Capsule no : 342
Tout cela était prévisible… Si l’étendue de la fraude du 25
octobre se révèle assez importante, comme nous le croyons déjà après analyse
des différents éléments d’information dont nous disposons, au point de rendre
impossible un réel comptage et réconciliation des votes dans des procès verbaux
fiables, des urnes et bulletins bien conservés,
pour arriver à une évaluation objective et des résultats pertinents
reflétant la volonté de la population, il serait hasardeux pour ce CEP déjà
discrédité de rentrer dans des conciliabules et des tractations politiciennes
de mauvais aloi avec des instances nationales et internationales pour inventer
et imposer de faux résultats qui ne refléteraient pas la véracité du scrutin. Après cette gestion désastreuse caractérisée
par la précipitation, l’amateurisme, l’improvisation,
l’approximation ( affaire du million de mandataires… ), il serait préférable pour
eux de démissionner comme l’a déjà fait leur collègue Néhémy Joseph afin de
permettre aux forces politiques et sociales haïtiennes de trouver un
compromis acceptable en vue d’enclencher une véritable transition
et un grand dialogue national qui redéfiniraient globalement les enjeux au
profit de la paix et du développement durable de toute la société. Il n’est
jamais trop tard pour bien faire. Le processus électoral est en panne. Les exercices
du 9 août et du 25 octobre 2015 ont manifestement échoué. Engager le pays sur
la voie de l’affrontement et de la guerre civile avec de faux résultats ou des
résultats approximatifs serait une dangereuse aventure où personne ni aucun
secteur ne seront épargnés. Le système politique haïtien est à bout de souffle.
La misère et l’extrême pauvreté tendent
à se généraliser. Il est donc impérieux aujourd’hui de faire un véritable
dépassement de soi dans un élan patriotique afin de trouver cette nouvelle voie
capable de nous conduire à une réelle refondation de l’Etat-nation. Convertissons
donc nos déboires en victoires…