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Pandémie grippale

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Gérard Cojot

unread,
Oct 12, 2009, 11:48:50 AM10/12/09
to
Pand�mie grippale : ce qui attend nos services de r�animation
Publi� le 12/10/2009


La gravit� r�elle de la pand�mie grippale actuelle est toujours l'objet
de controverse. Pour �tre simple deux positions s'affrontent
aujourd'hui. Certains, de plus en plus nombreux, sur la base des
chiffres modestes de morbidit� et surtout de mortalit� enregistr�s ces
derni�res semaines dans l'h�misph�re Nord, estiment, pour r�sumer leur
pens�e, que l'on a fait beaucoup de bruit pour rien (ou pas grand chose)
et que les sommes consid�rables engag�es pour pr�venir la propagation de
l'�pid�mie par une vaccination de masse auraient pu �tre mieux
utilis�es. D'autres, se fondant sur les premi�res donn�es cliniques
rapport�es aux Etats-Unis et au Mexique et sur les pr�c�dents
historiques, consid�rent que ne nous ne sommes peut-�tre qu'� l'aube
d'un ph�nom�ne de tr�s grande ampleur.
Loin des pol�miques sur la pertinence de telle ou telle mesure, un
article publi� en ligne par le New England Journal of Medicine nous
fournit des �l�ments chiffr�s fiables pour �tayer notre r�flexion et
surtout pour nous pr�parer � prendre en charge les patients les plus
graves.
Ce travail est le premier qui d�crit de la fa�on la plus exhaustive
possible les cons�quences d'une �pid�mie hivernale de grippe A (H1N1) :
celle qui est survenue en Oc�anie au cours des mois de l'hiver austral
entre juin et ao�t 2009. Il est en effet � relever que les �tudes
publi�es pr�c�demment concernaient les cas enregistr�s au d�but de la
pand�mie dans les pays de l'h�misph�re Nord c'est-�-dire en p�riodes
printani�res ou estivales qui ne favorisent pas habituellement la
propagation des virus grippaux.
5 % des lits de r�animation occup�s par des patients atteints de grippe
Au cours de ce trimestre d'hiver, la soci�t� australienne et
n�o-z�landaise de r�animation (ANZIC) a recens� 722 cas de grippe A
(H1N1) confirm�s biologiquement admis dans les 187 services de
r�animation des deux pays. Australie et Nouvelle Z�lande �tant des �tats
d�velopp�s dot�s d'un syst�me de soins efficace, on peut estimer que la
tr�s grande majorit� des cas de grippe A pand�miques qui auraient
n�cessit� un s�jour en r�animation ont �t� inclus dans ce travail. Seuls
pourraient y avoir �chapp�, d'�ventuelles formes fulminantes d�c�d�es
avant l'admission ou les faux n�gatifs du diagnostic biologique (PCR ou
s�rologie). La fr�quence minimum des formes graves imposant la
r�animation a donc �t� de 28,7 cas par million d'habitants au cours de
ce trimestre d'hiver en Australie et en Nouvelle Z�lande. A titre de
comparaison, au cours des 4 hivers pr�c�dents, les hospitalisations pour
pneumonie virale en r�animation dans ces deux pays �taient 15 fois moins
fr�quentes (57 cas en moyenne). Au total, durant cet hiver et en
moyenne, 5,2 % des lits disponibles en r�animation �taient occup�s par
des patients atteints de grippe A (H1N1) (avec un maximum de 19 % dans
une r�gion et durant une p�riode).
Femmes enceintes et ob�ses en premi�re ligne
Cette �tude a permis par ailleurs de confirmer certains des facteurs de
risque de formes graves d�j� identifi�s dans les publications
pr�c�dentes avec une fr�quence nettement major�e pour :
- les femmes enceintes (9,1 % des patients contre 1 % dans la population
g�n�rale),
- les sujets ob�ses (28,6 % avaient un IMC sup�rieur � 35 contre 5,3 %
dans la population g�n�rale),
- les sujets ayant des ant�c�dents broncho-pulmonaires (32,7 %).
Par ailleurs aborig�nes d'Australie et Maori de Nouvelle Z�lande �taient
�galement surrepr�sent�s parmi ces formes graves.
Comme dans les autres s�ries publi�es, la tr�s grande majorit� des
sujets avaient moins de 65 ans (92,7 %), la tranche d'�ge la plus
touch�e �tant celle des enfants de moins d'un an.
Plus de 15 % de d�c�s pr�visibles parmi les patients admis en
r�animation
Les tableaux cliniques pr�sent�s par ces patients �taient largement
domin�s par les syndromes de d�tresse respiratoire aigu� d'origine
virale (environ 50 %), devant les surinfections bact�riennes (environ 20
%). Une ventilation assist�e a �t� n�cessaire dans 456 cas et pour 53
patients un oxyg�nateur extracorporel � membrane (ECMO) a �t� utilis�.
Au 7 septembre, 14,3 % de ces patients �taient d�c�d�s et 15,8 %
demeuraient � l'h�pital dont 5,1 % en r�animation.
Des projections pour la France
Si l'�pid�mie a le m�me profil en France (ce qui n'est bien s�r pas
certain) on peut donc s'attendre � environ 2 000 hospitalisations
suppl�mentaires en r�animation durant cet hiver (ce qui est inf�rieur �
ce que laissait pr�voir une estimation ant�rieure bas�e sur les donn�es
beaucoup plus limit�es provenant de Nouvelle Cal�donie).
Avec les r�serves qui s'imposent sur les variations possibles de
l'�pid�mie dans l'espace et dans le temps, cette publication permet donc
d'anticiper utilement sur la surcharge de travail attendue dans les
services de r�animation cet hiver et sur les besoins de ces unit�s en
hommes et en mat�riel en particulier en respirateurs et en appareils
d'ECMO.


