La lettre de la CIA à Gary Bernsten, ex pisteur de Bin Laden
Vincent Robeyns
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La lettre de la CIA à Gary Bernsten, ex pisteur de Bin Laden |
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Comme l’exige la loi pénale, le manuscrit passe par la censure du Bureau des publications de la CIA, qui seul peut autoriser l’un de ses anciens fonctionnaires à signer un texte au sujet de son travail à l’agence. Le 18 octobre 2005, le responsable de ce Bureau des publications, Richard Florence, envoie à Gary Bernsten un courrier de 20 pages qui liste plus de 200 suppressions qu’ordonne l’agence à son ex-espion. Sous peine de poursuites judiciaires pour atteinte à la sécurité nationale. C’est ce courrier que nous vous proposons de télécharger ; afin d’évaluer la portée du litige qui a alors opposé Bernsten à ses employeurs d’hier. Publié le 27 décembre 2005, sous le titre « Jawbreaker », son livre, malgré les diverses amputations, a néanmoins provoqué un certain émoi dans la communauté américaine du renseignement. En particulier au regard d’un chapitre, consacré aux efforts pour neutraliser Oussama bin Laden en Afghanistan. Selon la version publiée par Gary Bernsten, l’équipe qu’il commandait sur le terrain a été techniquement en mesure de capturer ou d’éliminer le chef charismatique d’al-Qa’ida au mois de décembre 2001, à proximité de Tora-Bora. Mais l’ancien employé de la CIA affirme que sa hiérarchie ne lui a pas permis d’agir. La lettre de la CIA du 18 octobre 2005 montre que dans ce chapitre de nombreux détails ont été retirés de la première version écrite par Bernsten. En octobre 2006, le cinéaste Oliver Stone a acheté les droits audiovisuels de son livre.
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