Oui, effectivement, la mère de Mohamed VI habite actuellement à
Neuilly à Paris avec son amant Mohamed Mediouri ancien garde du corps
de Hassan II chargé de la sécurité du palais royal.
Au cours de Janvier - Fevrier 2008, Mohammed VI était absent du Maroc
pendant plus d'un mois. Il était avec sa mère Lalla Latifa (veuve de
Hassan II) et son amant Mohamed Mediouri (père biologique de Mohamed
VI) qui habitent ensembles à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, où ils
se sont installés. La soeur de Mohamed VI Lalla Hasna vient également
de quitter sa résidence de Londres et a acquis - avec son amant
français - un joli appartement à Paris, rue Dumont d'Urville dans le
seizième arrondissement, à deux pas de celui de la soeur chérie du
Roi, Lalla Meriem.
Mohamed Mediouri et Lalla Latifa, partagent leur temps entre leurs
deux appartements de la rue de Berry à Paris et du boulevard Maurice
Barrès à Neuilly. On les voit parfois rue Winston à la Résidence
royale.
Qui est donc ce Mohamed Mediouri que Mohamed VI propose de mettre à
la disposition de son ami Sarkozy pour assurer sa protection
personnelle contre d´éventuels "cons" au cours de ses bains de foule
en France - et à la manière royale makhzénienne marocaine ?
En 1975, la sécurité royale marocaine a pour la première fois un nom,
le Département de protection royale (DRP), et un visage, celui de
Mohamed Mediouri. Un inspecteur de police de Marrakch qui excelle dans
le tir et la boxe. L'homme au teint mat et à la fine moustache colle
au monarque chérifien. Il est derière Hassan II sur toutes les photos,
en toutes circonstances. Celà lui confère une certaine aura, qui lui
permet de grignoter quelques prérogatives aux équipes de la
Gendarmerie censées veiller sur Hassan II. Il était donc le Garde du
corps du roi et chef des gardes du corps qu´il commandait avec
maestria. Mediouri a véritablement été l'homme de confiance de Hassan
II.
"La mère de Mohamed VI (Lalla Latifa) était bien souvent confinée au
harem avec des dizaines d´autres concubines du roi. Elle ne lui jamais
était permis d´avoir des rapports intimes avec ses propres enfants qui
étaient confiés, surtout, à des éducateurs juifs. Par contre, elle a
eu - avec le consentement secret de son mari - une longue liaison
sexuelle avec le policier Mohamed Mediouri qui est, en fait, le vrai
père biologique de l´actuel roi du Maroc Mohamed VI. C´est-à-dire que
Hassan II était un cocu consentant. Hassan II, lui-même, n´était pas
le fils biologique de son "père" officiel Mohamed V, mais celui de
Thami L´Glaoui, l´ancien pacha de Marrakech.
"Le jour où le prince (future Mohammed VI) a appris que son vrai père n
´était pas Hassan II, mais Mediouri, il a pris sa voiture et il est
parti en roulant à tombeau ouvert. Il a alors eu un accident ",
rappelle Jean-Pierre Tuquoi, l´auteur du livre "Le dernier roi".
Comment ce policier s´est-il introduit au palais?
Dans les années 80, marquées par les émeutes urbaines, l'ambiance
sociale est généralement tendue mais la vie du roi n'est pas mise en
danger. Ce calme relatif permet à Mohamed Mediouri de mener une vie
publique "au service de Sa Majesté". En plus de son travail de garde
du corps, Mediouri trouva aussi le moyen de se profiler en "dirigents
sportif". Il n'en a pas oublié sa vocation première pour autant et
travaillait d'arrache-pied pour moderniser la sécurité de Hassan II,
et celle des princes et princesses.
L'omniprésent Mediouri recrute des jeunes à tour de bras dans les
écoles de police, mais également dans les clubs de sport. Mehrad,
Fikri et Jaïdi (le trio qui veille aujourd'hui sur la sécurité de
Mohammed VI) sont par exemple ses recrues et ses élèves". La sécurité
rapprochée de Hassan II se professionnalisa.
