsi,
mes études me ramènent vers mon existence antérieure, le souvenirs de
ces difficultés, apprendre sans instructeur et sans méthode. Autant
que ces murs existent, que notre jeunesse s’y cogne, je souffrirai des
sévices de ma vie antérieure. Finalement pour m’évaluer face à ma
conscience cruelle, sans penser plaire à mes hôtes, j’ai rédigé une
Réforme générale pour Haïti.

Dans Méditation, une publication datée 2006, j’ai présenté des faits
démontrant que l’entendement de nos concitoyens est illuminé de vision
et l’individu peut lancer des initiatives. J’ai connu, côtoyé ces
martyres de l’industrie humaine. Simplement, nous sommes victimes du
sous développement, une absence d’institution qui ruine l’effort
personnel.

Le Guide de la réforme haïtienne transcende ma vision du développement
national, l’ensemble des institutions appelées à encadrer les
citoyens, appuyer nos initiatives.

Après avoir accompli un tel exploit, donné une nouvelle dimension à
l’intellectualité haïtienne, rédigé l’un des ouvrages les plus
inspirés, les plus positifs, les plus humains dans l’histoire de
l’écriture universelle en mettant fin à la problématique haïtienne, à
mes sens, le « manque de vision » ressemble à la « théorie du complot
».

Je ne peux pas vulgariser mes idées comme on prêche. Mes tentatives
malheureuses m’enseignent ceci : incapables d’évaluer un texte, mes
compatriotes ne sont pas assez raffinés pour comprendre la
philosophie. Mon projet de réforme triomphera si et seulement si une
Force quelconque l’impose.

Puisque le séisme a rasé la Capitale, peut-être face à ces ruines,
finirons-nous par prendre la bonne direction : apprendre à analyser,
à évaluer, à comparer, à explorer, à se surpasser en cessant de
vénérer la médiocrité.

Survivant de l’hécatombe nationale, j’ai pris soin d’étudier la
problématique haïtienne, ce que les autres appellent la Malédiction.
La science ne s’est jamais agenouillée face aux problèmes. Se servant
des instructions trouvées, une génération finisse par proposer une
solution.

Improductive, dépendante, nulle, notre intelligentsia n’est pas en
mesure d’apprécier une proposition nationale car elle attend une
résolution internationale. Génération spontanée, elle représente un
obstacle pour le changement. Médiocre, elle trahit l’évolution
sociale.

Il nous faut un nouvel État, l’institution mère, dont la mission
serait d’organiser la société à tous les niveaux.

Si les approches de Monsieur Victor sont justes, après deux siècles
d’errements, on ne peut pas attendre davantage le triomphe du cœur
sur la méchanceté, de la vision sur le chaos. Maintenant, une Force
doit s’ériger pour imposer l’institutionnalisation.

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