Il n'y a pas plus simple dans le principe. POur la mise en oeuvre, il
faut parfaitement comprendre la réglementation et la contourner, pour
cela, il faut des avocats et des mathématiciens. Les financiers ont le
second rôle dans l'histoire.
Prenons un exemple.
Tiens voilà un bel exemple... les CDS, il est connu mais il y en a bcp
d'autres, plus discrets et tout aussi rentables:
Les CDS ne sont pas réglementés... si tu as prété de l'argent à un ami,
je peux créer une société ad-hoc avec 1 euro de capital qui te vendra
un CDS, c'est-à-dire que si ton ami ne te rembourse pas, la société te
remboursera, en échange, tu payes 1% du montant assuré par an par
exemple.
Les CDS ont été inventés pour cela... je veux dire que leur véritable
raison d'être est justement de ne pas être réglementés. Le fait qu'ils
semblent répondre à une légitime demande de marché est un camouflage,
une dissimulation, un alibi... une opportunité.
Comment apparait l'argent ? simple, au lieu d'immobiliser un capital
qui serait en proportion du risque encouru par l'émetteur du CDS, aucun
capital n'est immobilisé car cela n'est pas exigé par la loi (je
simplifie). La création d'argent est égal au capital qu'il aurait du
immobiliser pour porter le risque de chaque CDS émis. Il y en a pour
60,000 milliards, suppose que le risque soit de 1%, qu'il faille donc
immobiliser 1% en capital, hé bien, tu viens de faire apparaitre 600
milliards de dollars en M3. Ces 600 milliards apparaissent donc comme
un profit et tu peux légalement te verser des salaires, des bonus, ce
que tu veux. En pratique, tu feras cela avec l'argent des primes
versées bien entendu. Les commissaires aux comptes n'apprécient pas
beaucoup et il faut donc monter dissimuler ces opérations dans des
juridictions de complaisance et en signant "que l'opération délocalisée
est conforme à la réglementation financière". Et voilà, le commissaire
aux compte est OK, tout le monde est OK.
Dans la pratique, les assurés faisaient en sorte de vérifier que
l'émetteur avait un capital suffisant ou important, sauf que ce capital
était en réalité déjà en contre partie d'autres risques si bien que
Autre exemple: Tu supposes que le marché de l'immobilier va monter
monter et monter encore. Tu estimes donc dommage de devoir immobiliser
autant de capital pour prêter à des foyers, à des familles parfaitement
saines et solides au demeurant. Ton risque est super faible.. la
réglemenatation t'impose un certain niveau de capital, tu vas donc
devoir accroitre ton risque à défaut de réduire ton capital.. pour
accroitre ton risque, tu vas de devoir soupoudrer quelques prêts de
mauvaises qualité (sur lesquels tu exiges des taux élevés à
l'emprunteur bien entendu et malrgé tout) avec des prêts de bonne
qualité. Tu vas donc démembrer les risques afin de reconstituer des
produits à ta guise avec le niveau exact de risque que tu souhaites; Un
peu comme si Areva appelait Heineken.. en disant "vous savez, la
règlementation européenne pour les produits radioactifs est de 17
particules par mètre cube... vous vendez 14 milliards de litres de
bière par an, je vous propose de soupoudrer 16 particules de produits
radioactifs par mètre cube de bière, on sera sous la limite autorisée
et on pourra se débarrasser de 56 tonnes de produits radioactifs par
an, je vous payes x millions pour cela". Le terme "produit toxique"
prend tout son sens dans cet exemple.
Voilà la première étape.. les banques se sont mises à rechercher des
emprunteurs de mauvaise qualité, c'était ce qu'il y avait de plus
rentable pour elle, il y a eu ce que l'on appelle une forte demande de
"loan origination services", il s'agit d'un certain type de broker qui
vont parler avec des gens cherchant à s'acheter une maison mais qui ont
des situations de risque un peu compliquée ou de mauvaise qualité. Et
puis cela collait bien au reste, cela créait une demande artificielle
en solvabilisant une partie du marché.. même la maison blanche était
contente, le % de propriétaire augmentait encore et encore.
Alors où se trouvent la création monétaire ? hé bien je t'explique la
suite.
Les banques disposaient alors d'un joli savoir faire en démembrement et
remembrement, ces portefeuille de titre devenaient eux-mêmes très
rentables et la base de capital de la banque était désormais utilisée à
son maximum....après tout, pourquoi ne pas en faire un commerce,
pourquoi ne pas les placer auprès d'investisseurs extérieurs qui
apporteraient encore plus de capital ? la banque gagneraient en fees,
en ingénierie financière. POur cela, il fallait une notation sur ces
produits, au début, le taux de prêts pourris par rapport aux prêts de
bonne qualité était assez faible, limite raisonnable et les agences de
notation donnaient du AAA. Peu à peu, il y avait de moins en moins
d'emprunteurs de qualité sur le terrain, les brokers en mortgage
origination se sont mis à traffiquer un peu les déclarations (les
dossiers) des emprunteurs (ces derniers se laissaient faire) pour
qu'ils apparaissent un peu moins mauvais qu'ils ne l'étaient
réellement.. les banques n'étaient pas dupes, elles ont fermées les
yeux... de toutes façon, elles refilaient le bébé à des investisseurs
ensuite... les agences de notation ont commencé à se poser des
questions et puis, comme par miracle, les formules de calcul de risque
utilisées par les agences de notations se sont retrouvées chez les
banques d'affaires: il devenait donc très facile de structurer des
produits synthétiques qui obtenaient exactement la note recherché
puisqu'on avait les formules. Les agences de notaiton ont fermé les
yeux puisque cela rapportait des fees importantes.
Sur le terrain, la situation se dégrade, les brokers font maintenant du
porte à porte pour faire signer des dossiers d'emprunts complètement
bidons, tel jardinnier gagnant 12 dollars/h avec enfants à charge +
dettes outstanding à rembourser se retrouve sans enfants, sans dette et
gagnant 24$/h pendant 16h par jour et 24j par mois. Les banques le
prennent en face value, lui prêtent 700,000 dollars puis démembrent la
transaction, fusionnent le tout avec des centaines d'autres opérations
pour produire des produits financiers par paquet optimaux..puis passent
cela aux agences qui mettent le AAA ou autres (à ne pas oublier) et
cela part dans les tuyaux pour aboutir chez les épargnants du monde
entier.
La création monétaire est que les 700,000 dollars ont bel et bien été
donné au jardinnier, qu'un montant de capital ultra faible a été
immobilisé en face. Le jardinnier les a bel et bien donné au promoteur
lequel les a bel et bien donné aux ouvriers mexicains.
Ce qui m'a fait dire dans un message de ce news group en 2007 ou 2008
je crois que les ouvriers mexicains oeuvrant dans la construction aux
USA sont également des grands gagnants de ces fraudes ou arnaques.
Evidement, un beau paquet de gauchoneuneux a réagi de façon réflexe en
disant que ce n'était pas possible que des ouvriers puissent bénéficier
d'arnaque financières... ce sont les mêmes neuneux aujourd'hui qui
attaquent l'Allemagne en disant que Merkel est trop rigoureuse
financièrement.
"Mais bon" comme dit UBU et ses nombreux copieurs maintenant.