"Lors d'un voyage de Hassan II en Libye, ses gardes du corps ont été
dépassés par les bains de foule que s'offrait le colonel Kadhafi.
C'est l'une des rares fois où tout le monde, y compris Hassan II, a
paniqué. Lorsque l'un des hommes de Mediouri a tenté de former un
cordon de sécurité humain avec l'une des gardes du corps du colonel,
cette dernière lui a sauvagement mordu la main", rapporte un ancien
cadre de la sécurité royale de Hassan II.
Plus tard, ce sont les escapades du jeune prince héritier Sidi
Mohammed (future Mohamed VI) qui donnent du fil à retordre aux durs à
cuire engagés au service de Mediouri (et de Hassan II). "Les équipes
de Mediouri faisaient également du "renseignement" quand il s'agissait
du prince héritier. Il n'était pas rare de voir le prince tentant, au
volant de sa voiture, de semer ses gardes du corps, se mettant de
facto en danger", se rappelle un gendarme, en poste près de la plage
de Skhirat où le futur Mohammed VI se rendait souvent, vers la fin des
années 1990.
Deux intéressants ouvrages sur le Maroc : Notre ami le roi de Gilles
Perrault (1990) et Le dernier roi de Jean-Pierre Tuquoi (2001). Leurs
auteurs dressent un portrait sans complaisance du régime monarchique
et un bilan critique de son règne, citant les propos de nombreux
observateurs de la société marocaine : Sur Mohamed VI, par exemple:
"Le mémoire qu'il a rendu était bidon. Ce n'est certainement pas lui
qui l'a écrit." (Jean-Pierre Tuquoi) ; "Quand il s'est rendu au sommet
de la francophonie au Canada en 1999, il a demandé à être logé à part.
Lui et sa cour sont arrivés dans trois Airbus. Il a pris la résidence
des chefs d'Etat pour lui seul. Tout cela pour ne rester que vingt-
quatre heures" (un observateur) et "Nous sommes noyés dans la
corruption, la gabegie et l'inertie de l'administration. Mohammed VI
pratique un despotisme enfantin."
Mohammed VI s´est marié avec Salma Bennani, jeune femme de 25 ans,
native de Fès et issue d´une famille d´origine juive. " Ce mariage est
éminemment politique. Les rumeurs sur l'homosexualité de Mohammed se
faisaient insistantes. Le palais devait réagir ", analyse l'écrivain
Gilles Perrault, dont le livre Notre ami le roi avait été interdit par
Hassan II. " C'est vrai, il y a des rumeurs sur les mOEurs du roi. Mais
Mohamed VI pense certainement que quand il aura un héritier, on n'en
parlera plus ". Homo, hétéro ? Cette question à une importance au
Maroc! Le fait est que par bien des aspects, Mohammed reste
mystérieux. Comme Sarkozy, Il peut se montrer colérique ", affirment
invariablement les habitués de la Cour. " Aujourd'hui, nul observateur
ne peut se vanter de bien connaître le roi. Il reste, également comme
Sarkozy, une dangereux énigme . "C'est peut-être en étudiant le
comportement du père que l'on comprend le fils. - explique Jean-Pierre
Tuquoi, auteur de l´ouvrage Le Dernier Roi - Hassan II était quelque
peu détraqué. Il vivait encore au XVIIe siècle. C'était quelqu'un de
violent. Il battait ou faisait battre ses enfants pour un mot de
travers, une mauvaise note, ou pour rien. Le roi a broyé l'existence
de tout son entourage. Les enfants ont peut-être été les plus exposés
et Mohammed VI en particulier. En qualité de prince héritier, il était
image 177 x 283 (JPEG)en première ligne. " Gilles Perrault confirme :
" Les enfants d'Hassan étaient battus. La punition classique,
c'étaient les coups de cravache. Cela a lourdement pesé sur la
personnalité de Mohammed VI. Très tôt, pour compenser le manque
d'affection parental, Mohammed se crée un cocon en dehors de sa
famille : un groupe d'amis, une petite équipe de fidèles qui partagent
ses goûts pour les boîtes de nuit, la danse, les discothèques, le sexe
et les autres plaisirs interdits de la vie. Ils ne le quitteront plus.