Dr Anastasia Roublev

The ANZIC Influenza Investigators. Critical care services and 2009 H1N1
influenza in Australia and New Zealand. N Engl J Med 2009; publication
avanc�e en ligne le 8 octobre 2009 (10.1056/NEJMoa0908481).


--
Amiti�s, G�rard Cojot
'Bienheureux les f�l�s, ils laisseront passer ma lumi�re'[M.Audiard]
http://perso.orange.fr/gerard.cojot/

Phil l'ancien

unread,
Oct 13, 2009, 3:36:33 PM10/13/09
to
G�rard Cojot

> La gravit� r�elle de la pand�mie grippale actuelle est toujours l'objet

> ...


> Cette �tude a permis par ailleurs de confirmer certains des facteurs de
> risque de formes graves d�j� identifi�s dans les publications
> pr�c�dentes avec une fr�quence nettement major�e pour :
> - les femmes enceintes (9,1 % des patients contre 1 % dans la population
> g�n�rale),
> - les sujets ob�ses (28,6 % avaient un IMC sup�rieur � 35 contre 5,3 %
> dans la population g�n�rale),

> ...

Comment explique-t-on ce risque aggrav� pour les femmes
enceintes et les ob�ses ?

Dans les deux cas il y a surpoids, et donc plus facilement
d�tresse respiratoire � l'effort que chez le m�me individu
sans surpoids.
On devrait de m�me trouver une surrepr�sentation de
porteurs de sacs � dos, etc.

Est-ce aussi simple que �a ?


Phil l'ancien-

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S. Delerme

unread,
Oct 14, 2009, 9:22:48 AM10/14/09
to
On Tue, 13 Oct 2009 18:41:34 -0600, Anne G
<ann.guille@gmail[antispam].com.invalid> wrote:

>Phil l'ancien a �crit :


>> Comment explique-t-on ce risque aggrav� pour les femmes
>> enceintes et les ob�ses ?

Si on pouvait expliquer tout ce qu'on constate...
>
>J'ai entendu � les femmes �, tout court, aujourd'hui.
>
Tu as entendu des conneries.

Il s'agit bien des femmes enceintes (m�me si je ne sais pas si c'est
"enciente depuis le lendemain du jour de la conception jusqu'� la
salle de travail voire au-del�" ou "enceinte � partir d'un terme de
XXX")

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