Certains l'accompagnent jusqu´aujourd'hui à des postes clés. " Le
mémoire qu'il a rendu (à l´issue de ses études) était bidon . Ce n'est
certainement pas lui qui l'a écrit ", raconte Tuquoi. Au dire de
beaucoup, c'est l'ensemble de son cursus scolaire qui ne fut pas des
plus brillants. Qu'importe, à l´issue de ses "études", il occupe le
poste de coordinateur des services de l'état-major de l´Armée royale.
" Il n'y a pas laissé le souvenir d'un dingue de boulot ", raconte un
proche. Durant cette période, Mohammed sort aussi beaucoup. L'argent
ne manque pas. Avec ses frères et sOEurs, il dévalise les boutiques à
la mode ou s'amuse dans les boîtes et les restaurants, s'offre
quelques virées à Londres, Paris ou New York. Le 23 juillet 1999,
Mohammed succède à Hassan II, décédé. Il devient roi et se donne des
titres : "roi", en tant qu'autorité qui exerce le pouvoir et "amir al
mouminim", ("commandeur des croyants"!!!) En dépit de ces titres et
d'autres, beaucoup de Marocains préfèrent le surnommer " Sa Majetski
", en référence à sa passion pour le scooter des mers qu'il pratique
régulièrement au large de Rabat. Car Mohammed aime le luxe. Comme
Hassan II, qui comptait plus de costumes que de jours dans l'année,
des milliers de cravates et de paires de chaussures, Mohammed
s'habille chez les plus grands tailleurs juifs du monde. Certains
couturiers, comme Smalto, se rendent régulièrement au Maroc pour
renouveler sa garde-robe. image 125 x 110 (JPEG)La " simplicité " des
grands hôtels internationaux ne lui sied guère. " Quand il s'est rendu
au sommet de la francophonie au Canada, en 1999, il a demandé à être
logé à part. Lui et sa cour sont arrivés dans trois Airbus. Il a pris
la résidence des chefs d'État pour lui seul. Tout cela pour ne rester
que vingt-quatre heures ", raconte un observateur. À l'instar d'Hassan
II, il est un roi nomade. Il réside à Rabat, Agadir, Skhirat et dans
les multiples palais dont il dispose. " Au cours de ses incessants
déplacements, Hassan II ne se séparait jamais de ses ministres. En
revanche, Mohamed donne l'impression de voyager pour fuir le travail
et les rudesses du pouvoir ", souligne Tuquoi. Il n´est vraiment à
l'aise qu´à l'ombre de ses palais. Il adore égalament - comme Sakozy -
prendre des bains de foule. Après Hassan, il continue la tradition
du baise-main. '
Un Marocain sur deux est analphabète. Un Marocain sur cinq végète en
dessous du seuil absolu de pauvreté, avec moins d'un dollar par jour.
70 % des jeunes rêvent de quitter le pays. Nous sommes toujours
noyés dans la corruption, la gabegie et l'inertie de l'administration.
Mohammed VI continue à pratiquer le même despotisme que celui de son
père.
Au Maroc, c'est la stagnation totale. Le pays est dirigé par une élite
de quelques familles le plus souvent d´origine juive qui sont prêtes à
tout pour défendre leurs intérêts. Aujourd'hui, la déception est à la
mesure de l'espoir né à la mort d'Hassan II.
Aucune de nos institutions traditionnelles, ni le Parlement ni les
partis politiques ni même la monarchie, n'a sérieusement entrepris le
travail nécessaire de reconstruction.